Yokohama 160×600
Vide

WRC 2022 – Sébastien Ogier fait la différence dans le col de Fontbelle

Souvent emprunté lors du rallye Monte-Carlo, le col de Fontbelle fut un juge de paix lors de ce rallye Monte-Carlo, puisque Sébastien Ogier a porté son avance à une vingtaine de secondes avant la dernière étape, dans une journée où le choix de pneumatique allait être crucial.

Dès le matin, les différents choix de pneus créait des petites différences dans les deux premières spéciales puisque Elfyn Evans, qui avait 4 pneus soft, se retrouvait avec la voiture la mieux équilibré par rapport à Sébastien Ogier (3 soft et 1 supersoft) et Sébastien Loeb (2 soft et 2 supersoft). Et, si Sébastien Ogier parvenait néanmoins à sortir son épingle du jeu dans le deuxième chrono du jour, Sébastien Loeb avouait ne pas avoir le bon choix et les deux pilotes Français se retrouvaient à égalité avant d’attaquer le premier passage dans le col de Fontbelle dont la montée est enneigée, alors que Elfyn Evans revenait à une poignée de secondes des leaders.

Derrière, la journée débutait, en revanche, très mal pour les pilotes Hyundai puisque Thierry Neuville subissait une casse de suspension dans la première spéciale du jour, alors que dans le même chrono Ott Tänak était victime d’une crevaison. Et, contrairement aux autres équipages qui avaient emmené deux roues de secours (soit neiges, soit cloutés) les deux équipages de Hyundai n’étaient parti qu’avec une roue de secours pour le sec.

Et, ce choix audacieux malgré les 4km de neige et de glace dans la montée du col de Fontbelle semblait payant pour Ott Tänak avant que l’estonien fasse une faute dans l’une des dernières portions verglacées et tape à l’avant gauche provoquant une nouvelle crevaison. De son côté Thierry Neuville survivait tant bien que mal avec une roue avant droite qui bougeait de plus en plus et perdait progressivement du temps. Sans nouvelle roue de secours, Ott Tänak tentait de regonfler et de boucher la crevaison pour la liaison vers le parc de pneu de mi-journée, mais sans succès et l’Estonien abandonnait. Quant à la troisième Hyundai, Olivier Solberg partait à la faute dans le deuxième chrono du jour et perdait plus de 30 minutes pour revenir sur la route avant de pouvoir continuer.

Devant, les leaders montaient deux pneus cloutés, en diagonale avec deux pneus slick. Et, dans ces conditions (4km de neige/glace et 16 kilomètres de sec) c’est Sébastien Ogier qui prenait l’avantage sur Sébastien Loeb avec 5 d’avance pris par le pilote Toyota. Mais Kalle Rovanperä, avec deux pneus slicks et deux neiges non cloutés, réalisait aussi une grosse performance en signant le deuxième temps à 4 secondes du scratch. Mais, le grand fait de course de ce premier passage fut la sortie d’Elfyn Evans. Parti à la faute dans la fin de la spéciale sur le sec, piégé par les clous, le pilote britannique perdait 20 minutes et toute chance de bien figurer au classement, alors que, pour le permettre de sortir de la position délicate, la spéciale était neutralisée.

L deuxième boucle du jour n’était constitué que de deux chronos, les mêmes que les deuxième et troisième du matin. Et, dès la sortie du parc de pneumatique, on notait les choix différents entre Sébastien Ogier : 4 pneus softs et deux neiges en roue de secours, et Sébastien Loeb qui montait 4 pneus soft et deux pneus cloutés dans le coffre. Intégralement sèche, la première spéciale de la boucle ne faisait pas la différence puisque Sébastien Loeb ne reprenait que 4/10ème sur Ogier, alors que Kalle Rovanperä démontrait qu’il se sentait bien mieux en signant le scratch. À l’inverse, Thierry Neuville voyait sa situation empirer avec l’amortisseur qui traversait le capot et perdait de nombreuses minutes avant de faire une réparation de fortune.

Aussi, le dernier chrono allait forcément être l’un des tournants avec les choix des deux leaders différents… Sauf que, les deux Sébastien choisissaient finalement de rester avec les mêmes fgommes et s’élançaient donc en pneus soft. Équipé de deux pneus neiges et deux soft, Kalle Rovanperä sortait le grand jeu et améliorait le temps du premier passage et reprenait d’un coup 20 secondes à Craig Breen pour revenir à moins de 40 secondes de l’Irlandais. Dans le même temps, Takamoto Katsuta partait à la faute et perdait plusieurs minutes pour sortir sa Toyota posé dans un fossé. Du côté des leaders, après les premiers kilomètres de sec, ils allaient devoir gérer les pneus slicks sur la montée enneigée et gelée. Et, dans ces conditions Sébastien Ogier faisait la différence puisqu’il prenait une quinzaine de seconde d’avance sur Sébastien Loeb dans la montée du col avant de conserver cet avantage et ainsi conclure la journée avec une vingtaine de secondes d’avance sur Sébastien Loeb à quatre spéciales de la fin. Troisième Craig Breen fait fructuer son rythme prudent depuis le début du rallye mais il devra surveiller Kalle Rovanperä, alors que Gus Greensmith pointe au cinquième rang, devant Thierry Neuville après avoir connu plusieurs soucis mécaniques sur sa voiture.

Dans la catégorie Rally2, Andreas Mikkelsen crevait dans la dernière spéciale du jour mais Yohann Rossel perdait lui plus de 3 minutes après s’être posé au même endroit que Takamoto Katsuta. Finalement, le pilote Norvégien conserve la tête de la catégorie mais voit le retour de Erik Cais à une vingtaine de secondes.

Demain la dernière étape sera constituée de 4 spéciales pour un kilométrage total d’environ 60km.

Crédit photo : Ludovic Carnal – Project Diffusion/Sport-Auto.ch

Related posts