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WEC : Sébastien Buemi (Toyota) et Neel Jani (Porsche) victorieux à Spa

Le Vaudois Sébastien Buemi et le Biennois Neel Jani se sont imposés tous les deux ce samedi 1er mai aux 6 Heures de Spa, première épreuve du championnat du monde d’endurance WEC et également première épreuve ouverte à la nouvelle catégorie Hypercar. Sébastien Buemi s’est justement adjugé la victoire au classement général avec une Toyota GR010 Hybrid Hypercar, alors que Neel Jani a remporté la catégorie LMGTE-Pro au volant d’une des deux Porsche 911 RSR d’usine. Cette excellente entrée en matière des pilotes suisses a été complétée par l’Obwaldien Fabio Scherer (Oreca-Gibson) qui, pour ses grands débuts dans cette discipline après une saison de DTM, s’est imposé dans la catégorie LMP2 et a terminé 4e au classement général.

Petite nation par sa taille et par le nombre ses habitants, la Suisse n’en joue pas moins un rôle très important dans le championnat du monde des courses d’endurance. Sans remonter nécessairement jusqu’aux années où Jo Siffert contribua de façon décisive à la conquête de trois titres mondiaux consécutifs pour le compte de Porsche en 1969, 1970 et 1971, on relèvera que, sur les dix dernières éditions des 24 Heures du Mans, sept (!) ont été remportées par des pilotes suisses, à savoir Marcel Fässler (Audi) en 2011, 2012 et 2014, Neel Jani (Porsche) en 2016 et Sébastien Buemi (Toyota) en 2018, 2019 et 2020.

C’est le dernier nommé, Sébastien Buemi, qui a également offert à Toyota sa première victoire dans la nouvelle catégorie des Hypercars en gagnant ce week-end aux 6 Heures de Spa avec ses coéquipiers néo-zélandais Brendon Hartley et Kazumi Nakajima. Cet équipage, formé rappelons-le de trois anciens pilotes de F1 qui ont respectivement disputés 55 (Buemi), 36 (Nakajima) et 25 grands prix (Hartley), s’est imposé avec un peu plus d’une minute d’avance sur l’Alpine A480 que le Franco-Genevois Nicolas Lapierre partageait avec le Brésilien André Negrao et le Français Matthieu Vaxivière. La deuxième Toyota, celle de l’Argentin et Vaudois d’adoption Pechito Lopez, associé au Japonais Kamui Kobayashi et au Britannique Mike Conway, a terminé à la 3e place avec une minute d’avance sur l’Oreca-Gibson de l’Obwaldien Fabio Scherer, du

Fabio Scherer – Oreca-Gibson

Portugais Filipe Albuquerque et du Britannique Phil Hanson, vainqueurs en LMP2.

Neuvième au classement général et 6e LMP2, le Vaudois Esteban Garcia a complété la très bonne tenue des équipages suisses à Spa. L’Oreca-Gibson de l’écurie suisse Realteam dont il partageait le volant avec les pilotes professionnels français Loïc Duval (établi depuis de nombreuses années à Nyon) et Norman Nato a en effet franchi la ligne d’arrivée avec seulement deux secondes d’avance sur l’Oreca-Gibson de l’ancien pilote de F1 Juan Pablo Montoya. C’est dire si cette course de six heures a été disputée jusqu’au bout! On notera également que l’Oreca-Gibson de l’écurie suisse Realteam a terminé deuxième de la catégorie Pro/Am, à savoir la catégorie où deux pilotes professionnels courent avec un pilote amateur.

Parmi les autres pilotes suisses présents à Spa, on relèvera encore le 14e rang (11e en LMP2) du Bernois Simon Trummer. Son Oreca-Gibson a été classée juste devant la Porsche 911 RSR d’usine du Biennois Neel Jani et du Français Kevin Estre.

Neel Jani et Kevin Estre se sont imposés dans la catégorie GTE-Pro avec 34 secondes d’avance sur la Ferrari 488 GTE Evo du Britannique James Calado et de l’Italien Alessandro Pier Guidi. Quant au pilote des Grisons Thomas Flohr et à la pilote soleuroise Rahel Frey, tous deux sur Ferrari, ils ont respectivement terminé, 4e (23e au classement général) et 8e (27e au classement général).

Thomas Flohr était notamment associé à l’ancien pilote de F1 Giancarlo Fisichella, alors que la seconde nommée est la leader d’une formation entièrement féminine où elle fait équipe avec la Britannique Katherine Legge et l’Italienne Manuela Gostner.

En analysant les meilleurs temps, on constate que Rahel Frey a signé le sien en 2’15’’121, alors que Katherine Legge et Manuela Gostner ont respectivement arrêté les chronos en 2’15’’418 et 2’19’’930. A titre de comparaison, Giancarlo Fisichella et Thomas Flohr ont signé les leurs en 2’14’’149 et en 2’18’’735.

