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Nico Müller a fêté sa nomination chez Audi

Nico Müller félicité sur écran géantC’est en présence de ses supporters, donateurs, sponsors et représentants de la presse que le grand talent bernois Nico Müller a fêté samedi soir 25 janvier l’officialisation de son contrat de pilote d’usine Audi dans le très relevé DTM. Aux yeux de nombreux spécialistes de sport automobile, le DTM est l’une des compétitions les plus professionnelles – grâce notamment à la présence des trois constructeurs Audi, Mercedes et BMW – et les plus suivies au monde. Sous nos latitudes, sa couverture télévisée et sa popularité ne sont en effet dépassées que par celles de la Formule 1.

Victorieux l’année passée en Formula Renault 3.5 aussi bien en ouverture du Grand-Prix de F1 de Monaco que sur le circuit de F1 du Hungaroring, Nico Müller n’avait pas manqué d’intéresser plusieurs responsables d’écuries, notamment par son talent, sa vitesse et son professionnalisme. Il les avait d’autant plus intéressés qu’il s’était brillamment imposé en Hongrie avec respectivement 26 et 30 secondes d’avance sur le Danois Kevin Magnussen (2e) et le Russe Sergey Sirotkin (3e). Si Magnussen et Sirotkin ont tous les deux été promus cette année en F1, le premier nommé en tant que coéquipier de Jenson Button chez McLaren et le second en tant que pilote d’essais chez Sauber, Nico Müller pilotera en DTM une Audi RS 5 au sein de l’Audi Sport Team Rosberg de l’ancien champion du monde de F1 Keke Rosberg. 

Nico Müller au volant de l'Audi RS 5 DTMIl s’agit là d’une promotion incontestable. Nico Müller n’a en effet pas seulement été libéré de la contrainte de rechercher des budgets astronomiques sans lesquels toute carrière en monoplace ne peut être envisagée, mais il a également été intégré au sein d’un championnat qui est extrêmement relevé et qui, dans plusieurs cas, a même constitué un tremplin vers le championnat du monde d’endurance ou même vers la Formule 1. Sans même remonter à Nicola Larini qui avait remplacé Jean Alesi chez Ferrari en 1994 après avoir remporté le DTM la saison précédente, on rappellera que le Néerlandais Christian Albers, 2e et 3e des saisons 2003 et 2004 du DTM, avait été promu en F1 en 2005. Même constat pour l’Ecossais Paul di Resta qui, après avoir remporté le championnat DTM en 2010 avec Mercedes, avait débuté en F1 l’année suivante chez Force India. 

C’est ce même Paul di Resta que Nico Müller affrontera désormais en DTM. Las de ne pas être en mesure de se battre pour la victoire en F1 avec Force India, le pilote écossais défendra à nouveau les couleurs de Mercedes en DTM cette année. Paul di Resta a qualifié le DTM de «championnat exceptionnel qui ne réunit pas seulement trois marques premium particulièrement fortes, mais également un plateau très compétitif de pilotes». «J’ai hâte de me retrouver au départ de la première course le 4 mai à Hockenheim», a déclaré Paul di Resta. Nico Müller a lui aussi hâte de disputer sa première course en DTM, ne serait-ce que pour remercier ses nouveaux employeurs de la confiance témoignée à son égard et des propos élogieux qui ont accompagné sa nomination au sein de l’équipe d’usine Audi.

Dr. Wolfgang UllrichDr. Wolfgang Ullrich, directeur général d’Audi Motorsport: «Nous suivions la carrière de Nico Müller depuis un certain temps déjà. Les quelques centaines de kilomètres effectuées au volant de l’une de nos voitures de DTM nous ont cependant laissé une excellente impression et nous ont pleinement convaincus. Je suis certain qu’il ne lui faudra pas beaucoup de temps pour combler le départ de Filipe Albuquerque qui s’alignera désormais dans le championnat du monde d’endurance (Ndlr.: la même série où évolue le Schwytzois Marcel Fässler, vainqueur des 24 Heures du Mans avec Audi aussi bien en 2011 qu’en 2012) ainsi qu’en GT.»

 

Dieter Gass (à dr.) avec Marcel FässlerDieter Gass, directeur du programme DTM chez Audi Motorsport: «Nico Müller constitue un véritable enrichissement pour le DTM. Tant sa vitesse que sa personnalité cadrent par ailleurs parfaitement avec Audi. J’ai beaucoup d’estime pour lui et même s’il n’en sera qu’à sa première saison en DTM, je pense qu’il sera en mesure de créer l’une ou l’autre surprise.»

 

Nico MüllerNico Müller: «Déjà lorsque j’étais enfant, j’avais l’habitude de suivre les courses de DTM à la télévision et j’ai toujours rêvé de me retrouver un beau jour au volant d’une telle voiture. Ce rêve est devenu encore plus fort après avoir eu l’opportunité d’essayer l’Audi RS 5 DTM sur le Red Bull Ring cet été. Le DTM fait partie des championnats les plus professionnels et les plus populaires au monde et n’importe quel pilote aimerait y participer un jour. Du coup, c’est un grand honneur pour moi qu’Audi m’ait fait confiance et m’ait engagé. Le niveau des courses est tellement élevé que mon premier but sera tout d’abord d’apprendre et de trouver rapidement mes marques afin de me glisser à l’une ou l’autre occasion parmi les dix premiers.»

