SKODA
KODIAQ RS
2025

Le Skoda Kodiaq RS est disponible en version 7 places (+ CHF 960.-) mais, tout comme notre précédent essai de la Renault Espace à modularité intérieure similaire, nous disposons ici de la déclinaison à 5 places. Totalement avancée, la banquette arrière coulissante permet de libérer un volume de coffre de 910L. 

En pénétrant dans l’habitacle, les matériaux paraissent surprenants par leur aspect qualitatif. Le tableau de bord est garni d’un revêtement souple valorisant. A l’œil, les molettes de commandes centrales paraissent en aluminium… mais au toucher ce n’est pas le cas, c’est bien un matériel en plastique qui les recouvre. Quelques autres plastiques durs viennent souligner que l’aspect premium n’atteint donc pas le degré de raffinement de la Skoda Superb L&K que nous avions essayé en début d’année. Les sièges sportifs aux détails rouges (en Design Selection RS Suedia et similicuir) permettent de se rendre compte que nous sommes dans une version RS. Le toit ouvrant panoramique (CHF 1580.-) apport une luminosité bienvenue à ce grand habitacle. Fidèle à sa philosophie “Simply Clever“, la marque tchèque a pensé à plein de détails pratiques dans le Kodiaq, dont un parapluie intégré dans le panneau de porte, à la façon Rolls-Royce. D’autres caractéristiques comme le chargeur à induction, les multiples rangements et protections de portes sont présentes en équipement standard. 

Le Kodiaq RS est équipé du Digital Cockpit Plus de 10 pouces avec écran d’info-divertissement de 13 pouces. On apprécie la possibilité de choisir la fonction de ce que la deuxième des trois molettes du centre affichera. Je choisis de mettre en avant la sélection des modes de conduite afin d’avoir la possibilité de les changer rapidement d’un geste, plutôt que devoir passer par l’écran. Le Kodiaq RS se veut être un véhicule polyvalent, et on le voit à travers ses multiples modalités disponibles : Eco, Comfort, Normal, Sport, Snow, et Offroad. Ce dernier reçoit un “hill holder” qui, dans les pentes raides en descente de notre essai, est particulièrement efficace et rassurant. 

Le volant propose un toucher de couronne particulièrement agréable, similaire à une Audi RS3 par exemple. Le sélecteur de vitesse placé à droite du volant surcharge légèrement celui de gauche, qui hérite de la commande des essuie-glaces. Il permet cependant de libérer le tunnel central, qui dispose de grands et profonds rangements.

La position de conduite est un peu haute mais offre une excellente visibilité au conducteur et s’avère finalement avantageuse sur les petites routes de montagne, un environnement dans lequel le Kodiaq RS se montre particulièrement à son aise.  

En conduite normale, le Skoda Kodiaq RS se montre très confortable et les suspensions filtrent bien les aspérités de la route, tout cela dans un silence remarquable. Petit bémol cependant sur notre modèle d’essai : des bruits parasite et légers grincements venant de l’habitacle ont été relevés. 

Les assistants de stationnement vous aideront dans vos manœuvres à compenser certains angles morts à l’arrière. La voiture est certes longue (4.76 m) mais n’est pas exagérément large (1.86m), ce qui est un avantage dans les environnements citadins notamment. 

Le Skoda Kodiaq RS est équipé du système “Dynamic Sound Boost” qui simule un son de moteur… 5 cylindres. Oui, vous avez bien lu. Le timbre du moteur est modifié avec un amplificateur situé à côté de l’échappement à l’arrière, qui transforme la sonorité du véhicule tant depuis l’intérieur que l’extérieur. Résultat : le caractère mécanique de ce SUV est métamorphosé, et améliore l’agrément de conduite général. On pourrait presque se croire à bord d’une Audi RS Q3 ! Cet artifice était également présent dans le premier Kodiaq RS de 2019, alors équipée d’un moteur diesel mais dont le son à l’arrière était quant à lui similaire à un V6 essence. 

En conduite sportive, le Kodiaq RS se montre équilibré et surprend par sa bonne tenue de route. La transmission 4×4 est pratiquement impossible à prendre en défaut. Par défaut, la voiture se conduit comme une grosse traction. C’est surtout en sélectionnant le mode ESC Sport (caché dans les sous-menus du véhicule dans l’écran), que l’on sent une partie de la puissance est transmise aux roues arrière. En descente, le comportement est carrément bluffant pour un SUV de cette longueur. Les freins reste toujours étonnamment endurants. Avec un poids à vide de 1945 kg, le Kodiaq RS reste raisonnable pour son gabarit, d’autant plus qu’il peut accueillir jusqu’à sept passagers. La boite DSG à 7 vitesses obéit plutôt bien aux sollicitations, et la direction bien calibrée inspire confiance dans les appuis. Une chose est sûre : sur route sinueuse sans trafic, vous ne serez jamais en retard pour amener à l’heure vos enfants à l’école ! 

Au niveau de la consommation, le Kodiaq RS avoisine les 9l/100km sur autoroute. En environnement extra urbain, notre meilleur score fut de 6.1l/100km, sur une portion de 20 kilomètres sans passagers et à plat. Notre essai de presque 1000 kilomètres, surtout en régions montagneuses, s’est conclu avec une consommation générale de 10.8l/100. C’est forcément bien plus que la consommation WLTP de 8.2l/100km annoncée par le constructeur. Ce n’est pas spécialement sobre, mais il faut relever que notre parcours a été constitué majoritairement de routes montagneuses. De plus, la voiture est dépourvue d’hybridation qui lui permettrait de consommer moins dans les embouteillages par exemple. 

Disponible à partir de CHF 66’850.-, le Kodiaq RS est plutôt bien équipé : sièges avant électriques, phares Matrix Led, ou encore climatisation 3 zones sont de série.  Notre exemplaire atteint un prix de CHF 72’370.-, mais inclut quelques options dispensables comme l’attelage de remorque (CHF 1060.-), les stores arrière en filets (CHF 160.-), ou encore le chauffage programmable à distance (CHF 1180.-). 

Dans le segment des SUV à sept places, le Kodiaq RS n’a pas beaucoup de concurrence à affronter. On peut par exemple citer la Mercedes-AMG GLB 35, mais son prix de départ à CHF 81’900.- est bien plus élevé que son homologue tchèque. Par son habitabilité, la nouvelle Renault Espace E-Tech 200 aurait également pu être citée mais, comme nous l’avions relevé durant notre essai, celle-ci manque d’une déclinaison plus poussée que la version “Esprit Alpine”, qui lui aurait permis de titiller les performances de ce Kodiaq RS.