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Une écurie automobile c’est quoi ? décryptage en compagnie Jonas Magnin de l'Ecurie Sporting

L’Ecurie Sporting vous donne rendez-vous samedi 29 mars 2014 dès 10h à la carrosserie des Chavannes de Romont pour une présentation de ses pilotes et voitures de courses. Mais… une écurie automobile c’est quoi ?

C’est dans un tea-room de Bulle, en début de soirée, que j’ai rencontré Jonas Magnin. Membre du comité de l’Ecurie Sporting de Romont, ce passionné de sport automobile occupe le poste de caissier depuis 4 ans. Il a accepté de nous accorder de son temps pour nous expliquer le rôle d’une écurie dans le sport automobile.

Pourquoi intégrer une écurie?

Jonas Magnin : « Intégrer une écurie, surtout quand tu débutes dans le sport automobile, te permet de bénéficier de l’expérience des autres. Tu rencontres des pilotes qui ont déjà fait des courses, des membres qui connaissent la logistique… Il faut avouer que lorsque tu débutes, il y a beaucoup à apprendre. Tu ne sais pas trop comment ça se passe, ce qu’il faut faire pour te préparer à la course et ce à quoi tu dois t’attendre. Au sein d’une écurie, tu peux poser toutes tes questions. Les membres ne sont pas avare en conseils, d’autant plus que certains pratiquent des métiers de la mécanique et vont donc pouvoir te répondre sur des points très techniques. D’autres ne sont pas du tout du métier, mais sont pilotes depuis des années… ça peut vraiment t’apporter beaucoup quand tu te lances en sport auto.

Et puis, les premières courses sont très stressantes, donc c’est vraiment rassurant de bénéficier de tout ce soutien. Il faut savoir que notre écurie se compose en grande majorité d’anciens pilotes de l’écurie, ainsi que d’une vingtaine de vrais passionnés et bénévoles sur qui l’on peut compter lorsque l’on a besoin d’aide. »

Mais alors, ce sont comme des supporters, un peu comme au foot ou au hockey?

Jonas Magnin : « … Mouais… Non… pas vraiment ! (rires)  

On porte les couleurs de l’écurie sur les évènements, mais on ne peut pas comparer ! Ce sont plutôt des gens qui aiment le sport automobile. On pourrait plutôt comparer ça à un club : les membres se retrouvent avec leur intérêt commun, peuvent discuter technique ou course entre connaisseurs, ça permet de rester baigné dans le milieu. Apres, au niveau de l’écurie, on organise des activités qui sont liées au sport automobile, comme des sorties grand prix, mais pas toujours. On organise aussi des sorties à ski, et on finit par faire des fêtes, c’est le côté convivial de l’écurie, c’est une grande famille ! »

Quelle est l’ambiance entre les écuries, existe-t-il une rivalité?

Jonas Magnin : « Non pas du tout, tout au plus une saine rivalité sportive ! Mais même pas directement, car on ne court pas les mêmes courses, et pas non plus dans les mêmes catégories. On travaille plutôt ensemble. Par exemple, pour la course de côte La Roche-La Berra, on collabore avec le Gruyère Racing Team et l’Ecurie des Lions. »

Et entre pilotes dans l’écurie, est-ce qu’on peut parler de solidarité?

Jonas Magnin : « Oui vraiment. On peut être concurrents, mais on est d’abord des potes, donc si quelqu’un a un problème mécanique ou besoin de pièces, on se donne des coups de main. Et même entre pilotes en général, en sport auto on est plutôt bienveillants, tu ne verras jamais quelqu’un se frotter les mains lors d’une sortie de route, même si ça lui fait gagner une place au classement. C’est un sport à risques, et tout le monde en est conscient. »

Tu m’as dit que tu es le caissier de l’écurie, alors peux-tu m’expliquer, en gros, de quoi vit une écurie?

Jonas Magnin : « Le but de l’écurie est d’équilibrer les comptes, pas de faire du bénéfice. En gros, et en ce qui concerne notre écurie, le slalom de Romont brasse le plus d’argent, on a de grosses dépenses pour l’infrastructure et la location de la place. On s’y retrouve grâce aux sponsors (difficiles à trouver !! J), aux consommations des spectateurs et aux inscriptions des pilotes. Les sorties de l’écurie sont payées par les cotisations. Si les comptes sont positifs à la fin de l’année, l’écurie peut décider de redistribuer ce bénéfice aux pilotes pour aider à financer les inscriptions aux courses. »

Peux-tu m’expliquer ce que cela représente en terme de charge de travail ?

Jonas Magnin : « Pour les membres, c’est vrai qu’on a besoin de gens motivés. Les évènements sont gérés par des bénévoles, qui vont tout organiser, servir les saucisses, conduire les bus… Après, comme on est tous passionnés, honnêtement, on a plutôt du plaisir, on ne peut pas parler de charge de travail, en tout cas pour ma part !

Il y a aussi la présence au stamm, tous les 15 jours. Ces soirées sont l’occasion de parler de l’actualité sportive, les pilotes racontent leurs courses, discutent de leurs objectifs… C’est un moment de partage.

Au sein du comité, je dirais qu’on doit consacrer quelques heures par mois et 4 réunions par année en plus. C’est par contre le président, Gilbert Jaquet chez nous, qui fait le plus gros du boulot ! »

Le 29 mars, vous présentez l’Ecurie Sporting à la presse, en quoi consiste cet évènement ?

Jonas Magnin: « Le but, c’est que les pilotes exposent les voitures et présentent leurs objectifs. On invite les journalistes qui font quelques interviews et des photos. C’est une belle journée, on offre l’apéro, on fait les grillades, c’est autant une présentation à la presse qu’aux familles et aux amis ! »

 

Jonas Magnin en bref

Né le 21.08.1980, il découvre le sport automobile dès son plus jeune âge en accompagnant son papa sur différents rallyes en Suisse. C’est lors de son premier slalom, à Romont, en 2006, qu’il rencontre quelques membres de l’Ecurie Sporting de Romont, qu’il rejoindra la saison suivante. Après une année en tant que membre et suite au départ de la caissière, il a accepté avec enthousiasme le poste de caissier au sein du comité.

Apres avoir remporté les courses de côte d’Anzère, de Massongex, des Paccots et de la Berra, ainsi que les Slaloms de Frauenfeld, Saanen, Romont, Bure, Bière et Interlaken, il remporte en 2009 le championnat fribourgeois licenciés en Citröen Saxo VTS.

Remis d’une blessure qui l’a empeché de courir la saison dernière, Jonas reprend cette année la compétition. Au volant de sa Renault Clio Cup de 2008, 1998 cm3, 210 CV, il sera cette année engagé sur le championnat fribourgeois et sur quelques courses de côte et slaloms du championnat suisse.

Crédits des photos @Jonas magnin et Ecurie Sporting     

 

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