Jérôme de Sadeleer, pilote Lausannois installé à Gstaad, s’est distingué en prenant la tête de sa catégorie (buggy SSV) à l’issue de la cinquième étape du Dakar 2024. Sport-Auto.ch l’a contacté lors de la journée de repos pour recueillir ses impressions.
Comme lors de sa première participation en 2022, Jérôme de Sadeleer est de nouveau accompagné de Michael Metge, pilote moto expérimenté reconverti en tant que copilote. Malgré un entraînement limité avant la course, le duo franco-suisse s’est classé dans le top 10 dès la première étape, établissant ainsi les bases de leur performance.
Jérôme de Sadeleer: « Nous avons adopté une approche intelligente lors de la première moitié du Dakar, progressant chaque jour dans le classement général pour finalement prendre la tête à l’issue de la cinquième étape. »
Cependant, avant la journée de repos (aujourd’hui samedi), les concurrents devaient affronter une redoutable étape appelée « 48 heures chrono ». Une spéciale marathon de 547 km de dunes disputée sur deux jours. Malheureusement, la mécanique a joué un rôle majeur lors de cette étape.
JdS :« Nous avons cassé un arbre de transmission. Comme il restait environ 140 kilomètres de spéciale, nous avons décidé de nous arrêter pour le réparer. Nous ne voulions pas prendre le risque de trop solliciter les autres parties du buggy. »
Le Suisse prend quelques dizaines de minutes dans l’aventure et chute au 5e rang du classement général. Mais l’écart concédé n’est pas insurmontable, et la course est loin d’être terminée.
JdS : « Être à 20 minutes du leader après 30 heures de course n’est pas vraiment un problème. Nous sommes toujours dans la bonne fenêtre pour viser un podium, voire plus. C’est clairement l’objectif maintenant. L’entente avec Mika (Metge, ndlr), mon copilote, est parfaite. Nous devons rester calmes, sereins, mais surtout prudents avec la mécanique. »
« Nous sommes un groupe de 5-6 en tête de notre catégorie. C’est sûr, certains feront encore des erreurs ou rencontreront des problèmes mécaniques. Nous devons juste rester dans la course et évaluer les risques que nous prendrons. ».
L’objectif est donc clairement de terminer la course et d’offrir à la Suisse un résultat exceptionnel.
JdS : « Nous ne sommes pas nombreux, donc c’est génial de représenter un peu la Suisse et de tenter d’obtenir de bons résultats. J’aimerais bien remporter une étape. Nous n’avons pas encore connu d’étape sans petits soucis. Pour cela, il faut réaliser un sans-faute : commencer et ne pas s’arrêter, sans aucun problème mécanique, aucune crevaison ni aucune courroie. »
Bien que la course soit encore longue (près de 4 000 km), c’est tout le bien que l’on souhaite à l’équipage du buggy n°420.
Pour écouter l’intégralité des impressions de Jérôme de Sadeleer en audio :
Crédit Photos : ©rodrigobarretophoto / Victor Eleuterio Costa / Marcelo de Melo
