VOLKSWAGEN
UP! GTI

L’essai Sport-Auto.ch du 1er février 2018

Rédaction : Michael Esteves
Photographies : Michael Esteves

Lors de l’essai des VW Golf R et GTI TCR à l’Anneau du Rhin en septembre dernier, une Golf GTI de première génération était présente pour nous rappeler la genèse des modèles sportifs chez Volkswagen. J’avais comparé son gabarit à la VW Up!, sans savoir que quelques mois plus tard je serai l’un des premiers à prendre le volant d’une Up! GTI. Départ donc pour Nice pour découvrir cette nouveauté pétillante. Un peu de soleil ne va pas me faire de mal en cette fin janvier.

Volkswagen s’est installée sur un parc voisin de l’aéroport. Arrivé sur place je découvre, alignées au cordeau, une vingtaine de VW Up! GTI. Quelques détails me rappellent immédiatement la première Golf GTI : Les bandes latérales qui ornent les bas de caisse, le liseré de calandre rouge et ses rétroviseurs noirs. Mais il est bien loin le temps des pare-chocs métalliques et des jantes acier en 13 pouces. On trouve maintenant des boucliers spécifiques à cette version sport et des jantes aluminium de 17 pouces qui occupent les quatre coins de la bombinette.

0-100km/h (s) : 8.8

Vmax (km/h) : 196

rapp. poids/puiss. (kg/ch) : 8.67

traction
3 cyl. 1.0L turbo
115 ch / 200 Nm
995 kg

Niveau coloris, plus de choix que pour la GTI de 1976. En plus du rouge et du gris proposés à l’époque, on peut configurer actuellement la Up! GTI en noir ou en blanc, avec pour chaque teinte la possibilité d’avoir le toit noir.

A l’intérieur, on se rend bien compte des 40 ans qui séparent les deux modèles. La planche de bord prend de la couleur sous la forme d’un plaquage « Pixel-Red », qui m’a fait penser aux DS3. La climatisation qui était assurée à l’époque par l’ouverture des fenêtres fait partie de la dotation de base et peut même être automatique en option. Le radiocassette a laissé place à un système permettant de connecter son smartphone avec une application VW dédiée, et de le commander via les boutons du tableau de bord. Un support avec une prise USB est présent en option pour utiliser son smartphone comme GPS. Cela ne m’a pas pleinement convaincu, et un grand écran tactile serait nettement plus simple d’utilisation, et plus agréable à l’usage, mais forcément plus cher.

Le volant garni de cuir est muni des diverses commandes habituelles, mais n’est malheureusement pas réglable en profondeur. Pour pousser le côté rétro, un pommeau en forme de balle de Golf aurait avantageusement remplacé le modèle plutôt banal qui a été choisi, même si celui-ci annonce six rapports, soit deux de plus que son ainée. Les sièges chauffants sont de série et ces derniers retrouvent le motif écossais et le maintien anecdotique de l’époque. Mais il n’est pas possible de les descendre beaucoup et les grands gabarits risquent de se retrouver proches du plafond. Mais étonnamment, je n’ai pas la sensation d’être à l’étroit. Les passagers avant n’auront pas besoin de rentrer les coudes. Les places arrière suffiront à des enfants ou pour dépanner sur de courts trajets. Quant au coffre, il propose un volume de 251 litres, soit 32 litres de plus que la Renault Twingo GT essayée l’été dernier.

Prenons maintenant la route pour voir ce que vaut cette mini GTI. Autant vous le dire tout de suite, je n’ai pas attrapé la chair de poule en entendant les premiers miaulements du 3 cylindres. Le trajet en bord de mer m’emmenant de l’aéroport de Nice jusqu’à la Rascasse de Monaco m’a par contre permis d’apprécier l’agrément de ce 1.0L turbo. Malgré sa faible cylindrée, il se montre étonnamment vivant. Les 200 Nm de couple présents de 2’000 à 3’500 trs/min permettent de s’extirper de la circulation avec facilité. Le trajet ayant été réalisé à une moyenne de 26 km/h, pas encore d’information à vous donner quant à sa tenue de route !

Petite pause à la Rascasse, bar resto qui se trouve proche de la piscine, et autours duquel tournent les formules 1 lors du grand prix. Entre deux douceurs, j’ai pu analyser le moteur ainsi que le système d’échappement qui nous étaient présentés. La compacité du moulin saute aux yeux. Pour gagner de la place, l’intercooler a été logé dans le collecteur d’admission et le collecteur d’échappement intégré à la culasse. Quant à la suite de l’échappement, il comporte, en plus du catalyseur, un filtre à particule. Ce dispositif n’est pas encore répandu sur les moteurs à essence, mais nécessaire pour répondre aux normes Euro6 AG.

Après un dernier expresso, départ pour de petites routes sympas de la région monégasque. Pour essayer une GTI, un aller-retour par la promenade des Anglais n’est pas idéal. C’est donc un itinéraire bis, repéré sur Google Maps, qui va nous ramener à Nice. Et c’est également cette application qui va nous guider, plus précise que la navigation proposée par l’application VW, qui était parfois en retard dans ses indications. Direction La Turbie pour voir si les promesses de sportivité prodiguées par VW sont tenues !

Ici, pas de mode de conduite à sélectionner : il n’y en a pas, ou plutôt est-il géré par le pied droit. Plus embêtant, l’ESP n’est pas désactivable. Aux premières franches accélérations, le son du moteur se fait rauque. Bien qu’artificiel, il n’est pas désagréable. Les montées en régimes se font sans peine jusqu’à 5’000 trs/min, régime de la puissance maximum, et permettent de se faire plaisir sur ce parcours assez sinueux. On retrouve les sensations d’autrefois, où l’on pouvait rester gaz à fond plus de 10 secondes sans risquer la prison. Il faut par contre compter sur le temps de réponse du turbo.

Niveau châssis, les ingénieurs de Wolfsburg ont réussi à trouver le compromis entre confort et sportivité. La prise de roulis est très faible et le grip procuré par les Goodyear en 195/40R17 excellent. L’ensemble permet de se faire plaisir dès que la route se dégage et se fait sinueuse. Le maniement de la boîte à vitesse n’est par contre pas aussi agréable que sur la Honda Civic 1.5 Sport. Concernant le freinage, les quelques descentes effectuées à rythme soutenu ont fait ressortir la bonne endurance du système, ce certainement grâce à la peinture rouge des étriers avant… L’arrière se contente par contre de freins à tambours, ce qui n’est pas un handicap au vu des 995 kg que revendique la VW Up! GTI sur la balance.

L’avis de Sport-Auto.ch

Proposée dès CHF 19’800.- avec un équipement assez complet, elle est une redoutable concurrente sur le marché des mini-citadines, trop peu souvent déclinées en GTI. La Renault Twingo GT (dès CHF 19’990.-) lui concède 5 ch et 30 Nm, mais surtout près de 100 kg sur la balance. Quant à l’Abarth 595, mieux motorisée avec son 4 cylindres 1.4L de 145 ch, il faudra débourser au minimum CHF 23’700.-.
Bien emmenée sur des parcours dépourvus de longues lignes droites, la VW Up! GTI pourrait bien vexer quelques propriétaires de plus grosses cylindrées !

michael[@]sport-auto.ch

Pour...
  • Poids plume
  • Agrément moteur
  • Rapport prix/plaisir
  • Disponible en 3 ou 5 portes
Contre...
  • Sièges peu enveloppants
  • Système multimédia

Merci à Volkswagen Suisse pour l’invitation à Nice pour le premier essai de la VW Up! GTI.

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