LEXUS
LC500
CABRIOLET

L’essai Sport-Auto.ch du 11 mars 2021

Rédaction : Gaëtan Brunetti
Photographies : Gaëtan Brunetti

Marque de luxe de Toyota, Lexus suit de près la philosophie du constructeur japonais. A la manière des Toyota GR Supra et Toyota GR Yaris, le constructeur premium a décidé de faire durer le plaisir automobile sur le vieux continent. Après une longue période d’attente et de doutes, les fans de la marque pourront tout de même compter sur la version découvrable de la LC 500 en dépit d’une version LC-F qui ne restera que fantasme. Explorons ensemble ce que réserve ce cabriolet.

Partir d’un coupé pour le transformer en cabriolet est parfois une tâche ardue. Bien souvent le résultat se traduit par un design tronqué ou détérioré. Mais pour son cabriolet LC 500, Lexus a fait fort puisque la ligne générale de l’auto est encore plus réussie que le coupé LC 500. Ce toit tombant plus rapidement laisse place à une GT avec un troisième volume marqué. L’effet devient plus impressionnant une fois décapoté : tout le galbe et les formes du cabriolet prennent alors leurs sens.

0-100km/h (s) : 4.7

Vmax (km/h) : 270

rapp. poids/puiss. (kg/ch) : 4.43

propulsion
8 cyl. 5.0L atmo
464 ch / 530 Nm
2’055 kg

La Lexus LC 500 cabriolet ne laisse pas indifférent et tout comme les versions LC 500 et LC 500h coupé, cette GT japonaise ne ressemble à rien d’autre sur le marché. Le design est clivant et l’auto donne l’impression d’être tout droit sortie d’un manga. Dimensions généreuses, hanches prononcées et calandre béante, ce gros cabriolet ne passe pas inaperçu. Équipée de jantes en alliage léger de 21 pouces chromées, seule la robe gris anthracite métallisé (CHF 1’800.-) de notre voiture d’essai ajoute un peu de discrétion à l’ensemble.

A l’intérieur, rien ne change par rapport au coupé. La qualité de finition et l’attention portée aux détails devaient être les deux priorités du cahier des charges. La sellerie cuir semi aniline composée de teintes noires, rouges mais aussi bordeaux, est superbe. Avec le chauffage de nuque, ils composent le pack intérieur (CHF 1’900.-). L’espace de vie y est correct, avec toutefois un imposant tunnel de transmission ainsi que des places arrière qui sont plutôt exiguës.  

Pour cette version cabriolet, le volant chauffant ainsi que les sièges ventilés et chauffants sont de série. Équipements indispensables pour ouvrir le toit même par températures négatives. On y retrouve le même système multimédia que le coupé, certes très complet et personnalisable à souhait, mais qui commence à se faire vieux. Pour accompagner vos balades, l’excellent système audio Mark Levinson a été reconduit, changeant même automatiquement de configuration acoustique suivant si la capote est ouverte ou fermée. Et oui, il y a même encore un bon vieux lecteur CD dans cette Lexus !

La Lexus LC 500 cabriolet n’est disponible qu’en motorisation thermique. Ainsi, on retrouve le fameux V8 atmosphérique de 5.0L de cylindrée sous le capot, pour notre plus grand bonheur auditif.

Suite à l’adoption du filtre à particule, sa puissance se voit réduite de 13 ch et passe de 477 ch à 464 ch pour un couple maximal de 530 Nm. Le tout est toujours envoyé aux seules roues arrière via la boite de vitesses automatique Direct Shift à 10 rapports.

Côté amélioration, Lexus a travaillé sur la rigidité de l’ensemble pour ainsi offrir le même agrément de conduite que le coupé. Les roues arrières directrices ont été abandonnées et des barres de renforts ont été placées sous la caisse. Un différentiel à glissement limité de type Torsen et des amortisseurs arrière tournés vers la performance, présents sur notre véhicule, sont disponibles avec le Pack Sport (CHF 3’500.-).

Si la discrétion et le silence sont vos alliés, la Lexus LC 500 cabriolet sera votre pire ennemi. Bouton start enfoncé, le cabriolet LC 500 se réveille dans un grondement caractériel qui donne déjà le ton. Les premiers kilomètres s’avèrent plaisants, avec un amortissement bien taré. Assis dans un siège enveloppant, j’arrive à regagner mon domicile sur une consommation mixte (autoroute puis petite route de campagne) qui s’annonce proche des valeurs WLTP avec « seulement » 10 l/100km.

Arrivé chez moi, le plus difficile restait à venir : rentrer ces 4,77 m dans mon garage. Ne faisant pas confiance à la caméra de recul, je fais appel à ma compagne pour parquer le cabriolet sans une égratignure. Le lendemain, je suis impatient de découvrir la bête cheveux au vent.

Cette Lexus LC 500 cabriolet a réellement deux visages. Le premier vous permet de cruiser au gré du soleil et au son du V8. Avec 10 rapports, la boite Direct Shift reste bien étagée et l’auto ne souffre pas de creux à bas régîmes. En mode automatique, elle s’avère parfois hésitante dans ses prises de décisions, surtout lors des décélérations suivies de relances à faible vitesse, la faute à un système de coasting mal géré. Procurant parfois quelques à-coups, je décide donc de passer en manuel et d’enclencher le mode Sport +.

Pied au plancher, les montées en régime s’animent avec un vrombissement à nous faire douter de la présence du filtre à particules. L’apogée sonore arrive vers 3’500 trs/min où l’admission se fait le plus entendre. Avec un rythme de conduite soutenu, la boite se montre plus impliquée dans l’exercice. Procurant une direction et un amortissement plus ferme, le mode Sport + propose un touché de route idéal dans un cabriolet au comportement très GT. La rigidité de caisse moindre et l’embonpoint (+ 100 kg par rapport au coupé) ne vont pas de pair pour aider un différentiel Torsen, indispensable en courbes serrées. Cependant, la bonne répartition des masses en font un objet amusant et rassurant à mener à la limite. ESP désactivé, la LC 500 accepte de glisser sans mauvaise surprise. 

Avec un tarif débutant à CHF 139’900.-, la Lexus LC 500 cabriolet se positionne à la hauteur de son standing. Véritable GT 2+2 dans sa philosophie et son comportement, elle est plus chère qu’une Mercedes-AMG C 63 S cabriolet (dès CHF 123’100.-) qui proposera plus d’habitabilité et de sportivité ainsi que la Jaguar F-Type P450 RWD cabriolet (dès CHF 112’900.-) qui est une stricte deux places. L’avantage du coupé japonais restera sa formule tout compris avec une liste d’options se résumant en deux lignes.

L’avis de Sport-Auto.ch

A la fois agressive et raffinée dans son design, la Lexus LC 500 cabriolet se révèle être une vraie GT singulière. Le cabriolet japonais saura vous transporter sur de longs trajets dans un confort certain.
Malgré ses quelques petits défauts, son moteur V8 5.0L atmosphérique ainsi que ses qualités dynamiques font de la LC 500 un produit unique sur le marché des cabriolets.

gaetan[@]sport-auto.ch

Pour...
  • Sonorité préservée 
  • Design atypique
  • Confort d’utilisation
  • Finitions de haut standing
Contre...
  • Ergonomie multimédia compliquée 
  • Boîte automatique perfectible

Merci à Toyota AG pour le prêt de cette Lexus LC 500 Cabriolet.

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