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24h du Mans – Neel Jani : "La R13 est époustouflante dans les courbes rapides, plus rapide même que la 919"

Vainqueur en 2016, et après 4 participations au sein de Porsche, Neel Jani fait son retour chez Rebellion Racing en 2018 et prendra le départ de ses dixièmes 24h du Mans au sein de l’équipe lausannoise. Avant les qualifications, il nous a confié ses impressions.

Sport-Auto.ch : Bonjour Neel, de retour chez Rebellion Racing après quatre ans chez Porsche, comment tu te sens pour ces nouvelles 24 Heures du Mans ?

Neel Jani : « Oui, c’est le grand retour. Mon premier « Le Mans » était avec Rebellion, et ma dixième participation c’est avec Rebellion, alors c’est un joli retour. « 

Sport-Auto.ch : Et donc, comment s’est passé ton retour au sein l’équipe ? As-tu l’impression de n’être jamais parti ? 

Neel Jani : « Oh, j’ai connu beaucoup de choses ces quatre dernières années, c’est clair. Et de son côté, l’équipe a énormément grandi, elle est devenue encore plus professionnelle. Alors oui, je suis très content, car je crois que, si tu n’es pas chez Toyota, c’est chez Rebellion où il faut être, et heureusement, je suis là. »

Sport-Auto.ch : Tu es clairement dans l’un des équipages les plus compétitifs. Comment allez-vous aborder la course, dû au fait peut-être du léger déficit de performances par rapport aux Toyota ? 

Neel Jani : « La première chose, c’est que… le règlement interdit d’être plus rapide que les Toyota… autrement, on va recevoir une pénalité ! (petite ironie de Neel suite à la révision de l’EoT quelques jours avant la journée test). Alors, on ne pourra pas les battre au niveau de la vitesse, c’est sûr. Aussi, on se concentre sur notre préparation et on espère être capables de leur mettre suffisamment de pression et qu’ils partent à la faute. Et, sil ils font une faute, on pourrait en profiter. »

Sport-Auto.ch : Au niveau conduite, la R13, comment cela se passe par rapport aux hybrides, est-ce que ça change énormément de revenir sur une LMP1 classique par rapport à l’hybride ?

Neel Jani : « Oui c’est assez différent. Nous n’avons plus 4 roues motrices, mais seulement les roues arrières. La voiture possède moins de technologie, mais elle n’est, néanmoins, pas plus facile à piloter. C’est une voiture avec laquelle il est difficile d’aller très vite, mais elle est époustouflante dans les courbes rapides, plus rapide même que la 919. Certaines choses sont plus faciles, et d’autre plus difficiles, mais au final ça s’équilibre. Mais ce qui est sûr, c’est que beaucoup moins de personnes sont au sein de l’équipe et le pilote doit gérer davantage. »

Sport-Auto.ch : C’est plus sympa, de gérer un peu plus ? Ou c’était un peu mieux lorsque tu étais plus encadré ? 

Neel Jani : « Ni l’un ni l’autre car chaque situation a ses avantages et inconvénients. Si une personne s’occupe de toutes les options et de tous les outils, ils ne te servent à rien si tu ne sait pas t’en servir. A l’inverse, c’est une bonne chose de les connaître et de savoir les utiliser toi-même sans assistance. »

Sport-Auto.ch : Justement, niveau performances, la R13 est assez physique. T’es-tu préparé physiquement différemment que lors des autres 24 heures ?

Neel Jani : « Non, je fais comme chaque année. J’ai roulé avec la 919 Evo à Spa et je crois qu’on n’aura pas plus que 6G (force centrifuge maximale enregistrée au volant de la 919 evo), alors ça va ! »

Sport-Auto.ch : Merci beaucoup, Neel, bonne course ! Propos recueillis par Cédric Monchatre et retranscrits par Isabelle Crausaz Crédit photo : © Sport-auto.ch ; Audrey Perriard, Cédric Monchatre /Sport-Auto.ch]]>

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