VOLKSWAGEN
POLO
GTI

Notre modèle d’essai se présente dans une robe noire (Deep Black nacré à CHF 740.-) à cinq portes, unique carrosserie disponible. Quelques touches de couleur rouge révèlent le caractère sportif de cette GTI. Outre les logos placés ça et là, la calandre avant est surlignée par une barrette rouge plutôt bien intégrée. Le dessin des jantes (modèle Faro facturé CHF 450.-) est très réussi. De façon générale, la présentation extérieure est plutôt agréable, à la fois discrète et distinguée. D’emblée, on regrette amèrement le choix de l’importateur de nous mettre à disposition une voiture équipée de pneumatiques d’hiver. L’essai s’annonce donc plutôt Rock’N’Roll vu les plus de 20 degrés affichés sur notre ordinateur de bord…

Le moteur 4 cylindres en ligne 2.0L TSI délivre 207 chevaux (4’400-6’000 trs/min), 320 Nm (1’500-4’350 trs/min) et s’exprime via une boîte à vitesses à double embrayage (DSG) à sept rapports, la boîte manuelle n’étant plus proposée sur cette génération. De quoi nous faire regretter la Polo GTI 230 essayée il y a 6 ans ? Nous tenterons d’y répondre un peu plus loin. Cette dernière est commandée via des palettes au volant ou par le levier de vitesse situé entre les sièges avant. Cette mécanique généreuse pour son gabarit permet de propulser la Polo GTI à 100 km/h en 6.5 secondes et de pousser jusqu’à 238 km/h.

A l’intérieur, l’agencement est bien pensé. Toutes les commandes sont disposées logiquement. L’ergonomie générale est bonne et l’équipement très complet. Les plastiques utilisés pour les portières ne sont guère qualitatifs. En revanche, la planche de bord est réalisée en plastique moussé. On retrouve également de nombreux détails en finition noire ou grise brillante. Pour autant qu’on arrive à maintenir ces surfaces propres, la qualité perçue est bonne.

Les sièges sont réalisés en tissus au design retro. Les quadrillages présents sur les assises et dossiers rappellent justement celui dont disposait son ancêtre, la Golf GTI. Ils maintiennent bien malgré les parties latérales peu proéminentes, ce qui les rend agréables au quotidien.

Notre voiture d’essai dispose du toit ouvrant (CHF 910.-) qui apporte une belle lumière dans l’habitacle. La majorité des commandes, notamment sur le volant et pour la climatisation, est accessible via des boutons tactiles qui vous font vite regretter les traditionnels boutons physiques… Le système d’Infotainment est plutôt bien conçu. Différents modes d’affichage sont disponibles pour le tableau de bord. Seuls la température moteur et le niveau de carburant ne sont pas intégrés à l’écran.

La voiture dispose de quatre modes de conduite (Eco, Normal, Sport et Individual) accessibles via un bouton situé à proximité du levier de vitesses. On peut paramétrer, via le mode Individual, la direction, l’entraînement ou encore le son du moteur. La différence entre les différents réglages n’est que peu perceptible. L’ESP n’est plus entièrement déconnectable sur cette génération mais, contrairement à d’autres modèles, la voiture a l’honnêteté de vous l’annoncer quand vous pressez le bouton dédié.

Au volant, les sensations sont très aseptisées. Les informations transmises par le volant sont comme… effacées. Notre monte pneumatique Continental WinterContact en 215/40/18 n’améliore guère ce manque de caractère. La voiture sous-vire en entrée et ne cesse de patiner en sortie de virage, encaissant difficilement la poussée produite par son moteur volontaire. Même le blocage électronique de différentiel XDS ne parvient pas à contrôler la puissance délivrée. En revanche, grâce à son vrai frein à main (une rareté de nos jours), on prend plaisir à faire pivoter la voiture dans les virages serrés, redonnant ainsi le sourire à son conducteur !

Les suspensions non pilotées sont bien calibrées pour un usage quotidien. En revanche, l’amplitude des mouvements verticaux dans le bosselé n’est guère rassurante pour un usage plus intensif. La sonorité moteur, partiellement délivrée par les haut-parleurs, est réjouissante mais manque de caractère.

La boîte de vitesses DSG est très agréable pour un usage quotidien mais oubliez l’utilisation des commandes manuelles. La réaction à vos actions sur les palettes ou sur le levier de vitesse est désolément lente. Pensez à anticiper vos actions… à moins que la boîte en décide autrement. Même en mode manuel, les changements de rapports intempestifs sont récurrents, que ce soit pour monter ou descendre les rapports ! De quoi nous faire regretter que la marque ne propose plus aussi une boîte manuelle, laquelle reste un choix crédible pour les passionnés de compactes sportives !

Malgré sa cylindrée relativement élevée pour la catégorie, la consommation est raisonnable. La moyenne annoncée de 7.6 l/100 km est tout à fait réaliste, pour autant que vous ne poussiez pas la mécanique dans ses retranchements. Durant notre essai, la consommation a varié entre 6.5 et 10 l/100 km, soit 8.5 l/100 km sur plus de 1’200 km d’usage varié mais généralement intense.

Face à la Volkswagen Polo GTI (dès CHF 36’400.-), on retrouve encore quelques citadines énervées. La Hyundai i20 N (dès CHF 31’500.-) offre un compromis prix/prestation/équipement des plus intéressants. La Ford Fiesta ST (dès CHF 33’900.-), dont la production s’arrête définitivement en ce mois de juin 2023 (!), offre également un caractère plus sportif et dynamique pour un prix inférieur à la Polo. Notre véhicule d’essai fait grimper la facture à CHF 41’040.- en raison notamment des Pack sécurité (Front et Park Assist, caméra de recul et Keyless à CHF 1’190.-) et Paquet technique (navigation, sièges chauffants et digital cockpit à CHF 1’440.-).