PRÉSENTATION
ASTON MARTIN
DBS SUPERLEGGERA

Le reportage Sport-Auto.ch du 26 juin 2018

Rédaction : Laurent Missbauer
Photographies : Laurent Missbauer, Bonhams et Aston Martin

Quelques médias triés sur le volet, dont Sport-Auto.ch, ont pu découvrir en avant-première mondiale à Londres, la nouvelle Aston Martin DBS Superleggera. Avec son moteur V12 biturbo de 725 ch, elle est appelée à succéder à la Vanquish S V12 de 603 ch.

Nous nous trouvons au 8 Dover Street, à Londres, dans le quartier de Mayfair. Celui-ci est le plus prestigieux et le plus chic de la capitale anglaise. Ses loyers sont les plus élevés de la ville et peut-être même du monde. La concentration d’Aston Martin, de Bentley et de Rolls-Royce y bat des records nationaux. Il en va de même pour le nombre de boutiques de luxe, dont celle d’Aston Martin, sise justement au numéro 8 de la rue de Douvres. C’est ici que la nouvelle DBS Superleggera nous a été dévoilée il y a quelques jours.

«La DBS Superleggera est un véritable pur-sang qui célèbre le retour de deux noms empreints d’histoire pour notre marque», nous confie Miles Nürnberger, Director of Design d’Aston Martin. Pour les amateurs de séries télévisées, les trois lettres DBS, utilisées pour la première fois chez Aston Martin en 1967, se réfèrent en effet au célèbre coupé conduit par Roger Moore dans « Amicalement vôtre » en 1970. Avec sa robe jaune orangé (teinte référencée Bahama Yellow chez Aston Martin), la DBS de Lord Brett Sinclair était incontestablement une des vedettes de la série avec la Dino 246 de Tony Curtis.

Aston Martin ressuscite une première fois l’appellation DBS, utilisée de 1967 à 1972, pour un coupé qui remplace la Vanquish I et qui est notamment utilisé par Daniel Craig, le nouveau James Bond dans « Casino Royale » en 2006. Aujourd’hui, après la DBS de deuxième génération, produite de 2006 à 2012, Aston Martin propose à nouveau une DBS. Comme son prédécesseur, elle succède à la Vanquish II et « couronne les modèles grand tourisme » de la marque.

En y associant cette fois-ci le qualificatif Superleggera, Aston Martin rend hommage au carrossier italien Touring. La ligne de l’Aston Martin DB4, produite de 1958 à 1963, doit en effet beaucoup à l’utilisation de la technique Superleggera mise au point par Touring. Celle-ci fait appel à des panneaux en aluminium soudés l’un à l’autre sur une armature tubulaire. Un tel type de structure permet une légèreté de l’ensemble et une finesse esthétique que la DBS de 2018 ne renierait guère.

On peut certes se demander si une voiture de 1’693 kg peut vraiment être qualifiée de « superlégère », force est de constater qu’elle pèse 46 kg de moins que la Vanquish S à laquelle elle doit succéder. Ce n’est pas rien. Et son moteur V12 biturbo de 5.2L développe 725 ch et un couple de 900Nm susceptible de déplacer la DBS sans que son poids ne représente le moindre handicap ! Aston Martin annonce ainsi une vitesse de pointe de 337 km/h et une accélération de 0 à 100 km/h en 3,5 secondes. Le 0 à 160 km/h est quant à lui abattu en 6,4 secondes !

« Nous avons conçu la DBS Superleggera de telle sorte qu’elle procure une expérience de conduite inoubliable, notamment en terme de reprises », nous explique Matt Becker, Chief Engineer d’Aston Martin. « La DBS Superleggera n’a besoin que de 4,2 secondes pour passer de de 80 à 160 km/h. » Il s’agit là d’accélérations dont la clientèle allemande est très friande sur ses autoroutes à vitesse illimitée. On ajoutera que le couple maxi de 900 Nm, à comparer avec les 630 Nm de la Vanquish S, est disponible de 1’800 à 5’000 trs/minute. Inutile de préciser que nous avons hâte d’essayer sur route cette Aston Martin DBS Superleggera !

Lors de la présentation statique à laquelle nous avons été conviés à Londres, Miles Nürnberger a insisté sur les « magnifiques lignes » de la DBS Superleggera « qui allient agressivité et efficacité aérodynamique ». Une fois installé à bord, tout n’est que luxe et volupté. Les finitions et la qualité des matériaux choisis (cuir, alcantara, carbone…) sont remarquables.

Derrière le volant, on remarque immédiatement les palettes de changement de vitesse qui sont en carbone. Le système de navigation provient de Mercedes. Les deux firmes collaborent étroitement tant sur le plan de l’info-divertissement que sur celui de la mécanique. Le V8 biturbo de 510 ch de l’Aston Martin DB11 que nous avons essayée au mois de mai est par exemple dérivé de celui des Mercedes AMG GT, GTS et GTR que nous avions conduites sur le circuit de Bilster Berg en Allemagne.

Cette collaboration avec Mercedes, qui possède 5% d’Aston Martin, s’avère très utile pour un petit constructeur tel que le constructeur britannique. Ses faibles chiffres de production (près de 5’000 exemplaires par an) ne lui permettraient pas d’amortir les sommes colossales investies aujourd’hui dans les systèmes de navigation par les marques premium allemandes Audi, BMW et Mercedes. Le groupe Volkswagen adopte une situation similaire à celle de Mercedes avec Aston Martin en faisant profiter Bugatti, Lamborghini, Porsche et VW des systèmes de navigation d’Audi. « Nos accords avec Mercedes nous permettent de proposer à nos clients ce qui se fait de mieux dans le domaine de l’info-divertissement », nous avait précisé Paul Barritt, le directeur de la gamme DB11 chez Aston Martin, lors de la présentation en première mondiale de la DB11 Volante, l’automne dernier à Francfort.

Paul Barritt nous avait également confié à cette occasion que le regain d’intérêt d’Aston Martin pour les moteurs V8 faisait partie intégrante de la volonté du constructeur britannique d’augmenter ses parts de marché dans des pays tels que la Chine où la taxation des moteurs 12 cylindres est très élevée. Sachez enfin que les livraisons des premières DBS Superleggera sont prévues dans le courant du troisième trimestre de cette année et que leur prix de base a été fixé à 274’995 euros, soit CHF 317’619.-.

Remerciements

Merci à Aston Martin Continental Europe pour cette invitation à la présentation de l’Aston Martin DBS Superleggera à Londres.

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