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Christian Jaquillard toujours dans la course

2003-2013, dix ans! Dix ans déjà que Christian Jaquillard a remporté son 5e et dernier titre de champion de Suisse des rallyes. A la veille du départ de l’édition de 2013 du Rallye international du Valais, il n’est peut-être pas inutile de rappeler que Christian Jaquillard court toujours. Il a en effet participé cette saison au championnat Eurocup Renault Clio dont la dernière course a eu lieu le 3 novembre en Espagne. Il a terminé le championnat au 5e rang sur un total de 14 classés dans la catégorie réservée aux «Gentlemen».

Que devient le pilote vaudois Christian Jaquillard? Eh bien, il court toujours! Non plus en rallye, mais en circuit, dans le cadre de l’Eurocup Renault Clio. La dernière épreuve de ce trophée monomarque, qui est l’un des plus disputés du continent, a eu lieu ce 3 novembre en Espagne sur le circuit de Motorland Aragon. Christian Jaquillard, pointé au 2e rang de la catégorie «Gentlemen» réservée aux pilotes né après 1973 au terme des quatre premières courses, s’y est finalement classé 5e sur un total de 14 concurrents.

Lorsqu’on demande à Christian Jaquillard quelles sont les raisons qui le poussent, à 58 ans et dix ans après la conquête de son cinquième titre de champion de Suisse des rallyes, à parcourir l’Europe de long en large, de la Belgique à l’Espagne en passant par l’Autriche, l’Italie et la France, sa réponse fuse:

«C’est la passion. J’adore le sport automobile et, les week-ends, je n’aime pas trop m’adonner au jardinage ou à l’entretien. Avec mon épouse et ma fille cadette Sandra, qui aiment elles aussi la compétition automobile, nous ne sommes pas non plus de grands adeptes des vacances. Nos vacances, ce sont les week-ends de course!»


Si «Jonquille» – tel est le surnom de Christian Jaquillard – ne regrette pas les rallyes, «devenus moins attrayants en raison de nombreux changements de réglementation», c’est parce que les circuits lui apportent beaucoup de plaisir: «Un plaisir qui me permet de maintenir mon niveau de pilotage et même de le faire progresser. Et puis, j’ai découvert cette année de très beaux circuits, à commencer par celui de Spa qui est extraordinaire.»

Le plaisir et la découverte de magnifiques tracés font que Christian Jaquillard accepte de ne plus lutter pour la victoire comme cela était le cas en rallye. Aujourd’hui, il évolue dans la première moitié du classement réservé aux «Gentlemen» de l’Eurocup Renault Clio, à savoir les pilotes nés avant 1973. A Barcelone, lors de sa dixième et dernière course de la saison (il n’a finalement pas participé aux manches 11 et 12 sur le circuit de Motorland Aragon), il était 6e des «Gentlemen» sur un total de douze concurrents. Et s’il a terminé la première course en queue de peloton en raison d’un pilote qui l’avait expédié hors de la piste dans le 4e virage, il s’est distingué dans la deuxième course en livrant une belle lutte au Français Julien Neveu. Seuls cinq dixièmes les ont séparés sur la ligne d’arrivée qu’ils ont respectivement franchie en 20e et 21e positions sur 34 concurrents au départ, toutes catégories confondues.

Jusqu’à quand Christian Jaquillard compte-t-il courir? «Je ne me suis pas fixé de date. Tant que j’ai du plaisir, je continue», répond le principal intéressé. Un plaisir partagé par sa fille Sandra qui travaille dans un cabinet d’avocat la semaine et qui officie en tant que mécanicienne les week-ends. «Je suis son assistant quand elle pilote mes voitures lors d’entraînements privés et elle en fait de même quand je cours. Elle a un ressenti extraordinaire dans les réglages. Quant à ma fille aînée Stéphanie, qui dirige désormais le garage, elle est extraordinaire dans le management et dans la gestion.»

On relèvera enfin que de nombreuses femmes étaient présentes sur le circuit de Barcelone, non seulement en tant que pilote comme Margot Laffite, la fille de l’ancien pilote de F1 Jacques Laffite, mais également en tant que commissaires de piste. Nous en avons vu une bonne vingtaine dimanche. «Les femmes ont leur place dans le sport automobile. Elles sont très capables et je suis convaincu que, d’ici trois à cinq ans, l’une d’entre elles arrivera en F1. Pourquoi pas Simona de Silvestro dont les parents n’habitent pas très loin de chez moi? Simona a la hargne et la volonté de percer qui, bien souvent, permettent de faire la différence», conclut Jonquille.

Crédits des photos @Laurent Missbauer

 

 

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