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WEC: première victoire d’Alpine, Buemi 2e

Théâtre vendredi du coup d’envoi du championnat du monde d’endurance (WEC – World Endurance Championship), le circuit de Sebring a vu Alpine signer la pole position, le meilleur tour en course et surtout la première victoire de son histoire dans ce championnat créé en 2012. Invaincu en 2021, Toyota a dû se contenter cette fois-ci du 2e rang. Au terme d’une course écourtée d’une heure en raison de l’arrivée d’orages, la Toyota Hybrid numéro 8, celle du Vaudois Sébastien Buemi, s’est en effet classée à 37 secondes de l’Alpine A480 du Franco-Suisse Nicolas Lapierre, du Brésilien André Negrão et du Français Matthieu Vaxiviere. La Glickenhaus, confiée notamment au Vaudois d’adoption Romain Dumas, a terminé au 3e rang à un tour. On notera que chacune des trois voitures de tête comportait un pilote domicilié en Suisse romande, à savoir, dans l’ordre, Nicolas Lapierre (Genève), Sébastien Buemi (Aigle) et Romain Dumas (Arzier/VD). Le meilleur pilote suisse engagé en LMP2 a été le Genevois Louis Delétraz, 7e au classement général et 4e en LMP2.

Si les 1000 Miles de Sebring ont été définitivement interrompus à une heure de la fin de la course en raison de l’arrivée imminente d’orages, une première interruption avait déjà eu lieu peu avant la mi-course. Cela à la suite de la violente sortie de piste de la Toyota Hybrid numéro 7, pilotée alors par Pechito Lopez, ce qui entraîna un arrêt de 30 minutes pour réparer les barrières de sécurité.

Après ces réparations, l’Alpine a perdu moins de temps que la Toyota de Sébastien Buemi laquelle a dû s’arrêter à deux reprises. L’Alpine a pu ainsi bien gérer son avance au commandement le course avant que celle-ci soit le théâtre d’une seconde neutralisation en raison de l’arrivée imminentes d’orages. Sur le point de reprendre ses droits, la course voyait sa nouvelle procédure de départ être rapidement abandonnée. Cette décision entraînait alors l’arrêt définitif des 1000 Miles de Sebring avant la durée limite de huit heures. Elle scellait ainsi la première victoire d’une Alpine au classement général d’une épreuve comptant pour le WEC.

Nicolas Lapierre : « C’est fantastique de débuter notre deuxième saison au sein de la catégorie reine avec une victoire. Malgré des conditions difficiles et piégeuses, nous avons parfaitement mené notre course, notamment sur le plan stratégique étant donné que nous nous arrêtons ravitailler plus souvent que nos adversaires. Ce succès vient récompenser tout le travail de l’équipe et j’espère que nous en remporterons encore d’autres. Nous savons cependant que Sebring est atypique et qu’il nous faudra attendre la prochaine course de Spa avant d’y voir plus clair. »

Philippe Sinault, directeur de l’écurie officielle d’Alpine en endurance : « Cette première victoire est tout simplement fantastique pour notre équipe ainsi que pour Alpine. Sebring est un monument, au même titre que Le Mans. C’est donc une immense fierté de signer ici la première victoire d’Alpine dans la catégorie reine depuis 1978. Modestement, mais efficacement, nous avons l’impression d’entrer dans la légende d’Alpine. Nous avions conscience que le terrain de jeu pourrait jouer en faveur de notre voiture grâce à son agilité, à sa faculté à absorber les bosses et à l’efficacité de sa charge aérodynamique sur ce type de tracé. Nous avions bien préparé ce rendez-vous en dépit de défis très différents des épreuves européennes. »

Sébastien Buemi : « C’était une course folle qui a complètement changé de physionomie après l’accident de notre voiture-sœur, la Toyota Hybrid numéro 7. Avant cet accident nous nous battions en effet en tête de la course avec la numéro 7. Compte tenu des différentes neutralisations, cette deuxième place est finalement le meilleur résultat que nous pouvions obtenir aujourd’hui. J’ai hâte de me monter à nouveau sur la plus haute marche du podium. Pourquoi pas déjà lors de la prochaine course à Spa ? »

Pechito Lopez : « J’ai eu une touchette avec un attardé au volant d’une Porsche GT. Cela a quelque peu endommagé mon train avant. Malgré cela, j’ai essayé de repartir aussi vite que possible. J’avais toutefois mal évalué les dommages et, un peu plus loin, la partie avant de la carrosserie de ma Toyota s’est détachée. Cela m’a empêché de braquer et m’a expédié directement dans les barrières. C’était un gros choc mais, fort heureusement pour moi, la voiture a très bien résisté. »

Les Hypercars ont dû composer tout au long de la course avec les LMP2 plus légères et agiles, parmi lesquelles l’United Autosports USA n°23, pilotée par Paul di Resta, Oliver Jarvis et Joshua Pierson, 4e du classement général et 1re en LMP2. Agé de seulement 16 ans, l’Américain Joshua Pierson est devenu à la fois le plus jeune pilote de l’histoire à prendre le départ d’une course du WEC mais aussi le plus jeune vainqueur de la série. Respectivement 4e et 12e en LMP2, les Genevois Louis Delétraz et Mathias Beche n’ont pas obtenu les résultats escomptés. Quant à l’octuple champion du monde des rallyes Sébastien Ogier, pour sa première course en WEC, il a terminé 16e au classement au classement général et 11e en LMP2, juste devant Mathias Beche. Si les Suisses alémaniques Fabio Scherer et Nico Müller, engagés eux aussi en LMP2, ont terminé dans les profondeurs du classement, respectivement 31e et 33e sur un total de 33 voitures classées, la Soleuroise Rahel Frey (Ferrari) s’est pour sa part classée au 26e rang du classement général et à la 5e place du classement GT/AM.

Le plateau du WEC sera à nouveau réuni le 7 mai pour les 6 Heures de Spa, dernière répétition générale avec les 24 Heures du Mans agendées les 11 et 12 juin.

Le classement final
Les meilleurs tours de chaque pilote
Le tour par tour

Crédits des photos : Alpine, Toyota et FIA-WEC

Tous les classements: http://fiawec.alkamelsystems.com/

 

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