DS
3 PERFORMANCE

L’essai Sport-Auto.ch du 25 avril 2017

Rédaction : Sébastien Moulin
Photographies : Guillaume Siegel

Ne m’appelez plus Citroën !  Depuis le lancement officiel de la marque, lors du Salon de Genève 2015,  DS Automobiles est devenue une marque à part entière. La DS 3, premier véhicule « DS » produit pour la ligne haut de gamme de Citroën dès 2014 ne fait pas exception. Début 2016, DS lance une version restylée de ce modèle phare. Sa variante sportive, la DS3 Racing, change de dénomination pour devenir la DS3 Performance. C’est cette dernière, a priori mieux armée, que Sport-Auto.ch vous propose à l’essai aujourd’hui.

0-100km/h (s) : 6.7

Vmax (km/h) : 230

rapp. poids/puiss. (kg/ch) : 5.65

traction
4 cyl. 1.6L turbo
208 ch / 300 Nm
1’175 kg

Même si, visuellement, elle ne se démarque pas vraiment des premières versions, le deuxième lifting esthétique de la DS 3 lui permet de rester au top de sa forme, sans prendre une ride malgré ses 7 ans. Le changement qui saute aux yeux est la nouvelle calandre baptisée DS Wings, dépourvue du double chevron, mais dont le pourtour chromé se prolonge sous les optiques, comme pour souligner son regard.

Extérieurement, la DS 3 Performance affiche un look résolument sportif. La combinaison de couleurs rouge et noir de notre modèle d’essai n’y est pas étrangère, mais pas uniquement. La double sortie d’échappement, les jantes noir et chrome de 18 pouces « débordant » largement du pneu, mais aussi l’image dynamique renvoyée par la présence de la DS3 en rallye depuis de nombreuses années, y contribuent également fortement.

Si l’aspect extérieur, empreinte de sportivité, m’a convaincu, je reste plus réservé sur l’habitacle. Certes, la DS 3 Performance se pare d’éléments sportifs, comme des sièges baquets et un habillage spécifique de sa planche de bord plutôt harmonieuse. Mais la qualité des plastiques et de l’assemblage péjore légèrement la belle image sportive dessinée de l’extérieur. Rien à redire sur la connectique, gérée via un lumineux écran 7 pouces intégré dans la console centrale. On peut cependant regretter une gestion des menus peu intuitive, à l’image du positionnement surprenant de certains boutons de commandes, comme cette mystérieuse touche « DS » située à droite du levier de vitesse. Alors que j’imaginais changer de mode de conduite – la DS 3 Performance en est en réalité dépourvue – je me suis retrouvé relié à une ligne téléphonique d’assistance…

Côté habitabilité, la DS 3 Performance marque de gros points avec 5 vraies places et un coffre généreux de 285 litres. A noter que si notre voiture d’essai est une berline 3 portes, DS propose également la 3 Performance en version cabriolet.

Sous le capot, les ingénieurs de DS ont greffé le moteur 4 cylindres 1.6L Turbo de la 208 GTi By Peugeot Sport. Ce groupe propulseur affiche 208 ch pour un couple de 300 Nm. C’est seulement 6 ch de plus que l’ancien 1.6L THP qui équipait la Citroën DS3 Racing, mais c’est surtout 25 Nm de couple supplémentaire. De plus, la plage du couple maximum étant décalée vers le haut de 1’000 trs/min, il y a toutes les chances pour que cela se traduise par un tempérament sportif accru dans les tours. La transmission se fait aux roues avant via une unique boîte mécanique à 6 rapports. La principale nouveauté technique concerne la liaison au sol, avec l’adoption d’un différentiel à glissement limité Torsen sur le train avant. Ce dernier m’ayant enchanté lors de l’essai de la Peugeot 308 GTi, il me tardait donc de prendre le volant de sa petite cousine.

Bien enveloppé dans des baquets au maintien latéraux un peu mous, les mains sur un grand volant orné de carbone, je me sens tout de suite à l’aise. Dès les premiers kilomètres, je ressens une impression d’efficacité. Nul doute : la Performance porte bien son nom. Moteur très linéaire, turbo réactif et boîte de vitesses parfaitement étagée, elle se montre très plaisante pour un usage normal, d’autant plus que le couple maximum est atteint dès 3’000 trs/min. En conduite dynamique, je vais rapidement tressaillir à la vue de nids de poule. Pourtant, le châssis bien que ferme, les absorbera sans appréhension, permettant à la DS 3 Performance d’offrir une adhérence sans faille à condition que ses pneus restent en contact avec le bitume. Très réjouissant lorsque vous disposez d’un moteur aussi musclé.

Quelle que soit la qualité du revêtement et le niveau d’adhérence, difficile de mettre à mal la motricité. La voiture est « tirée » hors du virage quasiment sans patinage ni retour de couple dans le volant, l’arrière se contentant de suivre bien docilement. Merci Torsen ! L’adoption de ce différentiel mécanique rend le pilotage plus viril, comme il se doit sur une petite sportive. La particularité de cette DS3 Performance est d’offrir des performances de haut vol sans pour autant être radicale dans son usage. Idéal pour une utilisation quotidienne. Par rapport à nos récents essais de compactes sportives, son tempérament se positionne entre celui la Ford Fiesta ST, plus radicale et plus joueuse, et la Seat Ibiza Cupra, plus policée. Un mot encore sur les freins Brembo, précis, fermes et endurants, et donc parfaitement adaptés à la DS3 Performance.

L’avis de Sport-Auto.ch

Disponible dès CHF 32’100.- la DS 3 Performance n’est pas la compacte énervée la plus abordable du marché. Mais elle peut miser sur un équipement de série généreux, son côté chic et ses possibilités de personnalisation pour convaincre. Sans oublier son différentiel à glissement limité Torsen, qui n’est pas monnaie courante dans ce segment.

Branchée, sportive et polyvalente, son relatif confort permettra aux sportifs de se faire plaisir au volant avec la même voiture que celle qu’ils prennent pour aller au travail ou faire les courses !

sébastien[@]sport-auto.ch

Pour...
  • Différentiel Torsen
  • Personnalisation
  • Polyvalence
  • Confortable
Contre...
  • Certains plastics intérieurs
  • Pas de mode de conduite
  • Sonorité trop discrète

Merci à PSA Suisse pour le prêt de cette DS 3 Performance.

Tous nos essais de A à Z :

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