Après une saison 2015 en monoplace VdeV, brillamment couronnée du titre de champion pilote et constructeur, David Droux réussissait l’exploit de remporter sa première course d’Endurance en LMP3. Sous ses nouvelles couleurs de l’équipe Duqueine Engineering, le jeune lausannois s’est imposé à l’issue des 4 heures de Barcelone, première manche de la saison de V de V. Il devait poursuivre sa saison avec la première course de ELMS à Silverstone, mais c’est partie remise en raison de soucis de santé…. En compagnie de David Halliday (qui officie en tant que pilote bronze) et de Dino Lunardi, David Droux n’avait pourtant pas course gagnée à Barcelone puisque qu’il ne partait que depuis la dernière place de la grille, pour avoir manqué la qualification. Toutefois, sous les yeux de leur Team Manager Yann Belhomme, l’équipe que l’on surnomme déjà les 3D est parvenue à remonter tout le peloton pour placer leur Ligier JS P3 en tête de la course. A l’issue de cette première course, David Droux a accepté de livrer ses premières impressions à Sport-Auto.ch : David, lorsque l’on passe de la monoplace à l’endurance, quels sont les principaux changements et adaptations par rapport au pilotage et à la préparation ?
David Droux : « Le fait de passer de la monoplace à l’endurance n’est pas si compliqué que cela. Dans le deux catégories, la voiture est constituée d’une monocoque en carbone. Je dirai que le principal défi est au niveau de la vision, vu qu’avec la forme de la voiture, on a beaucoup moins de visions sur les côtés. Pour ce qui est du pilotage, il faut surtout apprendre à économiser un peu plus la voiture, quitte à moins prendre les vibreurs, ce qui n’est pas le cas en monoplace où je peux attaquer pendant toute la course. Il faut aussi savoir travailler plus en équipe, c’est très important de bien s’entendre dans son Team comme on se relaie souvent au pilotage. »Courir aux côtés d’une star comme David Halliday doit être très excitant pour vous. Que vous a-t-il déjà apporté au niveau du pilotage ou de l’expérience?
David Droux : « C’est un homme avec une belle personnalité et rempli d’expérience. Que ce soit sur le plan humain ou sportif, il apporte beaucoup de choses à l’équipe, comme chacun de nous trois. Nous venons avec nos qualités et défauts et c’est aussi cela qui fait la richesse d’une équipe. Sur le plan sportif, cela nous permet aussi de comparer nos différents retours à nos ingénieurs. »Je sais qu’un de vos objectifs est d’être le plus jeune pilote à courir les 24 heures du Mans. Est-ce que gagner cette année en LMP3 pourrait vous ouvrir les portes de la catégorie reine ?
David Droux : «Oui c’est clairement mon but. Effectivement en cas de victoire au championnat LMP3, il existe la possibilité de disputer la course du Mans dans la catégorie supérieure en LMP2. Ce serait d’ailleurs le plan de carrière parfait de pouvoir disputer cette course l’an prochain avec l’équipe. Mais avant de penser à cela, je veux rester concentré à 100% sur mon championnat qui débute et sur les premières courses à venir. »Finalement avec ce choix de carrières pour l’endurance, pensez- vous encore retourner en monoplace dans le futur (Formule 2.5, GP2) ou concentrerez-vous dorénavant sur l’endurance ?
David Droux : «Bien sûr qu’avec ma récente orientation je m’éloigne de la monoplace. Cependant je ne me vois pas, ne plus monter dans une monoplace, que ce soit pour une course, un championnat ou des essais. Cela dépendra aussi des opportunités futures qui pourraient s’offrir à mois. Néanmoins, disons que pour le moment, je m’oriente plutôt vers l’endurance. »Le prochain rendez-vous de David Droux avec l’endurance est prévu prévue le 15 mai à Imola. Crédit Photo @Luc Joly ]]>