AUDI
RS5
SPORTBACK

Cette allure extrêmement sportive trouve sa justification sous le capot avant. On y retrouve le V6 bi-turbo 2.9L identique à celui de l’Audi RS4 Avant B9 déjà essayée. Certains puristes regrettent encore le V8 des premières RS5, mais hormis sa sonorité, le V6 bi-turbo de 450 ch n’a rien à envier à son aîné. Ce moteur, associé à la transmission intégrale Quattro et à la boîte automatique ZF à 8 rapports, permet à la Sportback d’atteindre les 100 km/h en 3,9 secondes. C’est aussi rapide que le coupé, malgré un léger embonpoint de 35 kg.

L’habitacle de la RS5 Sportback reflète parfaitement l’image sportive et exclusive dégagée par l’extérieur. Comme à son habitude, Audi a choisi uniquement des matériaux de haute qualité, assemblés à la perfection. Les sièges sport sont confortables et les multiples réglages permettent de trouver la position de conduite idéale face au volant à méplat en cuir perforé. Le seul bémol, comme souvent avec les sièges sport, concerne l’appuie tête fixe intégré au siège, peu adapté aux personnes de grande taille.

La présence du hayon et des portes arrière offre une capacité de chargement et une habitabilité bien supérieure à celle du coupé RS5 sans pour autant perdre de son panache malgré les 6 cm de longueur supplémentaire. Le volume de base du coffre est de 480 litres, soit seulement 25 litres de moins que la RS4. En rabattant la banquette arrière, le volume atteint 1’300 litres.

Une petite pression sur le bouton de démarrage anime le 6 cylindres dans une sonorité évocatrice mais pas aussi envoûtante que les deux voitures essayées récemment : le Jaguar F-Pace SVR et l’Alfa Romeo Giulia Quadrifoglio MY2019. Première constatation, l’Audi RS5 est facile à prendre en main et à manœuvrer. On parvient à s’extraire du trafic urbain en douceur, à condition de rester sous la barre des 2’500 trs/min. Par contre, une fois ce seuil passé, les chevaux se manifestent avec passion. Les 2 turbos répondent présent et la boîte de vitesses – un convertisseur de couple plutôt qu’un double embrayage comme l’ancienne RS5 – est étonnamment agressive. Sans surprise, malgré la puissance déployée, je ne note aucune perte de motricité, même dans des conditions humides.

Audi propose 3 modes de conduites : Comfort, Auto et Dynamic. Le premier mode est particulièrement adapté pour les longs trajets autoroutiers, alors que le mode Dynamic est dédié à une utilisation sportive. C’est naturellement ce dernier que j’ai sélectionné dès que j’en ai eu l’occasion. Mais je me suis rapidement ravisé. Si, l’accélérateur plus direct, la direction plus ferme et les passages de rapports à la limite de la zone rouge sont un vrai bonheur, le châssis devient si ferme que cela devient désagréable sur certaines routes. Heureusement qu’Audi propose aussi le mode Individual qui permet de configurer chaque paramètre individuellement, me permettant ainsi d’avoir un mode Dynamic avec l’amortissement réglé sur Confort.

Ainsi réglée, la RS5 Sportback a un comportement routier proche de la perfection. La direction est ultra-précise mais pourrait être encore plus ferme. Grâce à la transmission intégrale Quattro, l’équilibre est quasi parfait. En sortie de virage, une pression sur l’accélérateur et vous voilà propulsé tel un missile. Bien pratique pour effectuer les manœuvres de dépassement, mais attention aux limitations de vitesse !

Si l’on s’autorise une conduite sportive, la consommation grimpera au-dessus de 15 l/100km. Par contre, si vous optez pour une éco conduite, il ne sera pas impossible de fleureter avec les 8 l/100km sur autoroute. Une chose impensable avec les modèles RS d’ancienne génération. Malheureusement la faible capacité du réservoir (58 litres) vous imposera tout de même un passage relativement fréquent à la pompe.

Le prix de base de l’Audi RS5 Sportback est de CHF 108’300.- auquel il conviendra d’ajouter une liste impressionnante d’options, parfois onéreuses, pour configurer votre voiture idéale. Pour un modèle similaire à notre modèle d’essai, équipé entre autres de l’échappement sport (CHF 1’560.-), des freins en céramique (CHF 7’800.-), du pack dynamique RS (CHF 7’670.-) et du pack “Infotainment” (CHF 4’680.-) la note s’élève à CHF 146’417.-. C’est cher, mais la concurrence allemande ne propose pas mieux à ce tarif.