VOLVO
V40 T5 R-DESIGN

L’essai Sport-Auto.ch du 2 juin 2016

Rédaction : Michael Esteves
Photographies : Bob de Graffenried

Présente sur le marché sous cette forme de carrosserie depuis 2012, la version sportive 2016 de la V40 a perdu un cylindre pour satisfaire aux normes toujours plus strictes en matière de rejet de CO2. Les adeptes du son caractéristique émis par le moteur 5 cylindres et de son agrément risquent d’être déçus. Extérieurement, hormis les belles jantes spécifiques de 19’, les attributs R-Design sont discrets et l’élégance du modèle de base prédomine. Alors, la Volvo V40 T5 R-Design a-t-elle suffisamment d’atouts dans son sac pour continuer à convaincre ? Réponse sans plus tarder : en route !

0-100km/h (s) : 6.3

Vmax (km/h) : 240

rapp. poids/puiss. (kg/ch) : 6.46

traction
4 cyl. 2.0L turbo
245 ch / 350 Nm
1’583 kg

Ma première impression en montant à bord de ce véhicule est le soin porté aux finitions. Le cuir est omniprésent, ainsi que des parties en aluminium du meilleur effet, présentes sur la version Momentum R-Design de mon véhicule d’essai.  Sur ce point Volvo n’a en aucun point à rougir de la comparaison avec ses rivales germaniques, maîtresses en la matière. Pour le poste de pilotage, chaque gabarit trouvera une bonne position de conduite grâce aux nombreux réglages du siège et du volant.

Une fois bien calé dans le siège enveloppant, je découvre face à moi ce qui tend à remplacer les compteurs à aiguille : un combiné d’instruments entièrement digital qui affiche les informations les plus pertinentes en fonction du contexte. Lors de l’utilisation par exemple du régulateur de vitesse, l’affichage se modifiera pour nous informer au mieux. Il est configurable avec trois thèmes : Elégance, Eco et Performance. Le premier est le mode par défaut : il affiche dans le cadran principal la vitesse, et sur les côtés la température d’eau et un petit compte-tour. Dans le thème Eco, la température d’eau est remplacée par un ECO guide, qui motivera les conducteurs en quête de consommation minimale. Enfin, le dernier thème, celui qui nous intéresse : Les couleurs bleues et vertes sont ici remplacées par du rouge. Le cadran principal affiche maintenant le compte-tour, comme dans une Porsche 911, avec de côté la température d’eau, et de l’autre un affichage de la puissance utilisée.

Le seul détail qui m’a déçu dans cet intérieur est un attribut présent depuis quelques années dans les modèles de la marque : la console centrale flottante affublée de son pavé numérique qui devait faire fureur dans les années 90, mais un peu dépassé de nos jours. L’écran de la navigation, ainsi que la luminosité apportée par le toit vitré panoramique nous feront oublier cet attribut. Concernant les places arrières, évitez d’imposer un trajet de plusieurs centaines de kilomètres à des personnes de plus de 170 cm, elles risqueraient de vous en vouloir.

Maintenant que l’on s’est familiarisé avec l’intérieur, prenons la route. Pied sur le frein, une pression sur le bouton Start et le moteur prend vie. Je ne vais pas vous le cacher, la sonorité ne vends pas du rêve et ne possède par le relief de l’ancien bloc à 5 cylindres. Heureusement qu’il est agréablement coupleux, et qu’il ne rechigne pas à prendre des tours.

En effet les 245 ch du 4 cylindres en ligne de 1’969 cm3 donnent pleine satisfaction, et ce dès les plus bas régimes, le couple maximal de 350 Nm étant déjà délivré à 1’500 trs/min ! Et il est bien aidé par la  boîte automatique Geartronic. Pouvant changer les rapports avec les palettes présentes derrière le volant ou le shifter, on constate la présence de 8 rapports, un plus pour l’autoroute. La rapidité des passages de vitesses est raisonnable. Elle permet quand même de se faire plaisir en conduite sportive, le mode automatique faisant très bien son travail en conduite normale. Au niveau de l’amortissement, difficile de concilier confort et sportivité : elle prend un peu trop de roulis. La motricité quant à elle est excellente, malgré la monte pneumatique hivernale présente sur notre véhicule d’essai. Comme c’est souvent le cas avec les sportives à moteur avant, le rayon de braquage est assez important et pourra être gênant pour certaines manœuvres.

Notre véhicule d’essai est pourvu de la totalité des packs de confort et sécurité en option. Malgré le fait que l’équipement de base soit déjà très complet (City Safety, Airbag Piéton, Start and Stop, Régulateur de vitesse, …), il faudra ajouter au prix de départ du modèle R-Design (CHF 46’500.-) plus de CHF 15’000.- pour disposer entre autres des palettes au volant, du toit panoramique, de la caméra de recul, de l’alerte de franchissement de ligne active, du régulateur adaptatif de vitesse et de distance.

L’avis de Sport-Auto.ch

Cette Volvo est un excellent compromis pour celui qui doit parcourir de nombreux kilomètres durant la semaine, mais qui aime quand même se faire plaisir sur des routes de montagnes. Vu son excellent confort et ses aides à la conduite fortes agréables, on lui pardonnera sa prise de roulis un peu trop importante. A défaut d’être une réelle sportive, elle est avant tout une berline polyvalente à la pointe des technologies actuelles.

Compte tenu de son prix total de CHF 61’590.- et de ses équipements, la Volvo V40 T5 R-Design est une alternative moins onéreuse et tout-à-fait crédible face à la concurrence allemande.

michael[@]sport-auto.ch

Merci à Volvo Suisse pour le prêt de cette V40 T5 R-Design.

Tous nos essais de A à Z :

Print Friendly, PDF & Email