McLAREN 750S :
UNE 720S ENCORE
PLUS FOLLE !

Le reportage Sport-Auto.ch du 9 mai 2024

Rédaction : Bob de Graffenried
Photographies : Bob de Graffenried

Est-il possible de faire encore mieux que la McLaren 720S que nous avions essayée en 2021 ? Le niveau atteint par cette supercar était déjà tel que la question mérite d’être posée. La première phrase du communiqué de presse apporte déjà un élément de réponse : « La nouvelle 750S est la McLaren de série la plus légère et la plus puissante, avec le meilleur rapport puissance/poids de la catégorie, soit 587 ch par tonne (version Coupé, poids à sec) ». Le décor est donc planté, avant même que je me rende chez McLaren Geneva pour la découvrir. 

Une fois n’est pas coutume, cet essai commence par une présentation réservée à un petit comité de journalistes chanceux. Oui, vous avez bien lu, je vais avoir la chance de l’essayer. Max Hunt, Product Manager chez McLaren, a fait le déplacement depuis Woking pour nous présenter la remplaçante de la 720S. A côté de la star du jour, une 750S Aurora Blue, une 720S Papaya Spark (orange) permet de se livrer au jeu des sept différences. Si les deux autos se ressemblent comme deux gouttes d’eau, plusieurs éléments les distinguent.

A commencer par le bouclier avant, qui, en plus d’être peint dans la couleur carrosserie, a été redessiné afin de réduire encore davantage la portance du train avant. Les ailes comportent des ouïes d’aération (en option) permettant de réduire la pression d’air dans les passages de roue. A l’arrière, la double sortie d’échappement a laissé place à un nouvel échappement central orienté vers le haut (inspiré de la P1), tandis que l’aileron a été surélevé de 6 cm et agrandi de 20%. Ce dernier est maintenant en carbone, participant à la cure d’allègement de l’auto. D’autres améliorations aérodynamiques, plus subtiles, ont également été apportées, comme la réduction de l’ouverture des phares avant (- 3 cm) ou le diffuseur arrière plus prononcé.

Techniquement, le nombre 30 permet de différencier la 750S de sa devancière : 30 ch de plus, 30 Nm de plus et 30 kg de moins. « Cela n’était pas calculé au départ que nous arrivions aussi à ce nombre pour la réduction du poids » nous confie Max Hunt, tout sourire. A elles seules, les nouvelles jantes forgées permettent de gagner 13,8 kg. A sec, la McLaren 750S Coupé ne pèse ainsi que 1’277 kg. Les suspensions hydrauliques Proactive Chassis Control de McLaren, qui ont été revues, permettent de gagner 2 kg. « Les modifications apportées à la suspension PCC III offrent à la 750S une étendue encore plus importante, en maintenant le niveau de confort de la 720S tout en améliorant ses performances en courbes » détaille Max Hunt.

Côté transmission, le rapport final a été raccourci de 10%, permettant d’améliorer encore l’accélération. La McLaren 750S Coupé passe ainsi de 0 à 200 km/h en 7,2 secondes, soit un gain de 6 dixièmes par rapport à la 720S ! En continuant à fond, elle atteindra 300 km/h en 19,8 secondes ! Cette modification engendre néanmoins une petite réduction de la vitesse maximale, qui est passée de 342 km/h sur la 720S à 332 km/h sur la 750S.

Bien que les freins carbone-céramique soient de série, les clients qui se rendent régulièrement sur circuit peuvent maintenant opter pour des freins encore plus performants, comprenant des disques et des étriers monoblocs issus de la McLaren Senna, ainsi qu’un nouveau servofrein, une pompe à vide et une technologie de refroidissement des étriers issue de la Formule 1.

La démonstration se poursuit à l’intérieur. Les palettes, toujours solidaires du volant, ont été agrandies. Le nouveau combiné d’instruments, plus léger de 1,8 kg, est solidaire de la colonne de direction, offrant une vue optimale sur l’écran quelle que soit la position du volant. Il n’est donc plus motorisé comme c’était le cas sur la 720S où l’on pouvait le faire pivoter pour afficher uniquement un bargraphe du régime. L’autre changement ergonomique concerne la sélection des modes de conduite. Si la logique des réglages n’a pas changé, les deux commutateurs précédemment disposés à côté de l’écran central se trouvent désormais à portée de main du conducteur, sans avoir à lâcher le volant.

A côté de l’écran central, une nouvelle touche a fait son apparition. « Un appui long permet de mémoriser les réglages actuels et de les rappeler ensuite par un appui court », indique Max Hunt. Il s’agit donc d’un mode de conduite individuel que le conducteur peut appliquer ou modifier facilement à n’importe quel moment.

Les différents échanges avec les personnes présentes arrivant à leur terme, il me tarde de prendre le volant de la 750S de presse qui m’a été allouée pour les prochaines 48 heures. Il s’agit d’une version Spider dans une magnifique teinte Ice Silver. « Cette voiture est équipée des Pirelli P Zero qui sont les plus adaptés aux températures encore fraîches » précise Max Hunt qui m’accompagne pour la prise en main du véhicule. En chargeant mon matériel photo dans le coffre, je découvre deux chaussettes à neige ; les Anglais ont pensé à tout ! « Ce n’est pas si bête, la neige n’est pas si loin », fis-je à Hunt en dirigeant mon regard vers les crêtes du Jura. Mais ça, c’est une autre histoire, que vous découvrirez prochainement dans l’essai complet de cette McLaren 750S Spider.

Remerciements

Merci à McLaren Geneva pour l’invitation à découvrir la McLaren 750S, ainsi qu’à Max Hunt, Product Manager McLaren, pour sa disponibilité. 

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