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Rallye du Chablais 2025 – Le parcours présenté par Mike Coppens


Entre deux spéciales de reconnaissance, Mike Coppens nous fait le plaisir de décrire le parcours de l’édition 2025 du Rallye du Chablais pour nos lecteurs. Il passe en revue chaque spéciale, nous décrit les spécificités et le profil des routes tout en nous parlant de son expérience sur ce rallye qu’il affectionne et qu’il a remporté pour la première fois en 2024.

ES1-5 Panex (7,14 km)

C’est une toute nouvelle spéciale et une très belle surprise. C’est tout ce que j’adore c’est à dire que ‘ça tabasse’ ! Il n’y a pas de temps mort, c’est virage sur virage. Très étroit, un peu bosselé et beaucoup de virages qui se ressemblent. Difficile de distinguer des ‘3+’ des ‘3-‘ ou des ‘3’ donc ce n’est pas évident mais vraiment sympa. Pour commencer le rallye.. waouh ! J’adorais la spéciale d’Evionnaz, au bord du terrain de foot, mais là c’est encore un autre morceau. Ca va être très intéressant pour jauger un peu le rythme de chacun et c’est une spéciale qui peut déjà apporter quelques écarts et quelques surprises je pense.

ES2-6 Col de la Croix (12,12 km)
Ce n’est pas une spéciale facile parce que ça monte beaucoup au début et puis il y a quelques virages dans lesquels, si tu ne rentres pas juste, tu perds énormément de temps parce que ça ‘coûte’ tellement. Tu payes cash la moindre erreur. Ensuite, c’est une belle descente, très très très rapide, un peu bosselée. C’est très engagé et une spéciale qui, sur le sec, est assez sympa. Sur le mouillé, ça peut être très très compliqué avec des plaques noires et puis des bosses. C’est une spéciale qui est sympa mais qui, pour ma part, n’est pas des plus faciles à appréhender. J’ai l’impression que je trouve difficilement le bon rythme. Soit j’attaque trop et je fais beaucoup de fautes, soit je n’attaque pas assez et je me fais endormir.

ES3-7 La Comballaz – Leysin (8,52 km)

Alors là, je dirais que je suis presque sous le choc. Je pensais que l’année passée, cette spéciale était particulière par le côté étroit et bosselé de la route mais alors, on était à des années-lumière de cette version. Elle est beaucoup, beaucoup, beaucoup plus compliquée dans ce sens-là.

 

La première partie en descente, elle est assez traîtresse. On ne voit pas bien où on va. Il n’y a pas beaucoup de ‘grip’. Mais alors après, à partir du moment où on quitte la route de l’année passée, je ne sais pas quoi dire. C’est le Vietnam… en propreté, la route, c’est Bagdad ! C’est très sale et hyper étroit. Il y a des cailloux partout.

 

Si tu n’es pas dans le rythme, il va y avoir des écarts très, très, très, très importants. Après, c’est vraiment une spéciale où tu peux tout perdre parce que le moindre écart, tu sors de 30 centimètres de la trajectoire et tu tapes. Donc, ça va être difficile de trouver le bon compromis entre attaquer, se lâcher et quand même assurer. Ça va être très compliqué et, vraiment, une des spéciales les plus difficiles que j’ai jamais vues.

 

Peut-être un petit bémol… les anticordes mises par l’organisation. Il y en a partout, partout, partout, partout. Et je trouve que sur une route qui est déjà étroite comme ça, on pourrait aller lécher les bords, longer l’herbe sans forcément couper. Ce n’est pas pour rendre la spéciale plus jolie. Ça, c’est mon petit coup de gueule… voilà.

 

ES4-8 Tour d’Aï (18,66 km)

Je pense que c’est la spéciale la plus redoutée par tous les pilotes, surtout s’il pleut, parce que ça devient très très compliqué avec les vitesses atteintes. Tu peux l’avoir fait dix fois, tu sais où tu es, mais dans tous ces grands virages sur les ponts qui se ressemblent tellement… des fois tu rentres un peu trop fort ou pas assez fort et tu as l’impression que tu reviens chaque année et que tu ne sais jamais trop comment prendre ces grands virages.

 

La fin de spéciale est super sympa, un peu plus étroite et un peu plus typée rallye. Oui, je pense que c’est la spéciale la plus redoutée par tous les pilotes. Personnellement, ce n’est pas la spéciale que j’affectionne le plus.

 

ES9-12 Lavey-Bex (7.26 km)

Comme d’habitude, c’est toujours très technique ici. Pour la petite anecdote, on a vu Freddy Loix et Peter Tsjoen qui nous ont dit… ‘C’est quoi cette spéciale ? Nous, on est venu ici pour rouler en montagne et sur des routes rapides et là c’est très technique.’

 

Elle est clairement différente de toutes les autres du rallye, très étroite, plein d’endroits où il ne faut pas aller frotter les bords parce qu’il y a des cailloux qui t’attendent sur chaque virage. Et puis, contrairement aux autres années, il y a beaucoup d’anticordes. Elle est peut-être un peu moins drôle comme ça. Après, il y a juste la fin de la spéciale qui change un tout petit peu cette année.

 

C’est la première spéciale du matin où il faut se mettre en jambes. Il faudra tout de suite être dans le rythme parce que c’est hyper technique et tu n’as pas le droit à l’erreur et ça peut aussi faire des écarts si tu n’y es pas. C’est une spéciale que l’on affectionne particulièrement.

 

ES10-13 Collombey-Muraz (18,01 km)

Muraz, c’est vraiment également tout ce que j’adore. Cette année, avec l’Alpine de Loeb et les Watts qu’elle a, on va prendre une fessée parce que c’est une spéciale qui est quasiment à 90% en montée, et ça monte beaucoup donc ce n’est peut-être pas à notre avantage mais c’est une spéciale qui est vraiment vraiment du rallye. Ce n’est pas très large, il y a des passages rapides, il y a des épingles, il y a des bosses.

 

Il y a un rythme dans cette spéciale où on a l’impression que ça ne s’arrête jamais. Il n’y a pas de temps mort. Il y a des spéciales où tu as le temps de voir arriver, où tu peux te poser. Là, ça s’enchaîne de virage en virage, des rapides, des moins rapides, mais il n’y a jamais de pause et quand t’arrives en haut t’es content d’arriver en ayant bien roulé mais t’es presque déçu que ça s’arrête parce que t’aimerais que ça continue encore tellement elle est sympa. Cette spéciale est variée donc un gros morceau qui risque d’être aussi un des juges de paix du rallye. Je suis impatient d’y être !

 
ES11-14 Portes du Soleil (13,75 km)
J’adore Champéry ! Déjà, le départ, moi qui abuse un peu trop du frein à main, ben voilà, je peux m’amuser. Il y a du monde et c’est fait pour faire des freins à main, donc le public plus les freins à main, c’est tout ce que j’aime. Ensuite, c’est une spéciale très variée avec de la montée, de la descente, du bosselé, de la terre, du large, du rapide, de l’étroit, donc tout ce qu’on aime en rallye avec ces variations. Sur la terre, il ne faut pas avoir peur d’attaquer parce que sinon, tu perds beaucoup de temps. Et puis la dernière descente, si tu n’es pas en confiance, tu peux aussi perdre beaucoup de secondes. C’est une spéciale où il faut être en confiance et qui est super sympa par sa diversité.
 

Sport-Auto.ch remercie Mike pour le temps qu’il a mis à notre disposition et lui souhaite de bons essais, un excellent Rallye du Chablais et plein succès pour sa saison 2025.

 

Crédits photographiques : Nuno Ferreira, Sport-Auto.ch

 

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