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Du karting loisir à la compétition, un virage serré, mais passionnant. Ethan nous raconte:

Tout a commencé au karting de Vuiteboeuf, il y a quelques mois. Ethan Ischer, jeune romand de 13 ans, découvrait le karting loisir. Au début, c’était pour le fun, sans arrière pensée. Il se rendait au circuit pour s’amuser, comme la plupart des amateurs de karting loisir. Mais un jour, tout à changé. Ethan nous raconte:

Ethan, peux-tu, rapidement te présenter?

Je m’appelle Ethan Ischer, je suis né le 1er février 2007 à Morges. J’habite dans le sympathique village de Bavois, à quelques kilomètres du karting de Vuiteboeuf ce qui me permet d’aller m’y entraîner fréquemment.

Comment as-tu découvert le karting loisir?

A l’âge de 3 ans, mon père m’a amené à Vuitebeouf faire une session de karting en biplace. Ça a été le pire moment de ma vie pendant les premières minutes. Puis, tour après tour, le plaisir a commencé à s’amplifier. À la fin de cette première session en karting, je n’avais qu’une seule envie : y retourner ! J’ai dû attendre mes 8 ans pour pouvoir commencer à conduire seul en karting de loisir, mais c’est à partir de mes 12 ans, donc tout récemment, que je m’y suis mis plus sérieusement et régulièrement.

Qu’est-ce qui te plaît dans ce sport?

Avant tout le plaisir de pouvoir piloter, d’être le seul maître à bord de son kart et de ne faire qu’un avec le kart et la piste. J’aime également être mis sous pression lors des courses, être en difficile concurrence avec les autres pilotes et faire tout mon possible pour donner le meilleur de moi-même et viser le podium !

Explique-nous quel a été le déclic pour commencer sérieusement à progresser?

Au début et comme tout le monde, je faisais du karting, sans but précis, uniquement pour le plaisir. J’ai commencé à prendre des cours à Vuiteboeuf avec Mathieu Genoud qui m’a appris les bases nécessaires et avec lequel j’ai eu beaucoup de plaisir à débuter. En voyant mes résultats progresser je me suis pris au jeu et j’ai essayé de faire chaque jour un peu mieux. Mes parents ont ensuite contacté Nicolas Rohrbasser, champion de karting, afin de me coacher et c’est lui qui m’aide à progresser grâce à ses précieux conseils depuis 6 mois maintenant. Il n’y a pas de miracle, il faut travailler dur quotidiennement pour progresser et améliorer ses chronos.

Pour un pilote comme toi, quelle est la fréquence d’entraînement?

J’essaye de rouler le plus souvent possible, au minimum 3 à 4 fois par semaine sur différents circuits. J’ai dû arrêter les entraînements de Unihokey que je faisais en parallèle pour pouvoir me concentrer uniquement sur le karting. Mais ça n’est pas facile de concilier école, devoirs et entraînements. Heureusement, mes parents sont là pour me soutenir.

Selon toi, quelle est ta plus grande qualité de pilote et les points sur lesquels tu dois encore t’améliorer?

Selon moi, ma plus grande qualité de pilote est d’être à l’écoute des précieux conseils de mon coach, et de travailler dur afin de progresser au mieux. Chaque détail est important quand on veut aller chercher quelques centièmes. Ce n’est que le début du chemin et j’ai encore beaucoup à apprendre. Chaque minute passée sur un circuit est une opportunité de s’améliorer. Je dois notamment faire preuve d’un peu plus de patience sur le circuit. Mais j’y travaille.

[caption id="attachment_84311" align="alignnone" width="1023"] Ethan à l’entraînement au karting de Vuiteboeuf[/caption]

Raconte-nous comment et pourquoi as-tu choisi de passer à la compétition et quelles sont selon toi, les grandes différences entre le karting loisir et compétition?

J’ai pris la décision de passer à la compétition pour pouvoir côtoyer et challenger les meilleurs. Le karting de compétition est un sport très exigeant et demande un gros investissement personnel. La compétition ne laisse pas la place aux erreurs et c’est pour moi la principale différence avec le karting de loisir. Mais l’important est avant tout de prendre du plaisir.

Tu devais commencer tes tests en kart de compétition, comment gères-tu l’attente dû à la crise que nous vivons?

J’ai été très déçu de ne pas pouvoir faire mes premiers tests avec une team profesionnelle comme cela était prévu à la fin mars. Cela n’est que partie remise et j’attends avec impatience la fin de cette crise que nous vivons actuellement. Mais je reste confiant et suis certain que tout ça ne va pas durer.

En cette période, t’entraînes-tu à la maison? Tu suis une préparation physique spécifique?

Oui, je profite du temps libre pour m’entrainer physiquement, pour améliorer mes reflexes et pour m’entrainer sur des simulateurs (F1, Kartkraft, etc). 

Merci pour ta participation, et vivement la reprise et bonne saison à toi, on va te suivre alors plein gaz!

La compétition et le loisir, deux mondes complètement différents 

On comprend grâce aux dires d’Ethan, qu’il y a un monde entre le karting loisir et le karting de compétition. On ne se rend pas forcément compte que le karting est un sport très physique quand on le pratique en tant que loisir. Mais Ethan nous l’affirme: il faut se préparer et être bien entouré car tout est plus compliqué. Matériel, entretien, puissance, adhérence, précision et intensité sont complètements différents. Tout va plus vite, les karts peuvent atteindre près de 130 km/h. En compétition, le pilotage compte énormément mais un autre aspect intervient: il s’agit des réglages. Le pilote doit être complet. Piloter vite, mais savoir régler sa machine pour s’adapter aux conditions de piste devient une qualité essentielle. Savoir exploiter la télémétrie pour peaufiner son pilotage et tous les petits détails sera déterminant pour faire la différence. Une nouvelle aventure, avec un défi difficile mais ô combien passionnant attend Ethan.

Mais Ethan est prêt à faire le saut

Ethan Ischer, ne roule pas depuis longtemps, mais son abnégation et sa persévérance l’ont fait progresser rapidement au point de rapidement songer à commencer la compétition. Pour faire ce grand saut, il a choisi l’équipe Spirit Racing, vice championne du monde dans la catégorie Super Shifter 2018 avec son coach Nicolas Rohrbasser, et plusieurs fois championne suisse dans toutes les catégories. Ce dernier nous dit: ”Ethan est très prometteur, et c’est la première fois de toute ma carrière de coach que je vois une progression aussi fulgurante. Mais il n’y a pas de secret: il écoute et peut compter sur des parents géniaux qui le soutiennent dans sa passion. J’ai hâte de le voir à l’oeuvre sur les circuits de compétition”. Ethan aurait dû réaliser ses premiers tests en mars de cette année, mais avec la crise actuelle, tout est repoussé. Il continue donc de se préparer activement et patiente avant de pouvoir enfin se lancer dans la cour des grands et prendre un nouveau virage… 

La rédaction Sport-Auto.ch

 

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