LES PLUS GRANDS COLS
DE SUISSE
COL DU GOTHARD

Le printemps a commencé. Bien qu’il faille encore attendre quelques semaines avant que les premiers cols alpins ne soient à nouveau ouverts au trafic, nous pouvons déjà nous réjouir de nos futurs voyages à travers les Alpes. Après le Nufenen, le Grimsel, l’Oberalp et le Klausen, nous vous emmenons aujourd’hui sur l’un des plus emblématiques cols de Suisse : le Gothard.

Culminant à 2’107 mètres d’altitude, le col du Gothard (ou Saint-Gothard) relie Airolo, dans le canton du Tessin, à Hospental, dans le canton d’Uri. Historiquement, il est l’une des artères principales reliant le nord au sud de l’Europe. Le trafic y étant de plus en plus dense (près de 5 millions de voitures par année empruntent cet axe), un tunnel y a été construit en 1980. Mais malgré sa présence, des milliers de vacanciers prennent chaque année leur mal en patience dans les bouchons de ce goulot d’étranglement. Plusieurs bâtiments se trouvent au col, dont un musée historique, un hôtel et un restaurant.

Si vous aimez les routes extraordinaires, le passage facultatif par l’ancienne route pavée du versant sud, la Tremola, devient obligatoire ! Cette dernière, dont les travaux furent achevés en 1832, offre sur sa partie supérieure 24 virages en épingle sur une distance de seulement 4 km et un dénivelé de 300 mètres ; de quoi être l’une des plus célèbres routes du pays !

Le col du Saint-Gothard en détails :

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Altitude : 2’107 m
Longueur totale : 24.2 km (23 km par la Tremola)
Restauration au col : oui
Ouverture : juin à octobre (suivant enneigement)
Versant sud (Tremola) : Airolo, TI (1’142 m) – 45 virages sur 13.8 km
Versant sud (route) : Airolo, TI (1’142 m) – 16 virages sur 15 km
Versant nord : Hospental, UR (1’495 m) – 17 virages sur 9.2 km
Alternative (tunnel, train) : tunnel, train / train-auto
Années de construction : 1951 (Tremola : 1832)

L’ascension du col du Gothard commence donc à Airolo, où deux choix se présentent rapidement. Afin de ne pas se tromper de route, il est nécessaire de planifier l’itinéraire à l’avance. Dès la sortie d’Airolo, il existe en effet deux routes distinctes dont la signalisation peut prêter à confusion, ce avant même de voir, plus haut, le panneau indiquant le début de la Tremola.

Il est donc possible d’emprunter la route « rapide » jusqu’à la sortie Motto Bartola (à 1’540 m d’altitude) puis la Tremola, ou inversement, d’emprunter la route sinueuse (partiellement pavée) jusqu’à mi-parcours avant d’opter pour le trajet le plus direct jusqu’au col. Ou alors, comme c’est naturellement notre cas, d’emprunter la célèbre Tremola jusqu’au sommet.

Large de 6 à 7 mètres, cette dernière se présente aujourd’hui dans un état très proche de celui de sa construction. Le pavage en pierre a été remplacé seulement aux endroits nécessaires, et la plupart des bornes kilométriques sont encore présentes. Étant donné que de nombreux randonneurs et cyclistes empruntent cette route mythique, il est nécessaire d’adapter sa vitesse en conséquence. Il arrive même de croiser des calèches, des diligences ou des bus d’époque remplis de touristes venus de loin pour parcourir cette route !

Quelques places de stationnement se trouvent sur le parcours, dont une qui offre une vue plongeante sur la Tremola (avant-dernière épingle avant le col). De part son revêtement inégal et ses nombreux virages serrés, les voitures compactes et légères, comme la Lotus Elise 240 Sport ou l’Alpine A110, y sont particulièrement à l’aise.