Agile, souple et puissant sont les adjectifs qui décrivent le Puma. Et, en ce vendredi du Monte-Carlo, les adjectifs de l’animal correspondent aussi à Sébastien Loeb et sa Ford Puma, qui ont pris la tête du rallye alors que les concurrents rentrent au port de Monaco.
La matinée fut marquée par un Sébastien Loeb impérial. Auteur de trois temps scratch en autant de spéciale, le pilote de la Ford Puma a pleinement démontré qu’il est toujours au top niveau, et ces trois victoires lui permettait même de prendre la tête à la mi-journée.
Ainsi, sur une première spéciale délicate, Sébastien Ogier et Elfyn Evans partaient tous deux à la faute, tout comme d’autre, et laissait quelques dixièmes de secondes leur faute étant plus des frayeurs que pénalisantes. Mais, après être revenu à 5,5 secondes puis à 2,8 secondes de Sébastien Ogier dans le chrono suivant, Sébastien Loeb profitait d’un pilotage trop sur la défensive du pilote Toyota pour se propulser en tête à l’issue de la boucle matinale.
Auteur du deuxième temps de cette dernière spéciale du matin, Elfyn Evans reprenait d’un coup les 11 secondes de retard qu’il avait sur son coéquipier et le devançait même de 3 secondes, Sébastien Ogier avouant ensuite avoir été trop prudent sur les portions verglacées. Et, cet excès de prudence était lourdement sanctionné pour le champion du monde en titre qui perdait plus de 15 secondes sur Sébastien Loeb et se retrouvait donc à 13 secondes du nouveau leader au classement général.
En lutte pour le podium et très bien parti dans le début du premier chrono du jour, Adrien Fourmaux sortait violemment de la route. Heureusement pour l’équipage, plus de peur que de mal mais l’auto est détruite. Gus Greensmith récupérait la quatrième place confirmant son bon début de rallye avant de perdre énormément de temps dans le dernier chrono de la boucle en raison de soucis d’hybride et chutait au septième rang.
Dans ces conditions, Thierry Neuville remontait au quatrième rang malgré tous les déboires connus en ce début de rallye et surtout une première spéciale du jour où il avouait avoir peur au volant. Mais avec 6 secondes d’avance sur Craig Breen et 8 sur Ott Tänak, rien n’est joué pour les places d’honneur alors que Gus Greensmith comptait un retard de 16 secondes sur le belge à mi-journée.
Takamoto Katsuta, Kalle Rovanperä et Oliver Solberg étaient toujours en difficultés sur ces conditions difficiles, et le jeune Suédois avouait également avoir des gaz qui rentrait dans l’habitacle et qui l’étourdissaient quelque peu.
Derrière le peloton des Rally1, Andreas Mikkelsen prenait la tête des Rally2 à l’issue de cette boucle suite à la casse de la suspension d’Eric Camilli.
L’après-midi débutait sur la même lancée puisque Sébastien Loeb réalisait un nouveau temps scratch devant Sébastien Ogier lequel revenait à 1,5 secondes de son coéquipier. Et, dans le chrono suivant, Sébastien Ogier prenait le meilleur sur son coéquipier en reprenant la deuxième place et reprenait même 1,5 secondes à Sébastien Loeb qui connaissait des soucis avec son système hybride. Néanmoins, cette épreuve restait dans le giron des Ford Puma puisque Gus Greensmith réalisait son tout premier temps scratch en WRC et ainsi recollait au peloton de lutte pour la quatrième place, Thierry Neuville, Ott Tänak, Craig Breen et Gus Greensmith qui se tenait en 8 secondes avant le dernier chrono du jour.
Dans la dernière spéciale du jour, Sébastien Ogier sortait la très grosse attaque et signait son premier temps scratch de la journée. Comme le français le matin Elfyn Evans prenait un rythme prudent sur ce chrono et se retrouvait lourdement sanctionné perdant plus de 10 secondes sur son coéquipier. Sébastien Loeb perdait lui un peu plus de 4 secondes sur Sébastien Ogier dans cette spéciale et conservait 9,9 secondes d’avance sur le pilote Toyota, Elfyn Evans se retrouvant lui à 22 secondes au général. Dans la lutte pour la quatrième place, les deux Hyundai de Thierry Neuville et Ott Tänak se replaçaient au quatrième et cinquième rang devant les Ford de Craig Breen et Gus Greensmith, les pilotes des Puma ayant quelques peu perdu du temps face aux Hyundai.
Enfin, l’après-midi de Takamoto Katsuta, Kalle Rovanperä et Oliver Solberg se déroulait bien mieux que les spéciales précédentes, musiques les trois pilotes roulaient enfin dans le rythme des autres Rally1. Mais le temps perdu en début de rallye les rejettent loin au classement, les deux scandinaves se battant, néanmoins, pour ne pas occuper la dernière place des Rally1.
Dans la catégorie Rally2, Stéphane Lefevbre prenait le meilleur sur Andreas Mikkelsen dans la dernière spéciale du jour pour une poignée de seconde.
Notons aussi, la superbe performance de Raphaël Astier qui devançait les Rally2 lors des deux passages dans le col de la Couillole (Roure – Breuil).
Cinq spéciales seront au programme demain samedi avec notamment le col de Fontbelle et ses portions verglacées que les pilotes devraient aborder en pneus slicks en raison des nombreuses portions sèches sur les autres chronos.
Cette journée du vendredi des Helvètes engagés sur le rallye sera à suivre dans une autre publication dans la soirée.
Crédits photos : M-Sport Ford, Toyota Gazoo Racing, Hyundai Motorsport
