PEUGEOT
308 GTi

by Peugeot Sport

L’essai Sport-Auto.ch du 29 novembre 2016

Rédaction : Sébastien Moulin

Photographies : Arno Murith, Bob de Graffenried

Histoire d’annoncer clairement la couleur, c’est dans le cadre enivrant du Goodwood Festival of Speed 2015 que Peugeot a choisi de dévoiler en première mondiale sa nouvelle 308 GTi. Une entrée dans l’arène remarquée où la sportive sochalienne devra affronter, entre autre, les Renault Megane RS, Honda Civic Type R, Seat Leon Cupra et Volkswagen Golf GTI. Est-ce que les 270 chevaux de son petit moteur 1.6 litre turbo lui permettront de bousculer la hiérarchie ? Nous avons pris le volant de la GTI française pour se faire une idée.

En premier lieu, il convient de préciser que l’appellation exacte de cette nouvelle lionne est « 308 GTi by Peugeot Sport ». Un détail qui a son importance puisque c’est bien les ingénieurs Peugeot Sport, forts de leur savoir-faire en compétition depuis 1981, qui ont développé cette GTI.

0-100km/h (s) : 6.0

Vmax (km/h) : 250

rapp. poids/puiss. (kg/ch) : 4.46

traction
4 cyl. 1.6L turbo
270 ch / 330 Nm
1’205 kg

La voiture mise à notre disposition pour cet essai est parée de la nouvelle combinaison de guerre Peugeot, déjà vues sur la 208 GTi 30ème anniversaire. Je veux parler de sa teinte bicolore dite « Coupe Franche », opposant le Noir Perla Nera au Rouge Ultimate (CHF 2’000.-). De la face avant jusqu’au milieu des portes arrières, la voiture est rouge. Ensuite, la couleur vire au noir sans transition. Personnellement, je trouve l’idée originale car elle donne du caractère à la voiture, d’autant plus qu’esthétiquement elle reste relativement discrète. Heureusement, son assiette rabaissée de 11mm, ses jantes aluminium de 19 pouces et sa face arrière intégrant un extracteur équipé d’une généreuse double sortie d’échappement révèlent le tempérament dynamique de la bête.

L’habitacle de la Peugeot 308 GTi accueille ses passagers avant dans des sièges baquets en alcantara, similicuir et tissu noir ornés de la signature « Peugeot Sport » et de surpiqûres rouges. En face, on retrouve les compteurs hauts d’une esthétique discutable mais à la visibilité parfaite.  J’avoue avoir eu un peu de peine à m’habituer au compte tour dont le sens de l’aiguille est inversé et dont l’éclairage rouge du mode sport rend la zone rouge totalement invisible. Le (trop) petit volant, très esthétique, est orné du logo GTi à 6 heures et d’un repère rouge à 12 heures. Parfaitement intégré à la planche de bord, un grand écran tactile vient compléter l’ordinateur de bord, permettant de limiter au maximum le nombre de boutons. Même si son utilisation est très intuitive, une phase d’apprentissage est nécessaire avant d’en faire une utilisation efficace et sûre en conduisant.

L’ensemble du poste de pilotage est globalement de bonne facture même si certains plastiques de la console centrale ont été mal sélectionnés. On retrouve également une plaisante touche d’aluminium sur le pédalier, le pommeau de vitesse ainsi que les seuils de porte siglés « Peugeot Sport » et « GTi ».

A noter encore un élément qui ravira les adeptes de certains sports ou hobbys encombrants, le coffre possède des dimensions généreuses allant de 420 à 1’309 litres selon la configuration des sièges arrière.

Sous son capot, la Peugeot 308 GTi abrite un moteur 4 cylindre turbo de 1.6 litre développant 270 ch : le record actuel de puissance spécifique par litre de cylindrée ! La puissance passe aux roues avant grâce à une boîte de vitesses manuelle renforcée et à un différentiel à glissement limité Torsen. Avec son poids maîtrisé de 1’205 kg, notre lionne affiche un rapport poids/puissance identique à l’Honda Civic Type R, soit 4.46 kg/ch ! Sa petite cylindrée et son faible poids ont également une influence favorable sur la consommation. Les données constructeur annoncent un 6.0 l/100km. Pour ma part, sur l’ensemble de cet essai comprenant autant d’autoroutes que de routes de montage l’ordinateur de bord affichait un petit 8.5 l/100km. C’est d’autant plus remarquable que je n’ai que rarement opté pour une éco-conduite.