La très grande compétitivité du championnat DTM est soulignée par les difficultés qu’a eues l’ancien pilote de F1 David Coulthard. Malgré le fait qu’il ait remporté 13 grands-prix de F1, il n’est parvenu à se glisser qu’une seule fois parmi les dix premiers – 8e à Shanghaï – lors de sa première saison en DTM en 2010, saison qu’il a terminée à une modeste 16e place. Et les deux années suivantes, en 2011 et 2012, ne lui ont pas permis de connaître beaucoup plus de réussite avec respectivement une nouvelle 16e place et une 15e place au terme du championnat. Ralf Schumacher a connu lui aussi des débuts difficiles en DTM où il a couru de 2008 à 2012. Après avoir mis un terme à sa carrière en F1, où il s’était tout de même imposé à six reprises, le frère de Michael Schumacher n’a jamais réussi à monter sur le podium au cours de ses trois premières saisons en DTM. Il n’y réussira qu’à partir de la quatrième saison, en 2011, qu’il a terminée pour la première fois parmi les dix premiers avec une 8e place finale.

Les jeunes loups aux dents longues, tels que le Genevois Edoardo Mortara, qui en sera cette année à sa 4e saison consécutive en DTM chez Audi, mènent en effe t une vie très dure aux vedettes de F1. Mais, comme cela est souvent le cas en sport automobile, le pilote propose et la mécanique dispose. Après avoir brillé en 2012 avec deux victoires, 82 points et une 5e place au terme du championnat, Edoardo Mortara n’a pas pu faire mieux que 21e avec un total de 3 points en 2013. Après avoir couru pendant trois saisons au sein de l’Audi Sport Team Rosberg, le pilote genevois courra cette année pour l’Audi Sport Team Abt.

Zoel Amberg, Nico Müller, Fabian Fanz et Patrik NiederhauserRelevons enfin pour conclure que la soirée du 25 janvier, mise sur pied afin de fêter l’officialisation de la nomination de Nico Müller en tant que pilote officiel Audi pour 2014, s’est déroulée au «Barstreet Festival» de Berne, l’un des partenaires du talentueux pilote de l’Oberland bernois. Plusieurs autres pilotes suisses, qui ont couru cette saison avec Nico Müller dans le cadre des World Series by Renault, avaient également fait le déplacement à Berne à cette occasion, à commencer par Zoel Amberg (Formula Renault 3.5), Fabian Danz (Eurocup Clio) et Patrik Niederhauser. Ce dernier a certes avant tout couru en GP3 et aux 24 Heures du Mans, mais il a également participé à l’ELMS (European Le Mans Series) dont plusieurs épreuves se sont déroulées dans le cadre des World Series by Renault.

Last but not least, on relèvera que Nico Müller, parfaitement francophone – «Il parle six langues», nous a confié son père –, bénéficie depuis l’année passée des services de Gérard Scheidegger, l’ancien directeur général du HC Lausanne, pour mener à bien Nico Müller et Gérard Scheideggersa carrière. Gérard Scheidegger ne tarit pas d’éloges sur les qualités et le professionnalisme de Nico Müller. Il n’est pas le seul, aussi bien Peter Wyss, co-rédacteur en chef de l’Automobil Revue, que Peter Dätwyler, ancien directeur de la piste de karting indoor Race-Inn et, à ce titre, sponsor de Marcel Fässler, nous ont dit tous les deux le plus grand bien de Nico Müller qui, sous bien des aspects, peut être qualifié de «Mister Perfect». Ce dernier qualificatif, souvent associé à Roger Federer, ne va pourtant pas de soi pour un jeune homme pas encore âgé de 22 ans – il les fêtera le 25 février prochain – tel que Nico Müller. Il s’agit là d’une belle preuve de maturité et de professionnalisme à laquelle les responsables d’Audi n’ont certainement pas été insensibles.

Nico Müller en bref

Date et lieu de naissance: le 25 février 1992 à Thoune

Domicile: Blumenstein (BE)

Etat civil: célibataire, vit avec Lara

Taille/poids: 1,85 m/73 kg

Court depuis: 2004 (pilote Audi depuis 2014)

Carrière

2004–2007 Karting

2006 2e au championnat de Suisse de karting (junior)

2007 1er Bridgestone-Kart-Cup (Kategorie KF3)

2008 5e Formule Renault 2.0 en Suisse, 3e Formule Renault 2.0 en Italie, championnat hivernal, meilleur débutant

2009 1er Formule Renault 2.0 en Suisse, 11e Formule Renault Eurocup

2010 3e GP3, meilleur Européen

2011 4e GP3

2012 9e World Series by Renault 3.5

2013 5e World Series by Renault 3.5

2014 DTM (Audi RS 5 DTM)

Crédit des photos: @Laurent Missbauer et @Audi

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