ABARTH
595
COMPETIZIONE

L’essai Sport-Auto.ch du 3 août 2016

Rédaction : Isabelle Crausaz
Photographies : Guillaume Siegel

Une bombinette italienne au tempérament affirmé, au look attachant et à la sonorité rageuse… Ça tombe bien, chez Sport-Auto.ch, on adore ça, comme en témoignent nos deux précédents essais des Abarth 595 Turismo et 695 Biposto ! L’Abarth 595 Competizione qui nous intéresse aujourd’hui semble être le trait d’union idéal entre les 2 modèles précités. Car sous ses airs de petite citadine, elle est bel et bien une véritable sportive, avec ses 180ch pour un poids contenu. Voyons plutôt.

0-100km/h (s) : 6.7

Vmax (km/h) : 225

rapp. poids/puiss. (kg/ch) : 6.5

traction
4 cyl. 1.4L turbo
180 ch / 250 Nm
1’170 kg

Au premier coup d’œil, aucun doute sur la filiation : tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, notre 595 Competizione respire le style Abarth. On est bien face à une italienne pur jus ! Je n’hésite pas à qualifier le volant de « petit bijou », tant son design et ses finitions sont soignés. Tout a été soigneusement pensé, assorti, notamment les baquets Sabelt bicolores revêtus d’assises en alcantara, au maintien remarquable même avec de simples ceintures de sécurité. Pédalier et repose-pied alu. Broderies des logos  « 595 » et « Competizione ». On pourra seulement déplorer l’aspect « plastique dur » de la planche de bord côté passager, l’interface de la radio, hérité de la 500, qui date un peu, ainsi que le système GPS Tom Tom portable (CHF 428.-) qui, lorsqu’il est monté grâce à son astucieux et intuitif système de fixation sur la planche de bord, crée une excroissance à côté du tableau de bord et peut gêner le champ de vision. Bonne nouvelle : sur la nouvelle version restylée disponible depuis juin 2016, le GPS ainsi que le système audio sont désormais intégrés à un large écran multimédia lui-même intégré à la planche de bord.

Quatre places, qui privilégient naturellement plutôt les petits gabarits ; le siège conducteur n’est malheureusement pas réglable en hauteur mais propose une assise qui devrait convenir à la majorité. Le coffre, bien que de volume naturellement congruent au format de la voiture, offre une ouverture de chargement très appréciable ; pour faire ses courses, c’est largement suffisant ! Rappelons que nous avons affaire à une citadine doublée d’une sportive !

D’emblée, on comprend que le 4 cylindres 1,4l suralimenté par un turbo Garett est… vitaminé ! Sa sonorité très « compétition » est sublimée par l’échappement spécifique « Record Monza » et ne peut que séduire.

Bien que je ne sois, à mon grand regret, pas une pilote née, ma voiture de test m’a grandement facilité la tâche. Son format compact met tout de suite à l’aise. L’absence de porte-à-faux, associé à sa suspension ferme (notre monture d’essai était de plus équipée du kit suspension avec amortisseurs arrière Abarth Koni, CHF 350.-)  et à sa direction précise et directe lui confèrent un comportement très sain. Dans les changements de direction brusque, notre Abarth surprend en gardant une stabilité à toute épreuve… me voilà prête pour participer à un slalom !

Sur l’autoroute, en accélération comme en décélération, les 4 roues restent vissées au sol, offrant une stabilité et un maintien de cap impressionnants pour une auto de ce gabarit. On regrettera presque de ne pas pouvoir « passer la 6 ». Avec ma position de conduite dans le baquet, j’avais un léger angle mort, toutefois compensé en grande partie par les larges rétroviseurs extérieurs et le rétroviseur central électrique anti-éblouissement automatique (CHF 180.-).

