Yokohama 160×600
Vide

WEC : doublé de Toyota aux 6 Heures de Spa, Buemi 2e

Après plus de cinq mois d’interruption, le championnat du monde d’endurance FIA WEC a repris ses droits avec les 6 Heures de Spa qui ont eu lieu le 15 août et qui ont vu Toyota remporter un nouveau doublé avec la no 7 de Mike Conway, Kamui Kobayashi et Pechito Lopez précédant de 34 secondes la no 8 de Sébastien Buemi, Brendon Hartley et Kazuki Nakajima. La Rebellion de Bruno Senna, Gustavo Menezes et Norman Nato s’est quant à elle classée au 3e rang, à un tour des Toyota. On relèvera en outre qu’Antonin Borga, Alexandre Coigny et Nicolas Lapierre, sur l’Oreca no 42 du Cool Racing, se sont classés au 5e rang du classement général et à la 2e place de la catégorie LMP2. Enfin, pour ses débuts dans le championnat du monde d’endurance FIA WEC, le Vaudois Lucas Légeret, associé au Mexicain Ricardo Sanchez et à l’Italien Gianluca Giraudi, a terminé 5e en GTE AM au volant de la Porsche 911 RSR no 88 du Dempsey-Proton Racing.

Les 6 Heures Spa, sixième épreuve du championnat du monde d’endurance FIA WEC 2019/2020, ont dû composer avec des conditions météorologiques très capricieuses. Si la piste était sèche lors des trois séances d’essais libres et les qualifications, la pluie s’est abattue avec insistance juste avant le début de la course. Le départ de celle-ci a donc dû être retardé de quelques minutes afin de profiter d’une accalmie. Ensuite, en raison de la faible visibilité conséquente à l’accumulation d’eau sur l’asphalte, la voiture de sécurité a rythmé les trois premiers tours de l’épreuve. Enfin, une fois le drapeau vert agité, les Toyota, bien aidées par leurs quatre roues motrices, ont délogé de la première place la Rebellion qualifiée en pole-position pour filer en tête avec la no 8 de Sébastien Buemi qui précédait la no 7 de Mike Conway.

Trente minutes plus tard, les nuages ont laissé la place à un soleil voilé qui a permis à la piste de sécher. Une heure après le départ, Toyota a été la première équipe à passer en pneus slicks l’une de ses voitures, la TS050 Hybrid n°7 de Mike Conway, Kamui Kobayashi et Pechito Lopez.

Après un tiers de course, la pluie a refait son apparition et s’est progressivement intensifiée. Cela à un tel point que la voiture de sécurité a pris la piste pendant 30 minutes. La voiture de sécurité a effectué une troisième intervention à la suite de la violente sortie de route de l’Alpine de Thomas Laurent. Puis, quand les hostilités ont repris, c’est la Toyota no 8 qui a pris la tête. Elle allait cependant la céder à la no 7 qui franchissait finalement la ligne d’arrivée avec 34 secondes d’avance sur la no 8.

La Rebellion, de l’écurie suisse du même nom, terminait pour sa part en 3e position avec un tour de retard sur les Toyota et deux tours d’avance sur l’Oreca d’United Sport laquelle s’imposait en LMP2 avec un tour d’avance sur une autre Oreca, celle du Cool Racing pilotée par le Franco-Suisse Nicolas Lapierre, associé aux Suisses Antonin Borga et Alexandre Coigny.

 

Sébastien Buemi : « Je suis un peu déçu car nous étions bien partis pour nous imposer. Quelques petites erreurs nous ont finalement coûté la victoire. Nous avons par exemple opté pour un mauvais choix de pneus lors du premier arrêt. L’essentiel est cependant que Toyota ait remporté un nouveau doublé. J’espère remonter sur la plus haute marche du podium lors de la prochaine course, la plus importante de la saison, puisqu’il s’agira des 24 Heures du Mans, exceptionnellement agendées cette année les 19 et 20 septembre. »

Alexandre Coigny : « Nous avons dû composer avec des conditions météorologiques très compliquées. Le départ a par exemple été cauchemardesque mais c’était une bonne expérience! Nous avons fait les bons choix au niveau de la stratégie et Nicolas, ainsi qu’Antonin ont été comme d’habitude très performants. J’ai énormément appris avec ces conditions de piste particulièrement changeantes. Mon rêve de monter au moins un fois sur un podium en WEC s’est enfin réalisé. Un grand bravo à toute l’équipe qui a très bien travaillé. Ce résultat est de très bon augure pour la suite de la saison et pour les prochaines 24 Heures du Mans. »

