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FIA WEC – Un troisième titre mondial pour Sébastien Buemi !

En terminant 2e des 8 Heures de Bahreïn, qui accueillaient samedi la dernière manche du championnat du monde d’endurance WEC de cette année, le Vaudois Sébastien Buemi a remporté son troisième titre mondial de la spécialité. Le pilote suisse de Toyota avait en effet déjà été couronné à l’issue des saisons 2014 et 2018-2019, saison où le championnat du monde s’était déroulé à cheval sur deux ans. Quant au Bernois Nico Müller, il n’a pas raté ses débuts chez Peugeot puisqu’il a terminé les 8 Heures de Bahreïn à la 4e place.

C’est Toyota qui a permis à Sébastien Buemi de remporter ses trois titres mondiaux en endurance et ses quatre victoires aux 24 Heures du Mans et c’est également Toyota qui a dominé la course de Bahreïn. A cette occasion, Toyota a remporté un quatrième titre mondial consécutif chez les constructeurs. A Bahreïn, la Toyota Hybrid numéro 7 de Mike Conway/Kamui Kobayashi/Pechito Lopez s’est imposée avec respectivement 45 secondes et deux tours d’avance sur la Toyota Hybrid numéro 8 de Sébastien Buemi/Brendon Hartley/Ryo Hirakawa et sur l’Alpine de Nicolas Lapierre/André Negrao/Matthieu Vaxivière. La Peugeot 9X8 numéro 94 de Nico Müller/Loïc Duval/Gustavo Menezes a quant à elle terminé 4e avec quatre tours de retard.

Sébastien Buemi, Toyota numéro 8: « C’est fantastique d’avoir pu signer cette année le doublé 24 Heures du Mans et titre mondial. Je tiens à féliciter mes coéquipiers Brendon (Hartley) et surtout Ryo (Hirkawa) qui n’en était qu’à sa première saison avec nous. Il n’est en effet pas facile de sauter dans une hypercar et de lutter d’emblée pour la victoire face à une concurrence aussi relevée. Nous avons en effet pu constater aujourd’hui que nos coéquipiers de la voiture numéro 7 sont toujours très rapides et qu’il n’est jamais facile de les battre. »

Derrière les deux Toyota, l’Alpine n’était pas assez rapide pour se mêler à la victoire. Elle a néanmoins conclu son engagement dans la catégorie Hypercar, catégorie qu’elle ne retrouvera qu’en 2024, avec le titre de vice-championne du monde. La marque française a en effet marqué 144 points contre 186 à Toyota, ainsi que 70 à Glickenhaus et 42 à Peugeot. Ses pilotes, dont le Franco-Suisse Nicolas Lapierre, domicilié de longue date à Genève, sont également vice-champions du monde avec un total de 144 points contre 149 à Sébastien Buemi et ses coéquipiers de la voiture 8, ainsi que 133 pour les pilotes de la Toyota numéro 7.

On relèvera pour conclure que les deux Peugeot 9X8, qui n’en étaient qu’à leur troisième course cette saison, étaient dans le coup en début de course avant de rentrer dans le rang. La numéro 94 du Bernois Nico Müller, associé à Gustavo Menezes et au Nyonnais d’adoption Loïc Duval, a terminé quatrième, à quatre tours des vainqueurs comme nous l’avons relevé un peu plus haut, alors que la numéro 93 de Jean-Eric Vergne/Mikkel Jensen/Paul di Resta a été contrainte à l’abandon après des problèmes de transmission. Non sans avoir signé auparavant le meilleur tour en course!

Nico Müller, Peugeot numéro 94: « Il était important que je mène à bien mon premier relais en course avec l’équipe et la voiture. Nous avons connu quelques soucis, notamment lors du ravitaillement. La priorité restait la dégradation des pneus, un paramètre compliqué à gérer. La voiture avait un excellent comportement et j’ai pris du plaisir au volant. Je suis très heureux de cette première course. »

Loïc Duval, Peugeot numéro 94: « Notre programme de trois courses s’achève ici. C’était très important et nécessaire de tout mettre en œuvre pour y être. Forcément, il y a un peu de déception mais nous savons aussi le chemin qu’il nous reste à parcourir. Avec les températures élevées et au regard des courses précédentes, nous pouvions imaginer quelques difficultés. Nous avons progressé et notre objectif est atteint. Nous avons poursuivi notre programme de développement tout en nous engageant en course. Nous disposons de quelques semaines, qui seront bien chargées, pour optimiser tout cela pour 2023. Nous sommes sur la bonne voie. »

Olivier Jansonnie, directeur technique de Peugeot Sport: « Nous sommes très heureux d’avoir participé à ces trois courses, complètement différentes d’ailleurs. A Monza, nous découvrions tout et cette épreuve a été délicate pour l’équipe. A Fuji, nous avions déjà franchi un niveau. Nos séances de roulage étaient plus claires mais nous n’avions pas de rythme. Ici, à Bahreïn, nous étions bien mieux en rythme. On l’a montré en début de course. Nous avions décidé d’effectuer des stratégies pneumatiques différentes entre les deux voitures pour garder des chances de revenir sur les premiers en fin de course. Malheureusement des problèmes de fiabilité nous ont empêché d’en bénéficier. C’est frustrant, notamment pour notre équipe et nos pilotes qui ont été formidables d’engagement ici, même quand ils n’y avaient plus de véritable enjeu en course. Il y a encore du travail car Sebring, c’est demain. »

Le début du championnat WEC 2023 est en effet agendé aux 1000 Miles de Sebring le 17 mars 2023. La course américaine sera suivie des 6 Heures de Portimao le 16 avril, des 6 Heures de Spa le 29 avril et des 24 Heures du Mans, les 10 et 11 juin. Le WEC s’annonce plus intéressant que jamais en 2023 et cela pas seulement parce qu’il comprendra de nombreux pilotes suisses, à commencer par Sébastien Buemi chez Toyota et Nico Müller (photo) chez Peugeot.

Classement de la course: https://www.fiawec.com/fr/race/result/4709

Classement du championnat: https://www.fiawec.com/fr/season/result

Crédits des photos: Toyota, Alpine, Peugeot et Laurent Missbauer

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