VOLKSWAGEN
ARTEON 2.0 TDi
R-LINE

L’essai Sport-Auto.ch du 26 juillet 2018

Rédaction : Gaëtan Brunetti
Photographies : Gaëtan Brunetti

Présentée au Salon de Genève de l’automobile 2017 en World Premiere, la Volkswagen Arteon est la descendante directe de l’ancienne Passat CC. Voulant poursuivre l’aventure coupé 4 portes allemand qui était déjà très séduisant, Volkswagen a eu l’idée de proposer à sa clientèle un nouveau modèle, la Volkswagen Arteon. Le passage de main semble à première vue anodin, mais cela a permis aux designers allemands de s’exprimer comme bon leur semble sur cette petite limousine, n’étant plus descendante de sa cousine Passat, son design lui est en effet propre. Bien sûr, ce nouveau modèle de la gamme Volkswagen est basé sur la plateforme MQB, accueillant également la VW Passat, Audi A3/A4 et Skoda Octavia/Superb.

0-100km/h (s) : 6.5

Vmax (km/h) : 245

rapp. poids/puiss. (kg/ch) : 7.62

4×4
4 cyl. 2.0L bi-turbo
240 ch / 500 Nm
1’828 kg

Au premier regard, la VW Arteon se la joue agressive, avec une calandre très prononcée à l’avant, intégrant les optiques acérées dans les lignes chromées de celle-ci. La ligne générale de l’auto reprend les codes de la précédente version avec un toit plongeant sur l’arrière, finissant sur une lunette béante. L’arrière comme l’avant reprend évidement la signature visuelle de la marque. Visuellement, cette Volkswagen Arteon en finition R-Line vient rajouter encore un peu plus de sportivité dans les bas de caisse et jupes chromées avec deux sorties d’échappement très bien intégrées à l’arrière et un bandeau chromé également floqué « R-Line » sur les ailes avant, le tout terminé avec une discrète mais efficace lame de coffre laquée noire. Pour habiller la belle, rien de mieux que la très extravagante et non moins discrète teinte « Kurkuma Yellow » proposée en option afin de lui rajouter un côté encore plus pimenté. Si je comptais passer inaperçu dans une voiture d’un  tel gabarit, c’est impossible, sa couleur attirant bon nombre de regards au fil des kilomètres.

L’heure est venue pour moi de passer derrière le volant de cette berline aux faux airs de limousine. Confortablement assis dans de très larges sièges semi cuir-alcantara floqués d’un sigle R, on apprécie la vue que nous offre les places avant sur une console de bord assez épurée et stricte, nous sommes bien dans une allemande. Une grande barrette simili fibre de carbone vient souligner de larges buses d’aérations. Le tout se marie dans un design simple, sobre mais efficace et cela ne pourra que plaire à la majeure partie d’entre nous. L’écran tactile venant remplir le montant central est très intuitif avec un large panel de fonctionnalités diverses et variées qui ne feront que rendre le voyage plus agréable.

La Volkswagen Arteon reprend le système « Virtual Cockpit », déjà présent dans bon nombre de modèles de la gamme, proposant un large choix d’affichage pour le conducteur (GPS, consommation, distance avec la voiture précédente, etc…). Le tableau de bord est ainsi personnalisable à souhait, pouvant convenir ainsi à plusieurs types de conducteurs différents et même les garder en mémoire !

A l’arrière, l’espace de vie est conséquent. En plus d’être agréables, les assises sont climatisées et chauffantes au besoin, réglables séparément via une interface située sur l’accoudoir central, qui est aussi doté d’une prise 220 V. Les ingénieurs allemands pensent vraiment à tout ! Longue de 4.68 mètres, l’auto offre donc à ses passagers un confort permanent et un coffre des plus imposant avec ses 563 litres de capacité.

