LE CUPRA ATECA
A L’ÉPREUVE SUR NEIGE
ET GLACE

Le reportage Sport-Auto.ch du 20 mars 2019

Rédaction : Michael Esteves
Photographies : Michael Esteves, D.R. Cupra

Rouler sur une piste de glace est toujours une expérience excitante. Je suis comme un gamin dès que l’occasion s’y présente. Si mes collègues ont déjà pu tester des véhicules à Bullet, Bourg-St-Pierre et Flaine, c’est direction Barcelone que je vais m’envoler pour essayer le Cupra Ateca. Vous avez bien lu !

A moins de 3 heures de route de la capitale catalane se trouve le circuit de Pas de la Casa. Situé dans les Pyrénées, il se trouve dans la principauté d’Andorre, à 2’400 m d’altitude. Se présentant comme le plus haut circuit permanent au monde, il accueille chaque année une manche du trophée Andros. C’est là que le constructeur Cupra nous a conviés pour essayer son Ateca.

Nous prenons possession des véhicules à l’aéroport, et partons en direction de Puigcerdá, où est situé notre hôtel. Constitué en grande partie d’autoroute, la première partie du trajet permet de se familiariser avec les différents menus et affichages du Digital Cockpit. Il permet l’affichage du GPS dans l’écran qui remplace les traditionnels compteurs. Ma place de passager me permet de m’amuser avec l’écran central de 8 pouces, et d’y afficher notre fidèle logo, comme sur le reste de la gamme. Le changement des modes de conduite ne laisse planer aucun doute sur la présence d’amortisseurs pilotés ! Le mode Cupra parait même caricatural. Il m’est par exemple impossible de pianoter sur l’écran tactile sans sursauter. Nous sélectionnons donc le mode confort pour ce trajet paisible.

A mi-chemin, nous échangeons les rôles. Encore un peu d’autoroute, et enfin, les premiers dénivelés s’offrent à moi. Nous empruntons une large route de montagne, qui nous emmène jusqu’à 1’200 m d’altitude. Le roulis amorcé dans les premières courbes me fait rapidement utiliser le sélecteur de mode pour passer en Cupra. Le conducteur de la Mini John Cooper Works qui me précédait à bon rythme, a dû être surpris de l’efficacité du SUV espagnol…

Après le check-in à l’hôtel et le repas, place aux choses sérieuses. La montée jusqu’à Pas de la Casa. Et les routes environnantes sont justes incroyables. Une grande visibilité, peu de circulation, bref de quoi pouvoir pleinement exploiter les 300 ch. Mode Cupra et ESC off. Si les enchaînements sont parcourus à vive allure, il semble difficile de passer proprement les épingles. Suis-je peut-être trop optimiste ? Avec une tendance au sous-virage en entrée, et l’arrivée du couple retardée par l’électronique en sortie, le Cupra Ateca n’est pas dans son meilleur élément dans ces virages serrés. En ce sens, mon expérience diffère de celle de mon collègue ayant essayé le Cupra Ateca en automne dernier dans des conditions plus clémentes. Mais une fois les roues droites, l’enchaînement des rapports se fait sans coupure, et des vitesses répréhensibles sont très vite atteintes. Le dépassement des quelques chicanes mobiles n’a d’ailleurs posé aucun problème.

S’en suit le passage de la douane qui sépare la France de la principauté d’Andorre, puis, peu après, l’arrivée au circuit. Là, je découvre les Cupra Ateca destinés à notre expérience sur le circuit, munis de pneus clous Nokian. Toutefois, un rapide coup d’œil à l’état de la piste me fait craindre le pire. La chaleur de cette fin-février ne laisse que peu de chance à la glace de se former. Le déroulement du roulage sur la piste s’en trouvera chamboulé, mais nous pourrons quand même rouler. Ça ne sera pas le cas pour la Cupra e-Racer, le modèle de course, développé sur la base de la Leon TCR, et équipé de pneus clous compétitions. Présentée à Genève en 2018, elle permet le développement d’un groupe propulseur électrique, qui pourrait équiper différentes marques désirant participer à un championnat sur circuit. La marque de la batterie équipant la bête ? Rimac. Richard Hammond appréciera.

Mais revenons à nos Ateca. Premier exercice : le passage d’un S, avec 3 configurations différentes. ESC on, ESC sport, puis ESC off. Sans surprise, le premier ne permet pas de glisser. A la moindre amorce de glisse, l’électronique intervient. Deuxième passage, en mode sport. L’électronique devient beaucoup plus permissive, et permet de jolies dérives, qui restent contrôlées. Enfin, avec l’ESC off, c’est au pilote de gérer entièrement la glisse.

Après cet exercice, nous effectuons trois tours chacun du circuit, en mode ESC sport. La mise en travers par appel/contre-appel se fait facilement, et il est aisé de maintenir le véhicule en glisse dans les grandes et moyennes courbes. Ça se corse au passage de l’épingle. Lorsque l’angle de volant devient trop important, l’électronique reprend le dessus et limite fortement la montée en régime. Un peu frustrant, mais compréhensible de la part du constructeur, qui veut garder intact ses modèles d’essai.

La nouvelle marque Cupra a pour objectif la vente de 1’000 Cupra Ateca en Suisse en 2019. Cela représente environ 1/3 des Ateca qui devraient être immatriculés en Suisse, le 2/3 restant étant des Seat Ateca. Nul doute que cet objectif est réaliste, tant l’engouement pour ce véhicule est manifeste. Il est le seul SUV de 300 ch à moins de CHF 50’000.- sur le marché. Nous nous réjouissons de vous en proposer l’essai complet sur nos routes helvétiques très prochainement.

Remerciements

Merci à Cupra pour l’invitation à cet événement en Andorre.

Tous nos essais de A à Z :

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