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Entretien avec Philippe Vaness – Des nouveautés au Rallye du Mont-Blanc

La surprise du calendrier du championnat suisse des rallyes fut la réintégration du Rallye du Mont-Blanc Morzine. Ce rallye est une épreuve mythique du championnat de France. A quelques mois de l’épreuve, nous pouvons désormais commencer à nous demander si elle pourra réellement avoir lieu. Pour certains passionnés du sport automobile, c’est une véritable victoire que le Rallye du Mont-Blanc fasse son apparition dans le championnat suisse. Ce rallye représente le patrimoine de la Haute Savoie et est une vraie fierté pour les organisateurs. L’an dernier, la manche française comptait 275 voitures au départ du rallye. Sport-Auto.ch a pu s’entretenir avec le directeur du rallye, Philippe Vaness Sport-Auto.ch : Pouvez-vous présenter brièvement ?

Philippe Vaness : « Je m’appelle Philippe Vaness. J’ai 60 ans et je suis directeur du Rallye du Mont-Blanc Morzine. Je dirige la course depuis 16 années. Cette édition sera peut-être ma dernière. »
Quel a été votre parcours dans le monde du rallye ?
« Cela fait maintenant 40 ans que je suis dans le monde du sport automobile. Comme je l’ai dit, je travaille depuis 16 ans à plein pour le bon fonctionnement du Rallye du Mont-Blanc. Avant cela, je travaillais dans des teams. Je gérais la partie organisationnelle, les programmes sportifs etc. Lorsque j’avais 23 ans, j’ai organisé mon premier rallye qui s’appelait la Ronde PTS (Peugeot Talbot Sport). »
Quelles seront les nouveautés pour 2020 ?
« Cette année, je travaillerai au côté de ma successeur ce qu’il fait qu’il y aura deux directeurs. Grâce à la présence d’une seconde personne, j’ai plus de temps pour organiser de nouvelles choses. Nous avons souvent eu un problème quant à la quantité du nombre de concurrents. Quand il y avait du retard, il arrivait parfois que les premiers concurrents rattrapent les derniers concurrents. Généralement le rallye est composé de 3-4 spéciales qui se disputent à deux reprises, donc deux boucles le même jour. Cette année, chaque spéciale se disputera qu’une fois ce qui veut dire qu’il y aura entre 6 et 7 spéciales différentes chaque jour. Le rallye conservera entre 180 et 200 kilomètres de spéciales chronométrées. « 
Que représente pour vous la venue du Championnat de Suisse des Rallyes ?
« C’est véritablement la cerise sur le gâteau. Durant toutes ces années, j’ai toujours souhaité que le championnat suisse vienne se greffer à notre rallye. Malheureusement, il y a eu des hauts et des bas. Cette venue est aussi grâce à Eric Jordan et Brice Zufferey qui se battent réellement pour que le monde du rallye suisse vienne parcourir nos spéciales. C’est un véritable aboutissement. Vous avez vraiment de belles voitures, de bons pilotes. »
Connaissez-vous un peu le rallye en suisse, pour vous quelles sont les différences ?
« La Suisse a de très bons et très beaux rallyes. Je pense que le peuple suisse est plus discipliné que le peuple français au bord des spéciales. Vous avez vraiment des organisateurs qui se bougent pour créer de belles manches. J’aime travailler avec les dirigeants des rallyes en Suisse. Je trouve toutefois dommage que le rallye en Suisse soit mis après la course de côte ou le slalom. L’Auto Sport Suisse favorise le circuit et la montagne. »
Que diriez-vous aux équipages suisses pour les motiver à venir ?
« On est un rallye pas très loin de chez vous. C’est facile à reconnaitre. Nous avons un très beau parcours. Vous roulez dans les Portes du Soleil suisses lors du Rallye du Chablais alors venez rouler dans les Portes du Soleil françaises. Venez à Morzine, c’est vraiment beau. »
On est obligé d’en parler, est-ce qu’il y a tout de même des inquiétudes par rapport au Corona Virus ?
« Alors personnellement j’ai de très fortes inquiétudes. Je redoute vraiment toutes les mesures qui vont être imposées. J’espère personnellement que le Tour de France puisse se dérouler comme prévu pour qu’ils ne puissent pas nous interdire de faire notre rallye. Il faudra également faire attention à ce qu’il n’y ait pas de seconde épidémie. Après comme pour tous les autres organisateurs, les cartes ne sont pas entre mes mains mais celle du gouvernement. Nous prendrons une décision d’ici début juillet. »
Pour vous, qu’est-ce qu’un Rallye du Mont-Blanc réussi ?
« Le plus important est qu’il n’y ait pas d’accident. Pour moi, le rallye se résume à trois mots : Parcours, concurrents et sécurité. Si ces trois mots sont réunis, le rallye sera satisfaisant. »
Crédit photo : Sport-Auto.ch – Baptiste Aebi & Sébastien Montagny]]>

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