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Extreme E : l’engagement de Cupra sous la loupe

La marque Cupra  a le vent en poupe. On a pu s’en convaincre en juin avec l’annonce de la prochaine arrivée de trois nouveautés, dont le Cupra Tavascan, le futur SUV électrique de la marque. Si le Tavascan de série ne sera commercialisé qu’en 2024, le Tavascan XE de course participe déjà au championnat électrique Extreme E. Nous avons pu le voir à l’œuvre cet été en Sardaigne, théâtre des 2e et 3e manches de cette compétition qui réunit de grands noms du sport automobile tels que Sébastien Loeb, Carlos Sainz et Nasser Al-Attiyah. Ce dernier, vainqueur à quatre reprises du Dakar (2011, 2015, 2019 et 2022), est le nouvel homme fort de Cupra. A une semaine de la 4e manche, qui aura lieu au Chili le 25 septembre, nous vous proposons de faire plus ample connaissance avec l’engagement de la marque espagnole en Extreme E.

Pour ceux qui ne connaissent pas l’Extreme E, on rappellera qu’il s’agit d’une compétition qui a été lancée l’année passée par l’Espagnol Alejandro Agag, fondateur en 2014 de la Formule E, compétition qui est réservée aux monoplaces électriques et qui bénéficie depuis deux saisons du statut de championnat du monde FIA. Au lieu de monoplaces, l’Extreme E réunit des SUV électriques, des engins hauts sur pattes similaires à ceux que l’on peut voir dans les rallyes-raids tels que le Dakar.

Contrairement aux rallyes-raids, les courses d’Extreme E ne se disputent pas contre la montre, mais sous la forme de confrontations directes comme en rallycross. Les courses se déroulent généralement dans « quelques-uns des endroits les plus reculés du monde » (Arabie Saoudite, Chili, Uruguay…) où les organisateurs peuvent sensibiliser l’opinion publique sur les problèmes liés au changement climatique. Les deux courses d’Extreme E organisées en Sardaigne, sur un site d’entraînement de l’armée italienne, ont par exemple permis d’évoquer les feux de forêts.

« L’Extreme E est le premier championnat qui a un but social », relève son initiateur Alejandro Agag. « A cet effet, nous avons lancé un programme qui s’appelle Legacy, à savoir héritage en anglais. Son objectif est d’apporter un soutien social et environnemental aux sites où nous courons. » De ce fait, les courses d’Extreme E ne laisseraient pas de nuisances en héritage mais un «soutien social et environnemental» au sujet duquel vous trouverez davantage de précisions sur le site www.extreme-e.com/en/sustainability .

Dans le but d’éliminer ou du moins de réduire les nuisances, les courses d’Extreme E ne sont pas ouvertes aux spectateurs – ceux-ci sont en effet priés de les regarder en direct à la télévision ou sur internet, par exemple ici pour la Suisse. En outre, les voitures de course et toutes les infrastructures nécessaires au déroulement de la compétition ne sont pas transportées d’un pays à l’autre en avion, mais en bateau, en l’occurrence le St. Helena. Celui-ci accueille également un laboratoire pour les recherches scientifiques liées au soutien environnemental mentionné plus haut. L’Extreme E s’inscrit donc dans l’air du temps. Cela se retrouve dans la composition des équipages. Ceux-ci doivent obligatoirement être formés d’une femme et d’un homme afin de promouvoir l’égalité des genres. Chez Cupra par exemple, il s’agit de l’Allemande Jutta Kleinschmidt, qui est la seule femme à avoir remporté le Dakar – c’était en 2001 –, et du Qatari Nasser Al-Attiyah.

L’Extreme E se présente également comme un pionnier de l’hydrogène puisque c’est cette énergie qui permet aux voitures de course d’être rechargées en n’émettant aucune émission de CO2. Enfin, l’Extreme E entend « aider l’industrie automobile à développer une technologie tournée vers l’avenir en utilisant la compétition comme plate-forme d’innovation ». Et cela ne concerne pas que les constructeurs mais aussi les équipementiers. Le manufacturier de pneumatiques Continental, fournisseur exclusif de l’Extreme E, a par exemple remplacé le polyester traditionnel de la carcasse de ses pneus par du polyester issu de bouteilles de PET recyclées.

Parmi les constructeurs automobiles présents, on citera notamment Cupra, GMC Hummer, Hispano Suiza et McLaren. Tous les SUV engagés en Extreme E partagent certes la même technologie mais certains détails de leur carrosserie sont différents. Le Cupra Tavascan XE reprend par exemple la nouvelle identité visuelle de la marque espagnole avec ses groupes optiques composés de trois triangles. Même constat pour le Hummer XE qui reprend une partie frontale identique à celle du nouveau GMC Hummer EV électrique.

La puissance des Odyssey 21 – c’est ainsi que s’appellent les SUV de l’Extreme E construits par Spark avec des batteries produites par Williams Advanced Engineering – s’élève à 550 ch. Un «extra-boost» peut même porter cette puissance à 630 ch et il ne faut que 4,2 secondes pour que ces SUV de 1780 kg passent de 0 à 100 km/h! Nous nous souvenons encore très bien des accélérations fulgurantes ressenties l’an passé en tant que passager de Jutta Kleinschmidt en Espagne. La puissance du moteur et le couple instantané nous avaient permis de nous extraire des courbes à la vitesse grand V, presque à la vitesse d’une cartouche de ball-trap, discipline dans la laquelle Nasser Al-Attiyah a remporté la médaille de bronze aux Jeux olympiques de Londres en 2012.

Avant de se concentrer sur les rallyes-raids, Nasser Al-Attiyah a en effet participé au championnat du monde des rallyes de 2004 à 2015 – avec une 4e place au Rallye du Portugal de 2012 comme meilleur résultat –, parallèlement à ses engagements au sein de l’équipe olympique qatari de tir: « Aujourd’hui, je suis très heureux d’apporter mon expérience et ma notoriété dans une compétition aussi fascinante que l’Extreme E », nous a expliqué Nasser Al-Attiyah en Sardaigne. Fascinante mais également très difficile! Cupra n’a ainsi pas connu la réussite escomptée lors des deux courses disputées en Italie et l’équipage Jutta Kleinschmidt-Nasser Al-Attiyah pointe actuellement au 10e et dernier rang du classement intermédiaire du championnat.

« Nous sommes fermement décidés à prendre notre revanche à la prochaine course agendée le 25 septembre au Chili », a relevé Jutta Kleinschmidt. Les résultats des courses sont une chose et l’engagement de Cupra dans le championnat Extreme E en est une autre. Antonino Labate, le directeur de la stratégie et du développement commercial de Cupra, a en effet précisé ce qui suit: « Nous croyons fermement au projet Extreme E. L’électrification, le développement durable et l’égalité des genres sont des valeurs que nous partageons avec les initiateurs de l’Extreme E. La course fait par ailleurs partie de l’ADN de Cupra. » A propos de courses, vous pouvez visionner le résumé de la manche inaugurale en Arabie Saoudite ici :

 

 

Les deux courses disputées en Sardaigne peuvent quant à elles être visionnées ici :

 


Remerciements

Merci à Cupra Suisse pour cette invitation à découvrir l’Extreme E en Sardaigne.

Crédits des photos: Laurent Missbauer, Cupra, Continental, GMC et Extreme E

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