SKODA
KODIAQ RS

L’essai Sport-Auto.ch du 30 septembre 2019

Rédaction : Sébastien Moulin
Photographies : Sébastien Moulin

Skoda a choisi de se lancer dans le segment porteur des SUV hautes performances. En apposant le badge RS sur son Kodiaq, le constructeur tchèque espère conquérir une clientèle à la recherche d’un SUV spacieux et sportif à un tarif compétitif.

Si le patronyme « RS » est apparu pour la première fois en 1974 sur un prototype de course, c’est en 2000 que la première production portant le label RS a été lancée avec l’Octavia RS. Aujourd’hui, la Kodiaq RS arbore le nouveau logo RS redessiné, à dominante rouge, synonyme de sportivité. Un «V» pour la victoire, mais également pour éviter les problèmes avec Ford, propriétaire de la marque RS, précède toujours les initiales de « Rallye Sport ».Voyons si l’apposition de ce logo au riche passé sportif permet au Kodiaq RS de se montrer à la hauteur de ses ancêtres.

0-100km/h (s) : 7.0

Vmax (km/h) : 220

rapp. poids/puiss. (kg/ch) : 8.4

4×4
4 cyl. 2.0L bi-turbo TDI
240 ch / 500 Nm
2’016 kg

Débarrassons-nous tout de suite du sujet qui fâche. Autant vous l’avouer tout de suite, j’ai été déçu d’apprendre que Skoda ne proposait la Kodiaq RS qu’en motorisation diesel. Même si c’était déjà le cas sur certains millésimes de l’Octavia RS, cela reste une surprise vu le climat actuel anti-diesel.

Regardons ce bloc moteur de plus près. Avec 240 chevaux pour 500 Nm de couple, ce bi-turbo TDI de 2.0 litres ravira les amateurs désireux de tracter des charges via le crochet d’attelage amovible équipant notre voiture d’essai. Par ailleurs, il est aussi le moteur diesel le plus puissant de l’histoire du constructeur de Mladá Boleslav. Cette puissance est dirigée sur les 4 roues via à un système de transmission intégrale et une boîte automatique DSG. De quoi déplacer les 2 tonnes du Kodiaq RS de 0 à 100 km/h en 7 secondes et d’atteindre les 220 km/h. Je vous l’accorde, à ce stade, ça ne vend pas vraiment du rêve. Mais contemplons la bête avant de découvrir ce qu’elle vaut vraiment sur la route.

A l’image de l’ours d’Alaska dont il emprunte le nom, le Kodiaq RS est imposant. Quelques artifices ont été déployés pour lui conférer une allure sportive. Sur notre modèle d’essai, je note les inserts en noir laqué, les fameux logo RS et quelques fausses ouïes d’aération. Pour donner de l’attrait au véhicule, Skoda a opté pour de belles jantes de 20 pouces laissant apparaitre de gros étriers de freins rouge. À l’arrière, on trouve deux larges sorties d’échappement chromées, dont l’une est fictive… Mise à part la couleur « Bleu Race métallisée » qui sied si bien aux modèles RS, l’ensemble est finalement assez sobre et de bon goût.

L’intérieur du Kodiaq RS n’a pas grand-chose à envier à ses prestigieux concurrents Allemands, tant au niveau des matériaux que de l’assemblage. Les sièges baquets, revêtus d’Alcantara et de cuir, sont bordés de surpiqûres rouges. On retrouve également ces coutures couleurs rubis sur le volant et les portes. Même si les plastiques imitation carbone pourront paraître un peu « cheap » aux yeux de certains, je trouve que l’habitacle est de très bonne facture et dégage une belle impression de sportivité. L’info-divertissement et la connectivité́ sont à la pointe de la technologie et personnalisables à souhait.

Le Skoda Kodiaq RS est équipée de série de cinq places mais, comme sur notre modèle d’essai, une troisième rangée de sièges est disponible en option (CHF 840.-). Dans ce cas, lorsque tous les sièges sont occupés, le volume du coffre est de 230 litres. Il passe à 715 litres lorsque les sièges de la troisième rangée sont rabattus et à 1’950 litres lorsque les sièges des deuxièmes et troisièmes rangées sont rabattus.

J’ai trouvé très plaisantes les petites attentions de Skoda comme le parapluie inséré dans le panneau de porte, la petite lampe baladeuse dans le coffre ou encore le grattoir à givre habilement dissimulé derrière la trappe à carburant.

Le Kodiaq RS offre plusieurs modes de conduite qui influencent significativement son comportement. J’avoue que je n’ai pas eu l’occasion de tester ni le mode « neige », ni le mode « éco». Sur les grandes routes et autoroutes, le mode « Confort » m’a permis d’apprécier un SUV confortable, absorbant les aspérités de la route de façon optimale et m’offrant la puissance nécessaire lorsque le besoin s’est fait sentir. La Kodiaq RS s’illustre comme une parfaite familiale. Mais souvenez-vous, la question est de savoir si le Kodiaq est digne du label RS. C’est donc le mode « sport » qui sera largement privilégié pour cet essai.

Et là surprise ! le 4 cylindre mazout fredonne comme un gros V6 ! En effet, le Kodiaq RS est équipé du « Dynamic Sound Booster », un haut-parleur quoi ! C’est totalement artificiel, mais le résultat est plutôt bluffant, qu’on se trouve à l’intérieur ou l’extérieur de l’habitacle. Cela me motive à hausser le rythme, d’autant plus que la route commence à se faire plus sinueuse. La boîte automatique DSG 7 est, comme de coutume, douce et précise mais ne verrouille pas les rapports, même en position manuel. En mode sport, les suspensions pilotées permettent de réduire sensiblement le roulis et les mouvements de caisse. Les reprises sont bien aidées par l’impressionnant couple de 500 Nm, mais il faut cependant reconnaître que ça reste lourdaud et que ça manque un peu de vigueur. Attention de ne pas se laisser entraîner par la masse dans les enchaînements rapides.

Heureusement, sa transmission intégrale maintient une traction optimale tout en augmentant la sécurité par mauvais temps. La direction de type progressive est précise et les freins étonnamment endurants.

L’avis de Sport-Auto.ch

Le Skoda Kodiaq RS est un SUV haut de gamme disposant d’un bel espace intérieur. En effet, si vous cherchez un SUV performant sans tomber dans la classe premium, le Skoda Kodiaq RS est une alternative de choix. D’autant plus qu’avec avec un prix de base de CHF 56’490.-, les tarifs sont intéressants. Pour acquérir notre voiture d’essai, excellemment bien équipée, il vous faudra débourser la somme de CHF 63’147.-.

Ce Kodiaq RS m’a donc fait une très bonne impression générale, mais associer cet excellent châssis à un moteur essence étincelant aurait sans doute été plus en adéquation avec le label RS.

sebastien[@]sport-auto.ch

Pour...
  • Habilité et polyvalence
  • Sièges et position de conduite
  • Sport-chic discret
  • Accessoires intelligents
  • Rapport qualité/prix
Contre...
  • Ne mérite pas vraiment le label RS
  • Pas de version essence

Merci à Skoda Suisse pour le prêt de cette Skoda Kodiaq RS.

Tous nos essais de A à Z :

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