On signalera encore que, outre le trio Rahel Frey-Katherine Legge-Manuela Gostner, un second équipage féminin était engagé à ces 6 Heures de Spa. Il s’agit de celui aligné en LMP2 par la manufacture horlogère suisse Richard Mille et

composé par la pilote de développement de Sauber-Alfa Romeo Racing en F1 Tatiana Calderon, l’Allemande Sophia Floersch et la Néerlandaise Beitske Visser. Toutes trois ont terminé 8e en LMP2 et 11e au classement général au volant de leur Oreca-Gibson. L’analyse des meilleurs temps permet de constater que Tatiana Calderon a été la plus rapide des trois avec son meilleur chrono arrêté en 2’08’’144 contre 2’08’’747 pour Sophia Floersch et 2’08’’754 pour Beitske Visser. A titre de comparaison, les anciens pilotes de F1 Juan-Pablo Montoya et Jan Magnussen, au volant eux aussi d’une Oreca-Gibson ont signé leurs meilleurs chronos en 2’07’’566 et 2’08’’701. Chapeau les filles! Quant au meilleur tour absolu, il a été signé en 2’03’’930 par Sébastien Buemi.

La seconde manche du championnat du monde d’endurance FIA-WEC aura lieu le 13 juin au Portugal, sur le circuit de Portimao. Il s’agira d’une course de huit heures.

Ils ont dit:

Sébastien Buemi (en photo ici en compagnie de Jean Todt, président de la FIA, et de Richard Mille, président de la commission Endurance de la FIA), Toyota GR010 Hybrid Hypercar numéro 8: «Je suis très heureux d’avoir remporté avec mes coéquipiers la première course de l’ère Hypercar. Il y a eu tout au long de la course une grande pression sur nos épaules. Nous sommes très contents mais il y a encore beaucoup de travail à faire sur la voiture, notamment en prévision des 24 Heures du Mans qui auront lieu cette année les 21 et 22 août.»

 

Pechito López, Toyota GR010 Hybrid Hypercar no 7: «Je suis très content pour toute notre équipe. Avec tous les hauts et les bas que nous avons connus ce week-end, il était important de terminer la course en emmenant chacune de nos deux voitures sur le podium. L’Alpine s’est certes intercalée entre la numéro 8 et la numéro 7, mais nous avons connu plusieurs problèmes qui nous ont empêché de lutter pour la victoire et, bien entendu, je regrette la collision que nous avons eue avec la Porsche numéro 91 alors que j’étais au volant. C’était un fait de course compliqué et ce sont des choses qui peuvent arriver sur une course de six heures.»

Neel Jani: «C’est une très belle victoire et je ne pouvais pas rêver d’un meilleur résultat pour mes débuts dans la catégorie GT dans le championnat du monde d’endurance. Quand Kevin a dû rentrer plus tôt que prévu au stand en raison d’un dégât à un pneu, nous avons dû composer avec quelques soucis, notamment car j’avais l’obligation de consommer un peu moins d’essence lors de mes relais. Une neutralisation nous est cependant venue en aide et nous n’avons plus eu de soucis, si ce n’est celui de conserver la tête devant nos principaux poursuivants, à commencer par les deux Ferrari qui étaient dans le même tour que nous. La bataille avec les Ferrari promet d’être très passionnante cette saison.»

 

Kévin Estre: «Nous avons gagné mais cela n’a pas été facile. Nos deux voitures ont eu des problèmes de pneus. Cela s’est traduit pour nous par un changement de pneumatiques plutôt que prévu qui nous aurait éventuellement obligé à effectuer un arrêt de plus. Il n’en a finalement rien été et tout s’est finalement très bien terminé. J’ajouterais encore que Neel a effectué un excellent travail lors de son premier relais en réussissant à préserver notre avance sur les Ferrari.»

 

Esteban Garcia: «Pour cette première participation au championnat du monde d’endurance FIA-WEC, nous terminons à la deuxième position en LMP2 Pro-Am. C’est fou! Après un début de course difficile en raison d’un accrochage, toute l’équipe a fourni un très important travail pour remonter au classement avec, pour récompense, non seulement une 2e place en Pro-Am, mais également un 6e rang en LMP2 et une 9e place au classement général! Norman Nato et Loïc Duval, ancien pilote d’usine Audi et vainqueur des 24 Heures du Mans en 2013, année où il a également été sacré champion du monde d’endurance, sont des coéquipiers extraordinaires. Chacun d’eux a un super palmarès. Ils sont aussi formidables humainement et on commence déjà à avoir une excellente ambiance entre nous. Nous parlons tous la même langue et c’est un avantage. Ceci dit, Loïc Duval, même s’il est Français, habite depuis plusieurs années à Nyon. Il est même plus Suisse que Français car il prononce déjà les nombres comme un Suisse, à savoir nonante-quatre, par exemple, au lieu de quatre-vingt-quatorze!»

 

On relèvera enfin que l’ère Hypercar du championnat du monde d’endurance WEC s’annonce passionnante avec d’ores et déjà Toyota et Alpine, ainsi que Glickenhaus dès la présente saison avec notamment le Français et Vaudois d’adoption Romain Dumas, mais également avec Peugeot, dès l’année prochaine, ainsi qu’Audi, Honda-Acura, Ferrari et Porsche à partir de 2023.

CLASSEMENT FINAL 6 Heures de Spa 

MEILLEURS TOURS EN COURSE

Les autres classements peuvent être consultés ICI

Crédit des photos:  Toyota, Porsche, WEC, DR, Calderon Press Information-Signaturevisions, Peugeot et Audi.

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