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Entretien avec Aurélien Devanthéry – « On va se battre pour être devant! »

Aurélien Devanthéry repart en France se faire plaisir sur des rallyes terres. Le Valaisan participe au Clio Trophy Terre, une formule de promotion très relevée. Sport-Auto.ch s’est entretenu avec Aurélien Devanthéry pour faire le point sur sa saison 2022 et également en savoir plus sur ses objectifs pour 2023.

Sport-Auto.ch : Que gardes-tu du début de saison 2022 avec la Clio ?

Aurélien Devanthéry : « J’ai commencé l’année avec une nouvelle voiture, la Clio Rally4. On a passé de nombreuses heures à travailler sur cette caisse. La saison a débuté avec le Critérium Jurassien. Nous avions un très bon feeling malgré la pluie. On a malheureusement dû abandonner après le Shakedown à la suite d’une pièce qui a cassé.

Le Chablais a été plus positif. Nous nous sommes régalés tout le week-end tout en faisant de bons chronos. »

Et la fin de saison ?

« J’ai pris la décision de vendre la Clio car elle coûtait relativement chère à l’entretien et d’acheter une Peugeot 208 R2 à la place. C’est une voiture que je n’ai jamais oubliée. J’ai toujours eu besoin d’une voiture à la maison pour bricoler. Cette caisse a en plus toujours été très fiable. Elle manque peut-être un peu de moteur mais on peut faire de beaux chronos.

On a reçu la voiture au dernier moment, juste avant le Valais. Pour bien se mettre en confiance, on a eu des soucis aux essais (rire). Le rallye s’est finalement super bien passé, 0 problème, on a attaqué tout le week-end. »

2023 s’orientera plutôt en France, qu’est-ce qui t’a motivé à faire ce choix ?

« Tout simplement pour la terre. Mon copilote et moi adorons cette surface. L’ambiance sur les rallyes est clairement différente et le niveau est très relevé. Le but va être de progresser. C’est un gain de temps aussi puisque les reconnaissances se font le même week-end. Vu qu’on doit mettre de l’argent, autant faire ce qu’on aime. En Suisse, il faut clairement plus d’argent pour monter. »

Tu reviens de la première épreuve qui a eu lieu en même temps que le Critérium Jurassien, comment est-ce que ça s’est passé ?

« Vu les conditions et le peu de roulage, on pouvait difficilement espérer mieux. Le plateau était vraiment relevé quand on voit que dans les 10, il y a un champion de France, trois pilotes qui développent la voiture Renault et d’autres expérimentés. On a pu prendre nos marques au shakedown. Le but était de ne pas faire d’erreur pour faire un bon résultat. Les conditions météos ont été très difficiles entre les averses et le soleil.

On a des chronos intéressants dans le TOP 10, un TOP 7. On a bien progressé et on va s’accrocher pour se battre avec les autres. »

Quels seront tes futurs objectifs ?

« Je pars toujours pour gagner mais ça va être impossible. Le but va être de ne pas être largué et finir dans le wagon de devant. Il faudra être régulier. On arrivera à faire quelques résultats si on ne brûle pas les étapes. Si on termine dans le TOP 7, on pourra déjà être satisfait. »

Est-ce que tu ne te dis pas, « bon faut que je fasse un rallye en R5 pour voir ce que ça donne ?

« Bien sûr que j’aimerais. Ça serait superbe de montrer ce qu’on pourrait faire avec une R5. Le souci est qu’il faut faire minimum 2-3 rallyes pour prendre en main la voiture. Le budget devient directement trop conséquent. Je préfère clairement rouler le plus possible. »

Comment expliques-tu que le rallye suisse soit sur le « déclin » alors qu’on peut voir 300 engagés sur des manches françaises ?

« C’est trop cher. Ce n’est pas facile de rouler avec une vieille voiture. C’est décourageant avec tous ces règlements etc. On n’a clairement pas la même passion qu’en Italie ou en France. Ici, on est plus nature et climat, pas trop de bruit.

Les jeunes ne veulent plus bosser chaque soir sur une voiture pour faire des rallyes. Ça risque de s’éteindre tout seul, on verra bien ce que l’avenir nous réserve. »

Que peut-on faire à ton avis pour « redresser la barre » ?

« Nous avons eu une idée avec quelques amis pilotes. Cela consisterait à changer le barème de point. Nous souhaiterions un barème plus ou moins identique à celui du championnat suisse des slaloms. En bref, chaque catégorie marquerait des points et ça ne serait pas le classement général qui « prime ». Cela permettrait d’avoir plus de bagarre pour le titre et tout le monde pourrait prétendre à ce sacre. Nous allons essayer de monter un projet et de le présenter à la CSN. Notre objectif est que le nombre d’inscrit sur nos manches suisses augmentent et que l’avenir du rallye helvétique soit assuré. »

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