  Antonin Borga: « Le départ a été un peu compliqué avec la pluie et de nombreuses interventions de la voiture de sécurité. Il ne s’est pas passé plus de 45 minutes sans un incident de piste. La course s’est déroulée en notre faveur au niveau de la stratégie. Nous avons en effet changé les pneus au bon moment et tout s’est déroulé de manière parfaite. Quant à la fin de la course, elle a été parfaite. Nous pouvons vraiment être satisfaits de cette deuxième place obtenue avec un pilote bronze. Ce résultat donne du baume au cœur à toute l’équipe à un mois des 24 Heures du Mans. » 

Ces 6 Heures de Spa ont également coïncidé avec les débuts dans le championnat du monde d’endurance FIA WEC du Vaudois Lucas Légeret qui a fêté ses 19 ans le 10 mai dernier. Pour sa deuxième course en GT – il n’avait participé jusqu’ici qu’à la première épreuve du GT World Challenge (ex-Blancpain) à Imola, les 25 et 26 juillet derniers sur une Mercedes GT3 – , Lucas Légeret a partagé avec le Mexicain Ricardo Sanchez (30 ans) et l’Italien Gianluca Giraudi (51 ans) le volant d’une Porsche 911 RSR de l’écurie Dempsey-Proton-Racing. Cela avec succès car le jeune pilote vaudois a terminé 5e sur un total de 10 concurrents dans la catégorie GTE AM. Alors qu’il n’avait découvert sa nouvelle monture que lors des essais libres des Six Heures de Spa, Lucas Légeret a signé en course le meilleur temps de son équipe en arrêtant les chronos en 2’18’’943, soit un temps très proche de celui réalisé par l’ancien pilote de Sauber en F1 Giancarlo Fisichella (2’18’’591) qui faisait équipe avec son compatriote Francesco Castellacci et le Suisse alémanique Thomas Flohr sur la Ferrari 488 GTE Evo de l’écurie AF Corse.

Lucas Légeret : « Je suis très content de ces débuts et de cette 5e place même si nous aurions pu viser la troisième marche du podium dans notre catégorie. Dans le dernier tiers de la course, Ricardo Sanchez et moi avons dû en effet composer avec une baisse de performance dont nous ignorons pour l’instant les raisons. Nous tournions jusque-là en 2’19’’ et, tout d’un coup, nos temps au tour n’étaient plus que de 2’21’’. »

Cet engagement aux 6 Heures de Spa au sein de l’écurie Dempsey-Proton Racing va-t-il déboucher sur la participation au mois de septembre aux prochaines 24 Heures du Mans pour Lucas Légeret? « Nous sommes pour l’instant en pourparlers mais, à l’heure où je vous parle, rien n’est encore décidé », nous a répondu le jeune pilote vaudois qui est désormais également ambassadeur des montres Rebellion Timepieces. On le voit, sur la photo ci-dessous, en compagnie de Calim Bouhadra de Rebellion.

Quant au Suisse Alémanique Thomas Flohr, précédemment évoqué, il a terminé au 21e rang du classement général et à la 7e place de la catégorie GTE AM à une cinquantaine de secondes de Lucas Légeret.

On relèvera encore que la seconde Rebellion, qui avait été annoncée comme partante aux 6 Heures de Spa avant la crise du coronavirus avec le Genevois Louis Delétraz, ainsi que les Français Romain Dumas et Nathanaël Berthon, n’a finalement pas été engagée. Cela en raison notamment d’une collision de dates, Louis Delétraz étant engagé en F2, en ouverture du Grand Prix d’Espagne de F1 qui était disputé le même week-end que les 6 Heures de Spa, nous a confié Jean-Denis Delétraz, le père de Louis Delétraz.

Jean-Denis Delétraz : « Rebellion n’a finalement engagé qu’une seule voiture à Spa. Mais il y aura à nouveau deux Rebellion aux 24 Heures du Mans et Louis sera au volant de la no 3. Il sera également au départ des 24h de Spa qui auront lieu cette année les 24 et 25 octobre et où il courra pour Porsche. »

Tous les résultats des 6 Heures de Spa peuvent être consultés ici.

Crédits des photos : Jean-Luc Patars/Sport-Auto.ch, Laurent Missbauer/Sport-Auto.ch, Toyota, Rebellion, FIA WEC et Cool Racing Matthias Schrütt/Racefilm.de

]]>

Related posts