PREMIER CONTACT
MAZDA CX-60
PHEV 327 AWD

Le reportage Sport-Auto.ch du 15 novembre 2022

Rédaction : Laurent Missbauer
Photographies : Laurent Missbauer, D.R. Mazda

Avec ses 327 ch, le nouveau SUV Mazda CX-60 PHEV est le modèle de série le plus puissant jamais construit jusqu’ici par le constructeur d’Hiroshima. Il s’agit également de son premier modèle hybride rechargeable. Les responsables de Mazda Suisse nous l’ont présenté dans un endroit hors du commun, le domaine des Bois Chamblard que le physicien néerlandais Charles-Erico Nicola a légué à l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) en 2001.

S’intéressant à la préservation de la nature depuis son plus jeune âge, le Néerlandais Charles-Erico Nicola (1909-2001) effectue des études en géophysique et en météorologie à l’Université de Lausanne où il obtient une licence en sciences. Il acquiert en 1935 les Bois Chamblard, un domaine de 62’000 m2, situé à Buchillon (VD), à mi-chemin entre Lausanne et Genève. Il s’agit d’une vaste forêt qui s’étend jusqu’au lac Léman et dont les berges font partie des 3% du littoral lémanique où la nature est restée intacte.

Véritable paradis où dominent épicéas, pins sylvestres et chênes, cette forêt abrite une villa dans laquelle Charles-Erico Nicola réunit des personnalités soucieuses de la protection de l’environnement. Il meurt en 2001 et lègue sa propriété ainsi que 13 millions de francs à l’EPFL à travers une fondation qui a pour but d’encourager les recherches des ingénieurs dans la préservation de la biosphère et de ses ressources.

Ce long préambule permet de constater que Mazda a choisi un lieu qui est en adéquation avec le CX-60 PHEV. «Notre nouveau SUV dispose certes de 327 ch et de quatre roues motrices qui lui permettent d’accélérer de 0 à 100 km/h en à peine 5,8 secondes, mais, grâce à sa motorisation hybride rechargeable, il se distingue également par ses qualités écologiques, notamment lorsqu’il fonctionne à la seule force de son moteur électrique. Il affiche ainsi une consommation WLTP en cycle mixte de seulement 1,5 l/100km. Il revendique en outre une autonomie de 63 km en mode tout électrique», a précisé Matthias Walker, le directeur de Mazda Suisse, après avoir rappelé que Mazda, première marque japonaise à avoir remporté les 24 Heures du Mans avec sa 787 à moteur rotatif, «défiait les conventions par amour de la conduite».

Quant à la zénitude, qui se dégage de la magnifique forêt au milieu de laquelle a eu lieu cette présentation à la presse, elle aurait certainement inspiré les designers de Mazda. Ces derniers suivent en effet la philosophie Kodo qui «insuffle la vie dans le métal afin de créer un lien émotionnel entre le véhicule et son conducteur». Cette vie trouve bien entendu son inspiration dans la nature, mais également dans la vitesse, la tension et l’élégance. Ces trois éléments ont donné lieu dans les studios de design de Mazda à des maquettes en terre glaise dont les formes se retrouvent aussi bien dans le prototype Vision Coupé que dans le nouveau CX-60.

Si les lignes du CX-60 soulèvent certes moins d’enthousiasme que celles du Vision Coupé, il n’en demeure pas moins que ces deux voitures ont en commun plusieurs éléments stylistiques. Notamment la calandre entourée de groupes optiques qui remontent dans les ailes, ainsi que des formes fluides sans fioritures inutiles. Ce dernier aspect se retrouve dans l’habitacle où il est temps de prendre place pour un bref parcours d’essai. Une fois installé derrière le volant, nous remarquons des finitions d’excellente qualité. Il en avait été de même lors de notre essai de la Mazda 3.

Avant de débuter notre essai en mode 100% électrique, histoire de ne pas déranger les 100 couples d’oiseaux nicheurs qui résident dans le Domaine des Bois Chamblard, un expert de Mazda attire notre attention sur le nouveau système qui permet de configurer la «meilleure position de conduite possible». Pour cela, il suffit d’introduire sur l’écran central au milieu du tableau de bord notre taille, en l’occurrence 175 cm. Une caméra identifie ensuite le visage du conducteur et, en fonction de la position des yeux, calcule «la meilleure position de conduite» et règle non seulement l’assise, le volant et les rétroviseurs, mais également l’angle de l’affichage tête-haute!

Et si ces réglages ne vous conviennent pas à 100%, vous pouvez toujours les ajuster comme bon vous semble. Après un ou deux réglages de détail, notre prise en main peut enfin débuter. Le parcours qui nous est proposé comprend avant tout de petites routes de la Côte vaudoise que nous empruntons en convoi, dans un trafic relativement dense. Il ne s’agit pas des meilleures conditions pour exploiter tout le potentiel d’un tel véhicule. Cela nous permet néanmoins de constater que les accélérations sont vigoureuses. Les 327 ch, issus d’un quatre cylindres de 2,5L associé à un moteur électrique de 129 kW, déplacent avec aisance les quelque 2’100 kg du SUV. Quant à la nouvelle transmission automatique à huit rapports, elle ne prête le flanc à aucune critique.

Aux abords d’Aubonne, nous sélectionnons à nouveau le mode EV 100% électrique avec lequel nous avions quitté le Domaine des Bois Chamblard. Avant de monter vers Bougy-Villars, nous actionnons le mode Sport. La couleur de l’instrumentation, bleue jusque-là, cède alors sa place à un rouge résolument sportif. Nous avons à peine le temps de constater que cet imposant SUV de 4,74 m de long est bien équilibré que nous devons déjà nous arrêter pour échanger «notre» CX-60 en finition Exclusive-Line (dès CHF 62’550.-) pour un CX-60 en finition Homura (dès CHF 66’450).- dont les jantes en alliage léger de couleur Black Metallic lui donnent une allure plus agressive.

Le bon équilibre évoqué ci-dessus n’est pas étranger au fait que les ingénieurs de Mazda aient positionné les batteries du moteur électrique le plus bas possible, entre les essieux avant et arrière. Cela permet en effet de conférer un centre de gravité très bas au CX-60. Un dernier trajet d’une vingtaine de minutes, ponctué par une circulation très dense à proximité des centres commerciaux d’Etoy, nous ramène à notre point de départ, au Domaine des Bois Chamblard. C’est là que nous découvrons le CX-60 dans sa finition la plus luxueuse, appelée Takumi (dès CHF 67’850.-).

On précisera que le CX-60 se décline en quatre niveaux de finition : Prime-line (entrée de gamme), Exclusive-line (milieu de gamme), ainsi que Homura et Takumi (haut de gamme). La finition Takumi se distingue notamment par un intérieur alliant le bois d’érable à de très originaux textiles japonais de couleur blanche. Ceux-ci comprennent des coutures suspendues qui créent d’insolites espaces entre les tissus de garnissage. Le bois d’érable de la finition Takumi s’est-il senti à son aise à proximité des chênes des Bois Chamblard? On l’ignore. Ce qui est certain en revanche, c’est que nous nous réjouissons d’ores et déjà de pouvoir essayer plus longuement le CX-60. Histoire de vérifier si les bonnes impressions de cette brève prise en main se confirmeront également sur d’autres terrains, par exemple en montagne et sur autoroute.

Remerciements

Merci à Mazda Suisse pour cette invitation à venir découvrir le nouveau Mazda CX-60 dans le magnifique Domaine des Bois Chamblard à Buchillon.

Tous nos essais de A à Z :

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