Sur le tableau de bord s’affiche le logo GTi sous lequel une inscription m’invite à débrayer tout en appuyant sur le bouton Start. L’allumage ne procure pas de sensations particulières. Les amateurs de sportive prendront vite l’habitude de compléter cette procédure par une pression sur la touche « Sport » située juste à coté. Pourtant, mise à part la cartographie de la pédale d’accélérateur ce mode ne change en rien le comportement de la voiture. Seule l’instrumentation se pare alors de rouge en dispensant quelques infos supplémentaires, et une sonorité artificielle s’active…

C’est parti ! Première constatation, la 308 GTi est plutôt confortable pour une GTI. En réalité, le châssis est ferme, mais la sensation de confort provient des sièges à l’assise confortable et large, mais dont les maintiens latéraux demeurent trop mous en conduite active. Peu bruyante à allure modérée et disciplinée en milieu urbain, elle peut s’avérer être une compagne très agréable au quotidien. Même en haussant le rythme, le moteur reste très discret. Avec un excellent chrono de 6.0 secondes pour passer de 0 à 100 km/h, la 308 GTi fait jeu égal avec la VW Golf GTI Clubsport essayée récemment.

La poussée est très linéaire jusqu’au rupteur placé à 6’500 trs/min. Il faut dire que la plage du couple maximum de 330 Nm, disponible dès 1’900 trs/min, est impressionnante. Le seul bémol concerne la boite manuelle ; je l’aurais appréciée mieux guidée et avec une course au levier plus courte. Cela dit, j’ai peut-être perdu un peu de mon objectivité après avoir goûté à l’Honda Civic Type R, dont la commande de boîte reste inégalée à ce jour dans ce segment.

La où cette 308 GTi fait fort, c’est au niveau du  comportement dynamique. Un châssis ferme, performant associé au fameux différentiel à glissement limité Torsen et la motricité devient telle qu’on se croirait presque au volant d’une quatre roues motrices, du moins sur route sèche. Précis, le train avant se place au millimètre grâce à une direction directe et communicative. Le train arrière suit aisément, mais peut aussi décrocher à la demande en cas de changement d’appuis brutal ou de lever du pied en courbe. A ce propos, l’ESP est totalement désactivable. En d’autres termes, cette 308 GTi est plus joueuses que bien des concurrentes allemandes – souvent trop policées – et il n’est pas rare de se retrouver sur 3 roues en appui !

Un mot encore sur le freinage qui, grâce à ses gros disques de 380 mm à l’avant, répond en tous points à ce qu’on attend d’une sportive.

L’avis de Sport-Auto.ch

Quand Peugeot confie l’un de ses bestsellers à l’expertise des ingénieurs de Peugeot Sport, on n’est jamais déçu en termes de châssis et de comportement dynamique. Ce n’est donc pas une surprise de constater que la nouvelle 308 GTi by Peugeot Sport est irréprochable à ce niveau.

Côté tarifs, la 308 GTi est proposée dès CHF 42’500.-. Pour acquérir un modèle identique à celui mis à notre disposition pour cet essai, il vous faudra débourser  CHF 45’000.- soit un peu moins qu’une Golf GTI Clubsport, mais près de CHF 6’000.- de plus qu’une Honda Type R à équipement équivalent.

Dans l’ensemble, la nouvelle Peugeot 308 GTi a répondu positivement à toutes mes attentes. Discrète mais dotée d’un vrai caractère, c’est surtout ses qualités dynamiques qui m’ont convaincues. C’est une vraie GTi polyvalente et plaisante à piloter au quotidien !

sebastien[@]sport-auto.ch

Pour...
  • Précision train avant
  • Rapport poids/puissance
  • Consommation
  • Réelle polyvalence
Contre...
  • Petit volant
  • Sonorité artificielle
  • Commande de boîte accrocheuse
  • Sièges mous

Merci à Peugeot Suisse pour le prêt de cette Peugeot 308 GTi.

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