MAZDA
MX-5 2.0 184 ch

L’essai Sport-Auto.ch 21 mai 2019

Rédaction : Gaëtan Brunetti
Photographies : Gaëtan Brunetti

Présentée pour la première fois au grand public en février 1989 lors du Chicago Motor Show, la Mazda MX-5 (dénommée Miata pour le marché Américain) a tout de suite su déclencher une vraie cure de jouvence dans le milieu de l’automobile sportive bon marché. Détenant même le prix du cabriolet bi-place le plus vendu au monde avec ses plus d’un million d’exemplaires distribués à travers les quatre coins du globe (chiffre atteint en 2016), le petit cabriolet japonais continue de séduire en reprenant la formule proposée par les petits roadsters anglais des années 60.

Toujours en vente sous sa quatrième génération, la nippone revient entre nos mains avec 24 chevaux de plus ! Après nos deux essais des versions équipées du moteur de 160ch – à capote ou à toit rétractable dénommée RF –, nous voici en présence du cru 2019 de la Mazda MX-5, tirant désormais 184 chevaux de son moteur 2,0 litres atmosphérique. En route !

0-100km/h (s) : 6.4

Vmax (km/h) . 219

rapp. poids/puiss. (kg/ch) : 5.6

propulsion
4 cyl. 2.0L atmo
184 ch / 205 Nm
1’030 kg

Conservant des proportions restreintes, la quatrième génération de la Mazda MX-5 apparue en 2015 propose une ligne de profil très fine et légère. Optiques acérés et agressifs incrustés sur une face avant plongeante, nouvelle bouche de calandre agrandie, le roadster japonais a su gagner en agressivité sans devenir vulgaire. Les ailes bombées débouchant sur le capot légèrement creusé sont du plus bel effet. La double sortie d’échappement vient accentuer le côté sportif de l’auto, alors que les feux arrière rond amènent une touche rétro. Seule l’antenne titanesque fait un peu tâche dans le paysage, mais cette dernière peut être raccourcie en option. Une chose est sûre, la Mazda MX-5 n’a pas perdu de son charme, surtout dans cette teinte Ceramic (CHF 800.-) qui semble tirer réellement son épingle du jeu dans le nuancier de base du cabriolet.

Prenons à présent place à l’intérieur du petit cabriolet nippon. De magnifiques sièges Recaro mi cuir/alcantara (option Sport Pack à CHF 3’000.-) nous accueillent dans un habitacle plutôt étriqué. Les sièges de la MX-5 n’étant pas réglables en hauteur, les personnes dépassant les 190cm verront leur tête ne faire qu’un avec la capote…

L’intérieur du roadster est assez sobre, mais rien ne manque pour une balade. La finition générale est bonne même si quelques plastiques dures ont été utilisés. Tombant directement dans la main, le levier de vitesses est précis avec un débattement très court pour des passages de rapports idéaux. Les rappels de carrosserie sur les hauts de portières ne sont pas sans rappeler la fameuse Lotus Elise.

Pour partir en vacances cheveux au vent le temps d’un week-end, comptez sur les 130 litres du coffre pour venir y loger deux (petites) valises. Trois rangements supplémentaires sont dissimulés derrière les sièges et au centre de ces derniers, ce qui aide à compenser l’absence de boite à gants.

Son équipement est complet pour un roadster, avec des sièges chauffants, l’Apple Car Play, un système de son Bose délivrant le son dans les sièges, la climatisation automatique ainsi que l’avertisseur de dépassement de ligne ou encore le start and stop.

Place à la conduite ! La japonaise démarre sagement et les premiers kilomètres se font en douceur. Notre MX-5 est équipée de l’évolution du SKYACTIV-G (PE-VPS) atmosphérique de 2,0 litres de cylindrée développant 184 chevaux, soit 24 de plus que la MX-5 essayée fin 2015 par mon collègue. Le 0-100 km/h passe de 7.3 à 6.4 secondes, ce qui propulse la MX-5 à un niveau bien supérieur ! Elle est en plus dotée du Pack Sport (CHF 3’000.-), qui inclut 4 amortisseurs Bilstein, une barre anti-rapprochement sous le capot ainsi qu’un différentiel à glissement limité mécanique de type « Torsen ». Nous sommes donc en présence de la configuration la plus sportive.

Au milieu du paysage automobile actuel, le roadster nippon s’en tient à l’essentiel avec son moteur atmosphérique, sa capote 100% manuelle et son poids contenu dépassant à peine la tonne (1’030 kg). Et cela se confirme sur la route : pas besoin de rouler comme un fangio pour prendre du plaisir à son volant tant l’auto retransmet l’environnement à son conducteur. Direction et commande de boite son précises, tout en restant assez fermes. Les montées en régime ne sont qu’un simple exercice pour la MX-5 car le moteur est plein sur toute sa plage d’utilisation. Cela est notamment le fruit de son système de distribution variable.

Je désactive l’ESP afin de prendre pleinement la mesure de son comportement. Voiture libérée, j’enfonce le pied au plancher. La sonorité est plaisante mais reste trop discrète à mon goût. A 7’500 trs/min, il est temps de changer de rapport avant d’attaquer les premières courbes. Les premières enfilades se passent très bien, le cabriolet ne bronche pas d’un poil et il faut vraiment y aller fort pour provoquer le survirage tant le différentiel rempli bien sa tâche. La prise de roulis n’entache pas le plaisir de conduite, mais compte tenu de la présence d’amortisseurs Bilstein, je m’attendais à un peu moins de mouvements de caisse. Les vitesses de passages en courbe sont impressionnantes, mais lorsqu’on provoque le diable sur les changements de cap rapides, le comportement de la MX-5 n’est pas toujours souverain et mieux vaut bien savoir ce que l’on fait lorsque l’ESP est débranché.

Enfin, côté consommation, comptez 6,0l/100km sur l’autoroute et 9,5l/100km en conduite sportive, ce qui reste très raisonnable compte tenu de son moteur.

L’avis de Sport-Auto.ch

On connaissait déjà le charme et les atouts indéniables de la Mazda MX-5 de quatrième génération. Mais avec ce nouveau moteur de 184 chevaux, Mazda place la barre encore plus haut en devançant l’Abarth 124 Spider, moins performante et plus chère.

Son prix d’appel est de CHF 32’500.- pour la finition Ambition, alors que notre modèle d’essai Revolution doté de quelques options culmine à CHF 40’127.-. Et si décapoter manuellement n’est pas votre truc, vous pouvez opter pour la version à toit rétractable RF. Enfin, sachez qu’à l’occasion des 30 ans de la MX-5, Mazda a présenté à Genève une version spéciale « 30th Anniversary » limitée à 3’000 exemplaires dans le monde !

Sans réelle concurrence, la Mazda MX-5 propose un rapport prix/prestations imbattable sur le marché des cabriolets. Nul doute qu’elle a donc encore de beaux jours devant elle.

gaetan[@]sport-auto.ch

Pour...
  • Plaisir de conduite
  • Commande de boite
  • Moteur vigoureux
  • Rapport prix/plaisir
  • Performances en hausse (184ch)
Contre...
  • Sonorité discrète
  • Roulis persistant (avec Pack Sport)
  • Sièges non réglables en hauteur

Merci à Mazda Suisse pour le prêt de cette Mazda MX-5 2.0 184 ch Revolution.

Tous nos essais de A à Z :