Mais pour vraiment profiter de l’agrément de conduite qu’offre ce véritable kart, les routes sinueuses sont évidemment le meilleur terrain de jeu. Au freinage, le système TTC (torque transfer control) offre une aide appréciable en agissant sur la répartition avant/arrière, et au niveau motricité, on ne la prend pas facilement en faute. Sur le plan du guidage, cela se corse un peu sur route bosselée. Il faut dire que notre monture, avec sa hauteur de caisse basse et sa suspension ferme, est plutôt destinée aux bandes d’asphalte nivelées où elle peut exprimer plus librement ses performances, grâce aux Michelin Pilot Sport 3 chaussés en 205/40R17 sur les superbes jantes Abarth « Formula » noires mat (CHF 200.-).

A propos des performances, notre sportive italienne les révèle vraiment en mode Sport. Une pression sur ce bouton équivaut à une injection de vitamines : le son rageur se fait plus présent dans l’habitacle et l’accélérateur devient plus réactif encore. La direction se fait plus ferme et offre donc un agrément de conduite sportive augmenté. Le tableau de bord s’anime : les manomètres et autres fonctions « éco » laissent la place à un compteur de G (si si) et à un compte-tour à damiers, et l’affichage de la vitesse s’affiche en italique. Notons aussi que le rétro-éclairage s’adapte automatiquement à la luminosité ambiante.

Les freins Brembo avec étriers à 4 pistons à l’avant et disques ventilés sur les quatre roues offrent un freinage puissant, à même d’arrêter la cavalerie engagée. J’ai été quelque peu surprise tout de même par la réactivité précoce, même à très faible vitesse, de l’ABS. Notre petite Abarth se soulève de l’arrière, sans toutefois véritablement plonger sur le train avant qui demeure très ferme en compression, ce qui se ressent au niveau du confort très relatif qui n’a rien avoir avec celui d’une Fiat 500 classique.

J’ai adoré la boîte mécanique à 5 rapports au développement assez resserré, avec un pommeau qu’on croirait venu tout exprès se placer sous notre main, pour une véritable invitation à se piquer au jus ! Sans être extrêmement coupleuse, l’Abarth 595 m’a surprise ; il faut savoir en effet que le couple maxi de 250 Nm est délivré à 3’000 trs/min, donnant au 4 cylindres 1,4L une souplesse tout à fait honorable. Son poids contenu (1’170 kg) lui permet d’abattre le 0 à 100 km/h en 6.7 secondes, soit 7 dixièmes de moins que la 595 Turismo, à peine plus lourde et moins puissante de 20 ch.

Niveau consommation, les données du constructeur sont, comme très souvent, sensiblement optimistes. Lors de mon essai, la moyenne s’est arrêtée à 7,5 l/100km, trajets sur autoroute inclus. Bien entendu, les amateurs de sportives ne sont pour ainsi dire jamais guidés par ce paramètre dans le choix d’une voiture.

L’avis de Sport-Auto.ch

Avec la 595 Competizione, Abarth rend hommages à ses véhicules de compétition des années 60. Ses performances sont de bon niveau, tant sur le plan de la motorisation, du châssis que du freinage. Son mini gabarit la rend pratique dans les manœuvres et permet de se garer presque partout avec un minimum de désagrément. Un excellent compromis entre une sportive performante et une citadine facile à vivre à condition de ne pas miser sur son confort. Si d’autres trouveront son prix élevé pour une voiture de ce segment (dès CHF 32’100.-), il faut prendre en compte les performances et le caractère attachant de l’Abarth 595 Competizione, une bombinette au capital sympathie hors normes qui fait tourner les têtes et décrocher des sourires, même de la maréchaussée, si si !

L’essayer, c’est l’adopter !

isabelle[@]sport-auto.ch

Merci à FCA (Fiat Chrysler Automobiles Switzerland SA) pour le prêt de cette Alfa Romeo 4C, ainsi qu’au garage GSG Racing Concept pour leur collaboration.

Tous nos essais de A à Z :

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