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24h du Mans 2017 – Sébastien Buemi ou Neel Jani? décriptage d’un duel au sommet

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Lors des six dernières éditions des 24h du Mans, à quatre reprises, un Suisse est monté sur la plus haute marche du podium. Excusez du peu ! Pour cette 85e édition, deux pilotes tiennent le haut du pavé pour poursuivre cette série historique : Sébastien Buemi (Toyota) et Neel Jani (Porsche), amis dans la vie mais adversaires sur la piste. A la veille du départ, voici une petite analyse qui n’engage que son auteur…

 

Grand dominateur de la saison en cours, Sébastien Buemi est arrivé au Mans en leader du Championnat du Monde d’Endurance. Face à lui, Neel Jani. Tenant du titre au Mans, ce dernier entend conserver son bien.

  Performance

Le_Mans_2017-1-36En terme de performance pure, avantage à Toyota. Les résultats obtenus par l’écurie nippone depuis le début de la saison parlent en sa faveur. Les essais qualificatifs n’ont fait que confirmer cette tendance, mais il faut relativiser les choses… Kobayashi a bénéficié de conditions exceptionnelles pour réaliser la pole position. Certes plus rapide que la Porsche, la Toyota ne concède certainement pas les 2 secondes au tour vues en qualifications. Interrogé sur le sujet, Sébastien Buemi estime plutôt l’avantage à 2 dixièmes de seconde.

  Fiabilité

Clé du succès dans la Sarthe, c’est aussi la grande inconnue. Impossible de dégager un avantage. Les deux constructeurs ont connu de petits soucis mécaniques durant les essais. Jamais dans l’histoire moderne des 24h du Mans, les prévisions météo n’ont prédit des températures aussi élevées. Lors de la conférence de presse de ce matin, Neel Jani nous a confié qu’il ne serait pas surpris de voir des différences de performances, tantôt en faveur de l’un, tantôt en faveur de l’autre, au cours de ces 24 heures.

  Le_Mans_2017-1-35Pression

Neel Jani et Porsche ont déjà remporté les 24 heures du Mans. Si cela ne gâche rien à la motivation, cela enlève une pression certaine. Toyota court après ce succès depuis sa toute première participation en 1986. La mésaventure de l’an passé – voiture arrêtée à l’entame du dernier tour alors qu’elle filait vers une victoire certaine – a probablement laissé des traces que Toyota aura à cœur d’effacer.

  Equipiers

Dans l’équipage de la Porsche #1, Neel Jani peut compter sur deux autres anciens vainqueurs des 24 heures du Mans : André Lotterer et Nick Tandy. Un équipage nouvellement formé cette année mais qui a fière allure. C’est un peu moins prestigieux du côté de Sébastien Buemi concernant la Toyota #8. Si Anthony Davidson semble solide, on ne peut en dire autant de Kazuki Nakajima, moins rapide et surtout plus enclin à la faute.

  Stratégie

Le_Mans_2017-1-39C’est probablement sur cette stratégie que la course va se jouer. Parfois, il faut un peu de chance dans la gestion des « safety car » et des « slow zone ». Concernant la longueur des relais, Porsche est parvenu à réduire l’écart face à son rival, si bien que les deux voitures devraient effectuer des relais identiques de 14 tours.

 

Par contre, la chaleur annoncée pourrait pénaliser les Toyota, qui ne sont pas équipées de climatisation. L’article 10.10.3 du règlement des 24 heures du Mans le stipule très clairement : « Uniquement pour les voitures sans climatisation, si la température ambiante maximale prévue lors de la course est supérieure à 32°C (ou à l’appréciation des Commissaires Sportifs), le temps de conduite consécutif maximal ne doit pas dépasser 80 minutes sur les plages horaires définies par les officiels avant le départ de Le_Mans_2017-1-40l’épreuve. »

 

Autrement dit, le constructeur japonais risque de devoir multiplier les changements de pilotes avec, itérativement, un temps considérable qui sera perdu aux stands. Ceci d’autant plus que sur la Toyota, le changement de pilote n’est pas facilité par le système d’ouverture de porte complexe.

  Conclusion

24 heures, c’est long, très long, terriblement long… la mécanique et les pilotes vont probablement souffrir plus que d’habitude en raison de la canicule annoncée. Alors, bien prétentieux qui osera un pronostic. Porsche engage 2 voitures, contre 3 chez Toyota, mais qu’importe, il n’y aura qu’un seul vainqueur ! En étant « un peu chauvins », on ose miser une pièce sur la Porsche #1 de Neel Jani et la Toyota #8 de Sébastien Buemi… et pourquoi pas sur la Toyota #9 de Nicolas Lapierre qui, s’il court sous licence française, possède également le fameux sésame rouge à croix blanche.

La course est à suivre sur le Live de Sport-Auto.ch. Départ samedi à 15:00 Crédit photos : ©Sébastien Moulin
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Neel Jani

Né le 8 décembre 1983 à Rorschach /SG Habite Port / BE Champion du Monde d’endurance FIA 2016 Bilan de ses engagements au Mans : 2016 : Victoire (Porsche LMP1) 2015 : 5e (Porsche LMP1) 2014 : 11e (Porsche LMP1) 2013 : 40e (Rebellion Racing LMP1) 2012 : 4e (Rebellion Racing LMP1) 2011 : 6e (Rebellion Racing LMP1) 2010 : Abandon (Rebellion Racing LMP1) 2009: 14e (Speedy Racing Team LMP1)

Le_Mans_2017-1-38Sébastien Buemi

Né le 31 octobre 1988 à Aigle /VD Habite Aigle / VD Champion du Monde Formula E 2015/2016 Champion du Monde d’endurance FIA 2014 Bilan de ses engagements au Mans : 2016 : Abandon dans les derniers tours (Toyota LMP1) 2015 : 8e (Toyota LMP1) 2014 : 3e (Toyota LMP1) 2013 : 2e (Toyota LMP1) 2012 : Abandon (Toyota LMP1)  ]]>

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