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Le débrief avec Thibault Maret après sa première en R5 !

Après une saison en Renault Clio Rally5 et une autre en Peugeot 208 Rally4, Thibault Maret a décidé de passer un nouveau en cap en disputant le championnat de Suisse avec une Rally2 / R5. Sport-Auto.ch a pu s’entretenir avec le Valaisan au terme de la première manche du championnat.

Sport-Auto.ch : Que gardes-tu de ton Critérium Jurassien ?

Thibault Maret : « Je suis heureux d’avoir eu la chance de réaliser un rêve de gosse en participant à ce rallye en Skoda Fabia R5. Je tiens à remercier Grégoire Hotz pour l’organisation de son trophée en 2022. Je dois avouer que j’ai un peu de peine à comprendre le peu de succès récolté par ce trophée en voyant les dotations.

Pour en revenir au Critérium Jurassien, je garde en tête la chance que j’ai de pouvoir rouler avec une telle voiture à seulement 22 ans. Si j’ai cette opportunité, c’est grâce à toutes les personnes qui m’aident, me soutiennent et je tiens à les remercier. Il faut savourer chaque kilomètre dans cette voiture car ça passe tellement vite. »

Est-ce que l’on aborde un rallye de la même manière avec une R5 ?

« Dans les grandes lignes, oui. On participe généralement à un rallye pour se faire plaisir et être performant. Je dois encore progresser dans ma préparation d’avant rallye et également dans l’après course. Il me faut parfois du temps pour comprendre les choses et les mettre en pratique. »

Tu as passé un nouveau cap en 2023 en début en rally2, que représente ces voitures pour toi ?

« J’ai eu la chance de monter à plusieurs reprises avec Mike Coppens. Je me suis toujours mis en tête qu’un jour, je pourrai en conduire une.

Ce sont les voitures de la catégorie reine en Suisse et théoriquement elles doivent te permettre de jouer la gagne que ce soit sur une course ou même au championnat. Le chemin est encore long. Il faut se laisser du temps, se poser les bonnes questions et travailler continuellement. J’espère que ça finira par payer.

Il faut savoir être intelligent, ne pas brûler les étapes et apprendre. Je pense qu’il faut prendre davantage de temps pour comprendre la voiture comparé à une deux roues motrices. Le but va être de faire le maximum de kilomètres et de ne pas faire d’erreur pour ne pas biaiser l’apprentissage et le travail. »

Quels sont tes prochains points à améliorer au volant de la Skoda ?

« Il y a énormément de choses. Tout défile plus vite avec une R5. Mon système de notes doit être amélioré. Il faut que mes notes soient plus précises mais que je filtre bien avec les informations importantes afin d’être performant. Je peux encore citer quelques points que je dois améliorer, que ce soit mes réflexes, ma réactivité. Il faut éviter les temps morts, soit tu accélères ou tu freines mais il ne faut pas rien faire. »

Qu’est-ce que t’a dit Christophe Cler au terme de ton premier rallye ?

« Je ne peux que le remercier d’être venu en Last minute. Je pense qu’il a été content de pouvoir disputer son rallye à domicile. Nous avons eu tous les deux un grand sourire à l’arrivée du rallye. J’ai déjà hâte de retrouver Christophe pour le Rallye du Chablais. Nous continuerons le travail que l’on a commencé. »

Qu’est-ce qui a été le plus dur à gérer avec cette voiture ?

« La vitesse de la voiture. Comme je l’ai dit, ça va tellement plus vite qu’une Rally4. J’ai dû aussi faire face à la jalousie de certaines personnes et ne pas écouter les critiques non constructive »

Comment est-ce qu’un jeune comme toi fait pour trouver un budget aussi conséquent ?

« Il faut entretenir constamment ses relations avec les personnes qui t’aident. Je ne les contacte pas uniquement en début et fin d’année. Comme on le sait, le prix d’une saison en R5 reste très onéreux pour des amateurs comme nous. Je pense qu’il faut s’entourer des bonnes personnes et que ces gens soient là pour nous soutenir. Je me suis rendu sur quelques événements ce qui m’a permis de connaître des nouvelles personnes. C’est la seule méthode pour « se remplir un carnet d’adresse ». Le mien était vierge il y a encore peu de temps.

Je veux consacrer beaucoup de temps à mes sponsors. Les gens n’ont pas toujours conscience du travail réalisé mais je sais que c’est important pour satisfaire les personnes qui sont prêtes à m’aider.

J’essaie de rassembler mes partenaires pour qu’ils se rencontrent, échangent et développent eux aussi leur carnet d’adresse. Un autocollant sur une voiture, c’est superbe mais ce n’est pas ça qui fera sonner le téléphone le lundi d’après course.

En conclusion, je suis convaincu que si l’on est déterminé, on peut trouver un budget pour faire quelques courses avec une R5. »

Crédit photo : Baptiste Aebi 

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