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Un circuit en Suisse ?

Voilà un sujet épineux qui revient régulièrement sur le tapis. Autant vous le dire tout de suite : vous n’allez pas apprendre ici qu’un circuit va prochainement voir le jour en Suisse. Mais quand un citoyen, qui plus est une personne qui met autant de coeur dans sa passion, émet une tentative en ce sens, il nous appartient de le soutenir à 200% dans ce projet.

Faute de réelle nouveauté, les plus pessimistes ont déjà quitté cette page. « De toutes façons, on ne l’aura jamais » bastent certains, « La topographie et les normes de bruits/pollution rendent la chose impossible en Suisse » arguent d’autres.

Et si l’on commençait par le commencement? Pour qu’un circuit ait la chance de voir le jour en Suisse, il faut impérativement que la loi fédérale sur la circulation routière (LCR) soit modifiée pour autoriser à nouveau le déroulement de courses sur circuits. C’est une condition impérative à la motivation des potentiels futurs investisseurs. Cette interdiction, prévue dans l’article 52 de la LCR, a été prononcée à la suite d’un grave accident au Mans en 1955, tuant plusieurs dizaines de spectateurs. L’année prochaine, cela fera donc 60 ans… que la Suisse se voit interdire des courses chronométrées sur circuit à la suite de cet accident. Inutile de vous dire à quel point les choses ont pu changer depuis : tout à évolué dans le sens de la sécurité! Les normes sujettes aux véhicules, aux infrastructures, à la protection des spectateurs, à l’intervention des secours, etc. font qu’en cas d’accident, la probabilité de connaître pareille issue est ultra faible. Cette interdiction n’a donc plus lieu d’être.

Davide Nuzzello est passionné de motos. Comme tant d’autres, il est contraint de parcourir des milliers de kilomètres par année pour assouvir sa passion sur circuit lors de journées de roulage libre. Ce jeune ingénieur italo-suisse de 29 ans a très vite compris qu’exploiter les limites de sa monture était bien trop dangereux sur la route. Qu’il s’agisse de 2 ou 4 roues, nous savons tous que les transports motorisés routiers sont parmi les plus dangereux et meurtriers, de part entre autres, la densité du trafic, les erreurs d’inattention ou encore le manque d’expérience à faire face à certaines situations. Pourquoi alors nous priver d’un circuit, qui avant d’être un lieu accueillant des courses, serait avant tout une piste d’entraînement tout au long de l’année?

Fort de ce fait, Davide Nuzzello a lancé sa propre tentative sous forme de pétition électronique, dans laquelle il explique clairement les avantages qu’amènerait un circuit en Suisse :

Levée de l’interdiction des courses sur circuit en Suisse

Davide Nuzzello : « J’espère que cette pétition ne passera pas inaperçue, et qu’un politique, voir une ou plusieurs fédérations prendront contact avec moi afin de m’aider dans les démarches à entreprendre. Dans le cas contraire, je l’enverrai au département fédéral des transports et au département fédéral du sport, le but premier étant que la confédération prenne acte de la demande, du besoin et réfléchisse à une solution qui déboucherait sur une votation du peuple.

Pour la récolte des signatures, il est évident que le site Change.org ne permet pas de limiter les signataires à la Suisse. En effet quelques français ont déjà signé, mais cela reste négligeable si nous atteignons les 100’000 signatures. »

Contacté par Sport-Auto.ch à ce sujet et véritable personnalité locale dans le Sport Automobile, Philippe Camandona (champion d’Europe de rallye 1991 et Président du Slalom de Bière) a également tenu à nous énumérer ses arguments en faveur de ce qu’il appellerait « piste d’entraînement » :

Philippe Camandona : « Une piste d’entraînement serait un endroit adéquat pour se défouler, tester, comparer et calmer les ardeurs de chacun plutôt que sur la route! Cela permettrait aux conducteurs adeptes de vitesse et autres sensations d’apprendre vraiment à conduire et de découvrir les risques d’une conduite rapide. Avec un budget équivalent au quart d’un Grippen, même moins que cela, combien de morts stupides pourrions-nous éviter sur nos routes?

Enfin, s’adressant aux verts écolos anti-circuits : Pensez aux milliers de suisse qui parcourent des milliers de kilomètres par année pour assouvir cette envie à l’étranger. Non seulement cela a un coût, mais cela a aussi un impact sur l’environnement. »

Comme certains le disent (et j’en suis de ceux-là) : il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis! Gageons donc que cette pétition lancée par Davide Nuzzello éveille l’esprit d’un politicien et que l’abolition de cette loi donne envie aux investisseurs de franchir le pas. D’ici là, n’oubliez pas de signer la pétition et d’en parler autour de vous, ce jusqu’au 10 décembre 2014.

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