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David Erard et l’Alpine A110 RGT sur les routes suisses

David Erard aura connu des hauts et des bas mais dans l’ensemble le bilan est prometteur. Il aura pu se battre à arme égale face à des pilotes plus expérimentés. Pour 2022, ses projets sont aussi ambitieux puisqu’il commencera la saison avec une Alpine A110 RGT. Sport-Auto.ch a pu s’entretenir avec David Erard.

Sport-Auto.ch : Que gardes-tu de cette saison 2021 ?

David Erard : « Je garde du bon et du moins bon. Tout d’abord un très bon sentiment puisque nous nous imposons au Rallye du Chablais, nous terminons 2ème au Rallye des Bornes. Avec le peu d’expérience que nous avons, on a su tenir la tête pendant la moitié du Championnat devant des pilotes confirmés de notre pays. C’était de bon augure. La deuxième partie du Championnat a été plus compliquée, nous avons dû faire avec des crevaisons au Mont-Blanc qui nous a sorti de la lutte au podium. Le Tessin s’est vite terminé avec un amortisseur cassé. Nos espoirs pour le titre se sont envolés là. Même si ce n’était pas l’objectif du début de saison cela n’a pas été simple à avaler quand tu es un compétiteur. Pour finir, le Valais s’est très mal passé puisque nous voulions attaquer pour finir 2ème sur la saison. Hélas, une erreur de ma part nous a fait sortir de la route. Globalement il y a du très bon, mais je suis comme plusieurs participants à ce trophée, fâché et dégouté de la tournure qu’il a pris à la suite de la tricherie du « Vainqueur ». »

As-tu des regrets lorsqu’on sait que vous étiez tous proches les uns des autres ?

« Evidemment, comme je l’ai dit, je suis un compétiteur, quand on sait que nous pouvons rivaliser avec les autres, c’est toujours décevant de finir comme cela. Néanmoins je pense que j’ai énormément appris cette saison dans cette formule de promotion. Je tiens à remercier les concurrents et les organisateurs. »

Tu as testé une Alpine A110, comment ça s’est passé ?

« Oui j’ai pu tester l’Alpine au mois de décembre. Un régal… c’est une auto fantastique et bien vivante. Je n’avais jamais roulé en propulsion et avec autant de poneys sous le capot, quel kiffe ! Il ne sera pas évident de s’adapter, cela change tellement d’une Clio. Mais nous allons faire notre maximum. »

Pourquoi l’Alpine et pas une R5 quand on sait que la différence n’est pas frappante ?

« Mon grand-père a gagné passablement de courses avec cette voiture à l’époque. Le garage familial a eu la concession Renault pendant plus de 50ans, mon parrain possède une ancienne Alpine…  et mon frère a fait l’acquisition d’une première édition en 2019. C’est une marque dont nous sommes tous passionnés. Je ne pensais pas un jour pouvoir rouler une Alpine ou une voiture de cette gamme mais après des heures et des heures de recherches et grâce aux partenaires, c’est un rêve qui va se réaliser! »

Quel est le point qui t’a le plus bluffé dans cette voiture ?

« Tout d’abord le Launch Control, c’est à couper le souffle. Mais en général, la reprise après les virages, les freinages… c’est un tout. Sans parler de la technologie à bord où j’ai l’impression d’avoir un cockpit d’avion comparé à avant. »

On a vu cette voiture jouer les premiers plans, quels seront tes objectifs ?

« On sait que pour gagner un rallye il faut une R5. Maintenant tout dépend des conditions météo, l’Alpine peut s’avérer vraiment performante. Mon but n’était pas la performance, il me manque du roulage, de l’expérience… mais avant tout, j’ai regardé pour le plaisir de conduite, une voiture vivante et également le fait qu’elle fait partie de l’histoire familial et de l’histoire du rallye simplement. Je préfère conduire cette Alpine qui est un peu moins perfo qu’une R5 mais réaliser un rêve. Cela dit, nous aimons la compétition avec Sarah et nous allons préparer au mieux le Critérium Jurassien afin de faire tout notre possible pour dompter cette auto. »

Pour finir quel est ton programme ?

Le programme dépend, comme pour tout le monde, du budget.  Nous serons au départ du Critérium Jurassien et probablement au Chablais. La suite dépendra du début de saison et des partenaires. L’idéal serait de se présenter sur 4 rallyes. Pourquoi pas avec une autre auto s’il faut s’adapter sur le budget. Cette année sera le plaisir et la découverte. J’aimerais monter un programme plus conséquent pour la saison prochaine. »

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