Vient alors le moment de prendre la route. Mais peut-on allier sportivité et motorisation diesel ? En effet, c’est sous sa motorisation 2.0L TDi DSG7 4Motion que Sport-Auto.ch a pris en main cette nouvelle Arteon. Bizarre me direz-vous et pourtant, sous le capot se trouve bien un moteur diesel développant 240 ch et 500 Nm accompagné de deux turbocompresseurs. D’emblée, la boîte automatique à double embrayage DSG7 met en confiance et laisserait presque oublier que nous somme dans une voiture à moteur thermique, tant les passages de rapport se font dans une douceur exquise.

Les différentes assistances à la conduite telles que le « Line Assist » fonctionnent à merveille et permettent au conducteur de voyager dans un confort indéniable. Placée en mode « comfort », l’auto se mue en grande routière et les différentes aspérités de la route ne se ressentes quasiment pas malgré les jantes de 20 pouces. Avalant des kilomètres d’autoroute pour rentrer à mon domicile, j’adopte une conduite  souple pour découvrir le potentiel économique de cette Arteon, dont la consommation se monte alors à 5 l/100km. En moyenne, il faudra tabler sur 7 l/100km, ce qui demeure excellent pour une routière de ce gabarit ! Plein fait, la voiture m’annonce une autonomie de 1000 km : parfait pour un lendemain qui s’annonce sportif !

Profitant du climat propice aux beaux couchés de soleil, je me lance en fin d’après-midi à l’assaut du Creux du Van, non loin de Neuchâtel, afin de profiter de ce dernier jusqu’à sa dernière lueur.

Pour cette montée, je troque le mode « confort » avec le mode « sport », moyennant à l’auto des reprises plus directes, des suspensions plus raides et le moyen de pouvoir se débattre avec les palettes au volant. Dès les premiers coups de gaz, l’auto nous procure un sacré coup de pied avec ses 500 Nm, très vive à bas régimes, les reprises demeurent excellentes compte tenu des 240 ch. La route n’est pas des plus lisse, mais l’Arteon ne bronche pas et laisse à son conducteur la permission de profiter des différentes courbes qui jonchent son tracé. La prise de roulis est contenue dans les courbes rapides mais le poids se fait ressentir dans les épingles. Comme souvent avec les moteurs diesel, titiller la zone rouge n’est guère utile, le 2.0L TDi donnant le meilleur de lui-même à mi- régimes.

Après quelques kilomètres en rase campagne, je décide de rouler plus calmement pour profiter du toit ouvrant qui est fort agréable en fin de soirée. Une bonne centaine de clichés dans la poche, et je redescends en direction du lac afin de terminer cette balade estivale. Toujours en mode « sport », vitres ouvertes, je me laisse encore emporter par la souplesse de la direction afin de me faire plaisir sur le chemin du retour. Je remarque non à ma grande surprise que le son est virtuellement retranscrit via les enceintes de l’habitacle. Cela est devenu monnaie courante pour le constructeur de Wolfsburg et il est vrai que la belle ne pouvait être qu’une piètre mélomane au vu de sa motorisation.

L’avis de Sport-Auto.ch

Situé en haut de la gamme, cette VW Arteon R Line se mue d’un comportement plutôt poussif à mon égard qui n’est pas déplaisant, mais pas très amusant à la longue. En revanche, les kilomètres parcourus seront le dernier de ses soucis tant ce moteur couplé à la douceur de la boîte DSG7 est un régal sur les longs trajets. On lui reprochera quelques détails comme l’absence de détecteur d’angles mort ainsi que les réglages manuels pour le volant et les sièges, ce qui peut décevoir sur une berline de ce rang avoisinant tout de même les CHF 70’000.-. En dépit de ces quelques éléments, la VW Arteon R-Line 2.0 TDi reste une berline sûre pour tout père de famille voulant se faire plaisir tout en gardant son porte-monnaie éloigné des stations-services.

gaetan[@]sport-auto.ch

Pour...
  • Agrément boîte DSG7
  • Amortissement assez ferme
  • Equipements intuitifs
  • Espace à l’arrière
  • Consommation

Contre...
  • Pas vraiment sportive
  • Sièges et volant à réglages manuels
  • Tarifs élevés

Merci à Volkswagen Suisse pour le prêt de cette Volkswagen Arteon 2.0 TDi 4Motion R-Line.

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