Après notre résumé de la course de voiture modernes, nous revenons ici sur l’épreuve des autres concurrents courant dans les coupes et autres trophées.
GONON SURVOLE LE VHC
Comme en 2022, Florian Gonon et son navigateur Michel Horgnies n’ont pas fait dans le détail. Ils maitrisent parfaitement leur sujet et leur monture. La Ford Escort RS 1600 Mark1 vole littéralement sur les spéciales. Le duo est battu de moins d’une seconde dans l’ES1 de Crans-Montana. Les nouveaux Champions suisses VHC, Pascal Perroud, Quentin Marchand et leur BMW M3 réalisent le scratch mais tapent juste avant l’arrivée de la spéciale et doivent malheureusement rendre leur carnet au terme du chrono.
Après cette défection, la voie royale s’ouvre devant Gonon et Horgnies. Le duel au sommet n’aura malheureusement pas lieu et la Ford Escort signe 9 meilleurs temps. Elle prend un avantage impressionnant, proche de 4 minutes, sur ses plus proches poursuivants, Eddy Bérard et Frédéric Rausis. Ces derniers signent d’ailleurs le meilleur temps dans l’ES11, devant le leader Gonon et le champion Perroud, de retour en SuperRally le samedi.
Partis prudemment et avec un choix de pneus peu adapté (mixte au lieu de pluie), les anciens champions VHC Guy Trolliet et Sébastien Moulin perdent gros dans la première boucle de 4 spéciales. Au terme de la journée, ils parviennent néanmoins à remonter à la quatrième place, juste derrière Laurent Metral et Basile Praplan qui réalisent une belle première journée. Le samedi, la Porsche de Trolliet-Moulin parvient à prendre l’avantage sur la Ford Sierra de Metral-Praplan. Ces derniers passent le podium d’arrivée de Martigny malgré un embrayage récalcitrant.
Sur la troisième marche du podium final, Guy Trolliet déclare au micro du speaker : ‘Il faudrait prévoir une première marche du podium plus élevée, à la hauteur du talent et de la vitesse de Florian (Gonon)’. S’il le fallait, voilà encore un signe de respect et de reconnaissance du talent de l’ancien Champion suisse des rallyes.
Cette édition 2023 du VHC, la sixième du genre, a également vu le retour sur les routes valaisannes d’un ancien vainqueur du rallye (NDLR : il y a 50 ans), Jean Gay, au volant d’une Ford Escort RS 1600 et aux côtés d’Yvan Rouiller. Malheureusement, leur rallye n’aura pas été un long fleuve tranquille. En effet, ils rencontrent d’abord un problème d’accélérateur le vendredi qui les oblige à rendre leur carnet. Repartis en SuperRally, ils sont confrontés à des soucis d’Intercom le samedi matin avant de profiter, enfin, de leur course le samedi après-midi, parvenant ainsi à couper la ligne d’arrivée finale avec le sourire.
UNE PREMIERE POUR LE VHRS
Pour la première fois sur les routes valaisannes, les concurrents du VHRS (Véhicule historique de régularité sportive) se sont affrontés au volant de leurs véhicules anciens. Chaque équipage doit respecter une vitesse moyenne imposée par la direction de course. Les concurrents peuvent choisir entre une moyenne haute, une moyenne intermédiaire ou une moyenne basse.
Au ‘jeux’ de la régularité, c’est Laurent et Florence Permet qui s’imposent avec leur BMW 325 ix. Dominique et Marylaure Udriot prennent la deuxième place sur une Toyota Celica tandis que la Citroën Saxo de Stéphane Viglino et Anne Dupraz terminent au troisième rang.
LES DEUX ROUES MOTRICES
En rallye, les transmissions à 4 roues motrices (RC2 et RC3) sont avantagées grâce à leur motricité supérieure. Les catégories RGT, RC4 et autres RC5 disposent seulement de 2 roues motrices.
L’Alpine A110 RGT de Sergio Pinto et Charlène Greppin se classe au 13ème rang du général, juste devant la RC4 traction d’Aurélien Devanthéry et Gaël Delasoie. Une nouvelle fois, la Peugeot 208 R2 aura fait des étincelles sur les routes valaisannes.
L’équipage Pastor-Pastor (Peugeot 208 Rally4) finit au deuxième rang devant Moulin-Bigler et Nanchen-Monnet. A noter également les débuts de Gauthier Hotz, fils d’un certain Grégoire, sur un rallye en Suisse (NDLR : il a participé à son premier rallye en Italie). Il doit malheureusement jeter l’éponge sur un problème mécanique, non sans avoir signé quelques chronos intéressants sur les 4 premières spéciales disputées.
CHAMPIONNAT SUISSE JUNIOR
Déjà titré au moment du départ de Martigny, la paire Jérémy Michellod – Grégory Maître doit rapidement se ranger sur le bord de la route, problème d’embrayage et de boîte à vitesse. Ils repartent en SuperRally le samedi pour fêter leur titre à leur retour au CERM le samedi soir.
Damien Lovey et Fabien Gabioud subissent également une panne mécanique et ne parviennent pas à rejoindre l’arrivée. C’est donc logiquement et pour la première fois que Quentin et Gabriel Claire remportent une manche du Championnat suisse des rallyes junior à bord de leur vénérable Peugeot 106 GrA.
MICHELIN TROPEE ALPS
Dans la catégorie OPEN, on retrouve l’Alpine de Pinto-Greppin, les Renault Clio Rally3 de Vuistiner-Kummer et de Battagli-Della Pina ainsi que la Clio Rally4 de Moulin-Bigler. Pour sa première sortie au volant de cette nouvelle voiture, la paire Vuistiner-Kummer remporte cette manche, s’offrant même le luxe de pointer au quatrième rang du classement général au terme de l’ES2.
Pénalisé par les conditions de route humides sur sa monture à deux roues motrices mais surtout par une crevaison dans l’ES12, Sergio Pinto doit se contenter du troisième rang derrière Thomas Battaglia sur la Clio Rally3. Ce dernier est également pénalisé par sa position de départ le vendredi puisqu’il est ralenti à plusieurs reprises par le concurrent qui le précède sur la route.
En 2RM, ce sont les régionaux de l’étape, Laurent Bérard et Audrey Zwahlen qui l’emportent sur cette manche devant Philippe Broussoux et Sandrine Kaltenrieder. Didier Soguel et Frédéric Jeanmonod franchissent le podium final, visiblement émus, au troisième rang de la catégorie. A noter également la quatrième place de notre collègue Michaël Esteves accompagné par Bruno Dos Santos.
Crédits photographiques : Nuno Ferreira / Sport-Auto.ch
