Un peu plus d’une semaine après l’arrivée du Critérium Jurassien, nous revenons ici sur la course des catégories dites ‘inférieures’, des VHC, des VHRS ou encore de la nouvelle catégorie des VMRS.
LES JUNIORS
Sur la liste d’engagés, on ne compte que deux équipages inscrits en catégorie Junior. Depuis plusieurs saisons, la relève ne se bouscule malheureusement pas au portillon. Cette année encore, malgré les changements apportés par l’ASS et sans doute aussi en raison d’un manque de visibilité après l’arrêt du promoteur de la catégorie depuis plusieurs années, seuls les jeunes Gauthier Hotz – Romain Gauch (Peugeot 208 Rally4) et Jérôme Nanchen – Ryan Monnet (Opel Corsa Rally4) prennent le départ à Saignelégier.
Vendredi soir, le ‘fils Hotz’ réalise le meilleur temps de l’ES1. Samedi matin, c’est Nanchen qui fait le meilleur temps dans Villars-Réclère, prenant ainsi la tête du classement général. Hotz répond dans l’ES3 et repasse devant.
Malheureusement, dans l’ES4, Nanchen doit jeter l’éponge sur ennuis mécaniques, privant ainsi les spectateurs d’une belle bagarre et ouvrant la voie royale vers la victoire à Gauthier Hotz et Romain Gauch. Ces derniers réalisent une course réfléchie pour rejoindre l’arrivée sans encombre à une belle 18e place au général.
TROPHEE MICHELIN ALPS
Cette année encore, le trophée Michelin est divisé en deux catégories : OPEN (voitures des catégories GT, RGT, Rally2, Rally3 et S1600) et 2RM (voitures des catégories N, ISN, A, ISA, Rally4, Rally5, R3, R2 et R1).
Pour la première fois, on note que les véhicules de la catégorie Rally2 sont admis dans le trophée, ouvrant ainsi la possibilité à quatre équipages (Lathion-Maye, Erard-Junod, Mella-Tiraboschi et Scheidegger-Jacon) de bénéficier de la visibilité et des prix offerts par l’organisateur, BZ Consult Sàrl.
Côté 2RM, ce sont dix équipages qui s’engagent à bord de Renault Clio et de Peugeot 208 de différentes catégories et générations. Au milieu de cette armada française, seul l’équipage Esteves – dos Santos détonne à bord de leur Honda Integra Type-R.
Nicolas Lathion et Marine Maye réalisent la meilleure entame en OPEN. Ils signent les scratchs de l’ES1 et de l’ES2 pour prendre l’avantage et la tête du rallye qu’ils ne quittent plus jusqu’à l’arrivée. Partis prudemment et en manque de confiance, Stefano Mella et Stefano Tiraboschi réalisent les meilleurs chronos dans les deux passages des Rangiers – Bassecourt.
Erard et Junod se mellent à la course en tête en réalisant deux scratchs consécutifs dans les ES6 et ES7. Dans la dernière spéciale courue entre Saulcy et St-Brais, Nicolas Lathion scelle sa victoire avec un dernier scratch pour terminer devant David Erard (2e) et Stefano Mella (3e).
Du côté des 2RM, pour son retour à la compétition après une année d’absence, Cédric Betschen (avec Charlène Bori, sur Clio R3) réalise une entame parfaite. Le vendredi soir, il rejoint Saignelégier en tête du classement général et ne laisse personne reprendre cette place d’honneur jusqu’à l’arrivée finale.
Cédric Moulin (Clio Rally4), accompagné aux notes par le Champion suisse Michaël Volluz, réalise également une belle course, avec pas moins de quatre meilleurs temps, pour terminer au deuxième rang final. Dernier équipage sur le podium, Benoit Farine et Claudia Weber (Clio R3) démontrent également une belle pointe de vitesse en réalisant un scratch dans l’ES7.
