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24H du Mans 2014 – Interview croisée de Sébastien Buemi et Neel Jani

Aux cotés de Marcel Fässler (Audi), double vainqueur de l’épreuve, Sébastien Buemi (Toyota) et Neel Jani (Porsche) sont les deux représentants helvétiques qui ont le plus de chances d’inscrire leur nom au palmarès de la plus célèbre course d’endurance au monde, les légendaires 24 Heures du Mans.  

Grâce à ses victoires à Silverstone et à Spa-Francorchamps, Sébastien Buemi aborde l’épreuve mancelle en leader du championnat du monde d’endurance et, à ce titre, le Vaudois est l’un des favoris naturels des prochaines 24 Heures du Mans, qu’il a terminées à la seconde place l’an dernier lors de sa deuxième participation. De son coté, Neel Jani a démontré à Spa le potentiel de la nouvelle Porsche 919 hybrid en décrochant la pole position. Quant à Marcel Fässler, ses victoires de 2011 et 2012 le placent en leader de la délégation helvétique.

A quelques heures du départ pour le Mans, les trois hommes ont donné rendez-vous à la presse helvétique sur le circuit de Lignères. L’occasion pour Sport-Auto.ch de rencontrer Sébastien Buemi et Neel Jani….

Sport-Auto: Quelle est votre ambition pour les 24 Heures du Mans ? la victoire ?

Séb Buemi : Oui, notre objectif est de gagner. Nous avons gagné les trois dernières courses WEC, donc on veut pouvoir faire la quatrième. 

Neel Jani : Oui, cela doit être l’ambition, c’est clair !

Quand on aborde une course de vingt-quatre heures, les 24 Heures du Mans en particulier, est-ce qu’il y a quelque chose que l’on appréhende particulièrement ?

Séb Buemi : La longueur, la durée ! C’est vraiment long. Déjà sur des courses de six heures, il faut que cela tienne ! Alors, sur vingt-quatre heures, il peut en arriver des choses ! Plus l’on roule, plus il y a de possibilités : d’avoir un accident, de crever un pneu, d’avoir une casse mécanique…

Et les voitures plus lentes, c’est un problème pour nous, car on ne cesse de les dépasser, 5 à 10 par tour. Chaque dépassement est un risque. Risque que le pilote ne nous aie pas vu, d’incompréhension mutuelle, et donc risque que cela tape !

Neel Jani : La conduite de nuit, le trafic sur la piste, et surtout, de pouvoir terminer la course… et gagner !

Quel est le plus vieux souvenir que vous avez du Mans ? 

Séb Buemi : Je ne m’étais pas beaucoup intéressé au Mans lorsque j’étais plus jeune, je trouvais que c’était « une course de vieux ». Je dirais peut-être la première victoire de Bentley, en 2003. 

Neel Jani :  Je me rappelle des Mercedes qui volaient (ndlr : lors des essais, du warm-up et lors de la course de l’édition 1999, les Mercedes CLR s’envolent à trois reprise, effectuant plusieurs tours en en l’air).

Quel est le meilleur souvenir de votre carrière en sport automobile ?

Séb Buemi : La première fois que j’ai roulé en F1, en 2007, et aussi mon premier Grand-Prix. Bien-sûr, c’est le rêve de tout jeune pilote d’accéder un jour à la Formule 1. 

Neel Jani : Il y en a deux : lorsque j’ai gagné le championnat A1 Grand-Prix en 2008, et signer avec Porsche ! 

Quelle est la question que l’on ne vous a jamais posée, mais que vous aimeriez que l’on vous pose ?  

Séb Buemi : Je trouve qu’on ne parle quasiment jamais de l’aide que reçoivent souvent les jeunes pilotes de leurs familles. Par exemple, la mienne a fait beaucoup de sacrifices pour que je puisse évoluer dans mon sport. Sans garantie que cela débouche sur quelque chose.

Neel Jani :  …tout ce que je voulais dire, je l’ai déjà dit… et si l’on ne me demande pas, je le dis quand même ! (rires)

Avec quelle voiture roulez-vous au quotidien ?


Séb Buemi :
Je roule en Lexus.

Neel Jani : Une Porsche Cayenne diesel, et une 911 turbo S pour l’été.

Et votre toute première voiture ? 

Séb Buemi : Ma première voiture était une Daihatsu Cuore, tu sais ces voiturettes limitées à 45 km/h

Neel Jani : C’était une MG MGF à moteur Rover

En toute franchise, connaissiez-vous notre site Internet, Sport-Auto.ch ?

Séb Buemi : Je me souviens qu’on avait déjà fait un truc ensemble, non? Mais il me semble que c’était pour un autre site…

Oui, nous avions réalisé une interview vidéo lors du Comptoir de Martigny, au tout début de notre site qui s’appelait alors GPF1.ch. 

Neel Jani : Oui, je vous suis parfois sur Twitter.

Merci beaucoup à tous les deux pour votre gentillesse et votre disponibilité ! 

Interview retranscrite par Isabelle Crausaz / Crédit des photos ©Jean-Baptiste Lassaux & @Sébastien Moulin

 

 

 

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