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Formula E – Monaco : le comeback royal de Buemi en Principauté

Six ans sans victoire… et puis l’exploit ! Ce dimanche à Monaco, Sébastien Buemi a frappé fort en remportant la deuxième course de l’E-Prix avec panache. Le Suisse, discret depuis le début de saison, a déjoué tous les pronostics pour s’offrir un retour triomphal au sommet. Sa dernière victoire remontait à 2019 à New York : c’est désormais de l’histoire ancienne. Avec ce coup d’éclat, Buemi décroche sa troisième victoire en Principauté — un record en Formule E !

Parti seulement huitième sur la grille, le pilote d’Envision Racing a brillamment remonté le peloton dans des conditions de piste particulièrement piégeuses. Sur un tracé détrempé, il a su éviter les pièges et placer ses attaques avec précision pour s’imposer avec autorité lors de cette septième manche de la saison 2024/25. C’est sa première victoire depuis 78 courses — un chiffre qui en dit long sur la patience et la persévérance du champion de la saison 2.

Buemi a su profiter d’un moment clé de la course : un dépassement audacieux d’Oliver Rowland sur Jean-Éric Vergne à la chicane, au 21e tour. Cette tentative, jugée trop agressive par les commissaires, a obligé le Britannique à redonner sa position, ce qui a désorganisé l’avant du peloton. Vergne a alors été dépassé par Buemi et Nyck de Vries, qui ont su tirer parti du cafouillage. Le Suisse, de son côté, a parfaitement géré ses deux passages en ATTACK MODE, creusant un écart suffisant pour garder la tête face à ses poursuivants.

Sébastien Buemi : « Par moments, je pensais que je ne gagnerais plus jamais, alors vous savez, il faut un peu de chance, un bon timing, une voiture performante, une bonne équipe… et aujourd’hui, tout s’est aligné, donc je suis vraiment heureux. Je suis même sans voix, car cela faisait vraiment longtemps. Le début de course a été assez compliqué avec le combat face à António [Félix da Costa] et Max [Guenther], mais au final, le timing de l’ATTACK MODE était bon, j’ai pu creuser l’écart et j’étais à l’abri quand Oli [Rowland] a activé le sien pour la deuxième fois. J’ai su lire les zones de séchage de la piste, notamment dans les virages 3 et 4 où on pouvait gagner beaucoup de temps, mais il fallait avoir confiance — et aujourd’hui, je l’avais. Je pensais que mon nombre de victoires ne bougerait plus, mais aujourd’hui, c’est le cas, et j’en suis très fier. »

Derrière lui, Oliver Rowland (Nissan) a sauvé les meubles en terminant deuxième, malgré sa pénalité implicite, tandis que Nick Cassidy (Jaguar TCS Racing) a effectué une superbe remontée depuis la 14e position pour accrocher le podium. António Félix da Costa, meilleur représentant de Porsche, a terminé quatrième, devant Nyck de Vries, cinquième sur sa Mahindra, et Jean-Éric Vergne, finalement sixième après avoir longtemps mené.

Grâce à cette victoire, Envision Racing, bon dernier du classement par équipes avant Monaco, remonte à la neuvième place. Une bouffée d’oxygène également pour Buemi, qui rappelle à tout le paddock qu’il faudra encore compter sur lui dans cette saison très disputée.

Le championnat reste dominé par Oliver Rowland, qui s’envole avec 115 points contre 67 pour da Costa. Porsche mène toujours au classement des équipes, mais Nissan prend la tête du classement constructeurs. Prochain rendez-vous : Tokyo, pour une double confrontation les 17 et 18 mai.

Photo by Simon Galloway/LAT Images for Formula E

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