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F1: Alterner les Grands-Prix chaque saison, la solution miracle ?

Depuis plusieurs années, la FIA sous l’impulsion de Liberty Media ne cesse d’augmenter le nombre de courses au calendrier. Un plafond maximal est-elle la solution et comment contenter tous les intervenants ?

Une vue aérienne du circuit de Formule 1 d'Abu Dhabi, dernier Grand-Prix de la saison. Réalisé par Steve Domenjoz
Le circuit d’Abu Dhabi, Credits Photo @Steve Domenjoz

Plus de courses, plus de spectacle, et plus de revenus pour la Formule 1. Cette triple équation est depuis longtemps mise en avant par les propriétaires de la F1. L’année 2020 devait d’ailleurs franchir un nouveau record avec 22 courses mais la crise sanitaire du covid-19 a marqué un coup d’arrêt. La saison se disputant finalement sur 17 Grands-Prix.
Alors, la FIA va-t-elle revenir à un format plus petit pour le futur ? Pas vraiment, ou plutôt pas pour l’instant.

Un nombre de GP longtemps stable

Lancé en 1950 avec 10 Grands-Prix par saison, le championnat a connu une première révolution en 1970 pour passer à 15 ou 16 courses. Puis, pendant près de 30 ans et jusqu’en 2003, ce nombre est resté très stable. Ceci, malgré l’arrivée en force de Bernie Ecclestone connu pour être avide de pouvoir et de richesse. Le businessman anglais ne cesse toutefois de chercher de nouveaux pays et marchés juteux. Et, en 2005, le calendrier passe pour la première fois à 19 épreuves.

Des nouveaux circuits discutables

Dès lors, la Formule 1 est en pleine expansion que certains qualifieront « d’exotique ». Ainsi, la Malaise, Bahreïn, la Chine ou la Turquie font leur apparition au programme au détriment de circuits européens historiques. S’ajoutent encore Singapour, Abu Dhabi, l’Inde ou la Corée du Sud pour franchir la marque de 20 courses en 2012. Les écuries grondent et le public n’apprécie pas ces nouveaux tracés dénudés de spectacle. Le rachat par Liberty Media en 2017 ne change en rien la donne, la saison 2019 comptant 21 Grands-Prix.

Le travail préparatoire sur les circuits, chaque saison avant les Grands-Prix est primordial.
Le travail de préparation sur chaque circuit, Credits Photo @Steve Domenjoz

Une prise de conscience au sommet                       

Il y a toutefois une lueur d’espoir pour les puristes des circuits, et les défenseurs d’un calendrier plus court. Le nouvel homme fort de la Liberty Media, Stefano Domenicali (ancien de Ferrari) semble se préoccuper du suraménage des écuries, et du prestige pour envisager d’autres solutions. Mais à quelles alternatives pense-t-il ? Un plafond maximum de courses, des nouveaux tracés voire une rotation de circuits ? Un peu des trois en réalité.

La saison 2021 : un record à ne pas dépasser

Si certains dirigeants militaient pour un calendrier à 25 épreuves, l’avis actuel des pilotes, mécaniciens et chefs de teams semblent unanimes. Avec 23 Grands-Prix en 2021, la Formule 1 a atteint le haut du plafond, selon Domenicali : « Enchaîner des triple-header (3 GP à la suite) n’est pas viable sur le long terme. Que ce soit pour les équipes ou le spectacle.» La réduction des coûts pousse aussi pour un nivellement en dessous de 25 courses.

Une alternance des circuits

Que faire donc pour ne pas perdre des courses historiques comme le GP de Grande-Bretagne et d’Italie (record de 70 éditions) ou les autres épreuves européennes ? Tout en ouvrant la porte à l’Arabie Saoudite (pour 2021) ou à un retour du continent africain avec le Maroc ou l’Afrique du Sud. La solution idéale que Domenicali a en tête se nomme l’alternance. Pour faire simple, certains Grands-Prix seraient fixes et d’autres seraient soumis à une rotation d’une année sur deux par exemple.

Le circuit de Jeddha, @Pirelli

Le PDG de McLaren, Zak Brown, le Manager de Mclaren abonde dans ce sens :

Une rotation de courses serait parfait. Je suis convaincu que si un bon pays veut un Grand Prix, c’est une excellente chose. Je pense que plus il y a de pays dans lesquels nous courons, mieux c’est. » Mais nous devons fixer une limite de 20 à 23 courses maximum par année.

Voilà peut-être la solution, miracle. ll y aurait de quoi sauver les courses historiques européennes (Belgique, Allemagne…)  tout en accueillant de nouveaux entrants (Turquie, Portugal, Miami, Vietnam, Pays-Bas…). Une sorte de consensus pour allier spectacle et recettes financières tout en préservant les origines.  Et ainsi le GP du Nürburgring n’aurait plus besoin de s’appeler GP d’Europe puis du Luxembourg ou de l’Eiffel mais bien d’Allemagne. Par contre on vous rassure ou pas, la Suisse (6 éditions) ne devrait pas réintégrer le calendrier. La faute un peu à elle aussi…

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