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24h Mans 2016 – Final digne d'un scénario à la Michel Vaillant

24h Mans 2016-1-118 A cinq minutes de l’arrivée, la Toyota hybrid n° 5 du Suisse Sébastien Buemi, du Britanique Anthony Davidson, et du Japonais Kazuki Nakajima, était encore en tête avec 1 minute devant la Porsche n° 2. Mais à trois minutes trente du drapeau à damier, un coup de théâtre incroyable brisa tous les rêves de l’équipe Toyota. Rien ne semblait pouvoir contrarier la victoire annoncée de la Toyota hybrid n°5, qui menait depuis des heures. Mais à 5 minutes de l’arrivée, elle se mit soudainement, à la surprise générale, à ralentir. [caption id="attachment_34795" align="alignleft" width="300"]Le compte à rebours Rolex indique 3'27 lorsque la Toyota #5 s'immobilise devant nous à l'entame du dernier tour Le compte à rebours Rolex indique 3’27 lorsque la Toyota #5 s’immobilise devant nous à l’entame du dernier tour[/caption] Celle qui était d’ores et déjà quasi consacrée perdait sa minute d’avance comme peau de chagrin, ralentissant encore de manière dramatique, jusqu’à s’arrêter sur la ligne, à un tour de sa victoire annoncée !  Vu de l’extérieur, on ne comprenait pas vraiment ce qu’il se passait… Parmi les journalistes et photographes déjà regroupés pour la photo finish, c’est la consternation ! « Il ralenti pour pas faire un tour supplémentaire » ou « il attend la deuxième Toyota pour la photo d’arrivée » entend-t-on de-ci, de-là.  Mais quand la Porsche n° 2, alors pilotée par le Suisse Neel Jani, double la Toyota dans la ligne droite pour s’envoler en tête, tout le monde se tait ! Le pilote suisse raconte les dernières minutes de sa course :

Neel Jani : A la radio, j’ai entendu que la Toyota avait perdu la pole, et puis ils m’ont dit « encore deux tours, pousse ! pousse !  peut-être qu’on peut le rattraper ». Et après, j’ai vu la Toyota arrêtée sur la ligne droite. Je ne le croyais pas, c’était incroyable, surréaliste, on était au dernier tour ! Les émotions sont venues à ce moment là, car je ne pouvais pas croire ce qui s’est passé. Parce que, une chose comme ça, ça arrive une fois par… je ne sais pas combien d’années, mais surtout, c’était une course très très serrée, on a poussé chaque tour et jusqu’à la fin, j’étais à fond, presque comme en qualifications. On a pensé : si on pousse chaque tour, peut-être qu’on peut passer devant, parce qu’ils ont de la pression. Et puis, au dernier tour, quelque chose s’est passé !
[caption id="attachment_34794" align="alignleft" width="239"]Une victoire cela ne se refuse pas, d'autant plus que Neel  Jani et ses équipiers ne l'ont pas volé. Une victoire, cela ne se refuse pas, d’autant plus que Neel Jani et ses équipiers ne l’ont pas volée.[/caption] Vous avez fait un arrêt qui n’était pas prévu, dans les dernières minutes. Une crevaison peut-être ?
Neel Jani : Oui, on a eu un problème avec la roue avant gauche. Pour des raisons de sécurité, nous sommes rentrés aux stands… et c’était le bon choix, heureusement, parce qu’après vérification, on n’était pas sûrs qu’on aurait pu finir la course avec ce pneu.
C’est donc sur un incroyable rebondissement dans les toutes dernières minutes que Porsche remporte pour la 18ème fois les 24h du Mans, avec sa voiture n°2, menée tout au long de ces 24 heures par le Suisse Neel Jani, le Français Romain Dumas, et l’Allemand Marc Lieb. Du côté de Toyota, c’est évidemment la consternation, et une vive émotion qui secoue les stands. A moins de 5 minutes de l’arrivée, la n° 2 a subi une panne de puissance. Cruelle désillusion donc pour ses pilotes, Sébastien Buemi, Anthony Davidson et Kazuki Nakajima et bien sûr tout le team Toyota, qui s’est investi corps et âmes, travaillant sans relâche depuis des mois pour construire cette victoire. Ils en rêvaient, ils la méritaient. La n° 5 ne sera, au final, même pas classée. Le sport automobile est, à nul doute, l’un de ceux où les aléas sont les plus injustes… Crédit photos : ©Sébastien Moulin  ]]>

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