Les trois équipages sur le podium TMA 2RM sont également les plus rapides au général parmi les voitures deux roues motrices ainsi que dans le Coupe Suisse dont le règlement (catégories) a changé cette année.
DU NOUVEAU EN VHC
En l’absence des meilleurs ‘performers’ de 2023 (Perroud et Gonon), ce sont logiquement les équipages Bérard – Bérard (BMW M3) et Nicolas – Métral (Ford Sierra RS Cosworth 4×4) qui partent en favoris de cette édition 2024. Le couple Bérard ne manque pas son entame le vendredi. Il prend une large avance de plus de 40 secondes sur ses plus proches rivaux que sont Jolidon – von Känel (BMW 325i).
En panne d’intercom après seulement un kilomètre de spéciale, Gérard Nicolas perd plus d’une minute sur les quelques 30 kilomètres de l’ES1. Pire, dans l’ES2, il lâche plus de 1’30 » sur Bérard, perdant ainsi toute chance de l’emporter au général. Eddy et Florence Bérard réalisent une course quasiment parfaite avec 6 scratchs sur 8 possibles, terminant avec plus de quatre minutes d’avance sur le deuxième.
Après leur entame de course en retrait, Gérard Nicolas et Laurent Métral reviennent en boulet de canon et ‘chipent’ la deuxième place à Jolidon – von Känel dans la dernière épreuve chronométrée, pour seulement 1.4 secondes.
A l’heure où l’on dit que la passion pour l’automobile et pour le rallye tend à s’effilocher, signalons ici un épisode remarquable dont l’équipage Bender – Leyvraz a été l’auteur. Au terme de la spéciale entre Courtemautruy et Les Enfers, ils doivent malheureusement rendre leur carnet en raison d’un problème de boîte à vitesse.
Faisant preuve d’abnégation, ils n’hésitent pas à sauteur dans une voiture de série pour rentrer jusqu’en Valais récupérer les pièces nécessaires pour réparer durant la nuit et ainsi reprendre la route le samedi matin en Super Rally. Un courage et une détermination qui leur permettent de rejoindre l’arrivée finale à Saignelégier et ainsi fêter avec les copains jusqu’au bout de la nuit… pour le sommeil, ça attendra !
VHRS
En VHRS (Véhicules historiques de régularité sportive), on compte 8 équipages engagés. On y retrouve la plupart des habitués de la catégorie avec notamment les grands favoris Laurent et Florence Pernet mais aussi Dominique et Marylaure Udriot ou encore Stéphane Viglino et Anne Dupraz. Le rallye des VHRS se déroule sur cinq épreuves spéciales.
Pour l’occasion, René Winz est accompagné de Jessica Cornuz (MG B GT) et il faut dire que le duo a plutôt bien fonctionné puisqu’il se classe au deuxième rang du général, toutes moyennes confondues. Habitués des rallyes ‘de vitesse’, Cédric Baiker et Pierre Dupont s’engagent sur une Ford Escort RS2000 et terminent à une belle troisième place.
C’est donc la paire Udriot – Udriot qui l’emporte à bord de leur Toyota Celica GT4. Habitués aux victoires dans la catégorie, les époux Pernet doivent se contenter de la sixième place du général.
VMRS
Pour la première fois en Suisse, les VMRS (Véhicules modernes de régularité sportive) figurent au départ d’un rallye. Il s’agit d’une catégorie destinée aux véhicules de moins de 20 ans qui se disputent la victoire en régularité.
Pour cette première épreuve, seuls deux équipages s’engagent à bord d’une Alpine A110 (Reymond – Meylan) et d’une Toyota Yaris GR (Schopfer – Schmid).
Habitué des rallyes ‘traditionnels’ de vitesse, Schopfer démontre qu’il est également adroit en régularité puisqu’il remporte le Critérium Jurassien devant Reymond. Nul doute que cette catégorie offre un gros potentiel d’engagement pour les passionnés d’automobile dont le budget limite l’engagement en rallye.
Crédits photographiques : Nuno Ferreira / Sport-Auto.ch