Jessica Robert et Claude-Alain Cornuz[/caption] Avant de se rendre dans le sud-est de la France en vue de participer à la 83ème édition du Rallye Monte-Carlo, les équipages Cédric Althaus – Jessica Bayard (Peugeot 208 R2 n°102) et Claude Alain Cornuz – Jessica Robert (Ford Fiesta R2 n°98) ont donné rendez-vous à la presse chez leur préparateur à St-Barthélemy. Pour l’équipage « père-fille » de la Fiesta, l’objectif est mesuré, puisque Claude-Alain Cornuz et Jessica Robert espèrent rejoindre l’arrivée en améliorant leur résultat de 2013, à savoir une 37ème place. En revanche, Cédric Althaus et Jessica Bayard ne cachent pas leur ambitions : l’objectif est le podium de classe pour le dernier vainqueur en date du Citroen R3T Trophy. Néanmoins, l’équipage de la Peugeot 208 va devoir faire face à une nouvelle difficulté, puisque Cédric et Jessica effectueront leur première sortie commune en compétition. Pour la copilote, il s’agira même de son premier Rallye Monte-Carlo : « Tu sais, je vais vivre le Turini, ça va être mémorable », nous glissait-elle, pleine d’enthousiasme. Quant au préparateur, Stéphane Gobalet, il s’est déclaré lui aussi très impatient de rejoindre l’arrière-pays niçois et de donner le meilleur de lui-même pour permettre aux 2 équipages d’atteindre leurs objectifs sur le podium final à Monaco. Nous avons eu l’occasion de nous entretenir avec Cédric Althaus et Jessica Bayard : Si, lors de la conférence de presse, vous nous avez donné vos objectifs pour le rallye, j’aimerais que vous nous parliez d’une journée de compétition. Ainsi, quelle est la première chose que vous faites après vous être levés ?
[caption id="attachment_14188" align="alignleft" width="200"] Jessica Bayard et Cédric Althaus[/caption] Cédric : « Et bien moi, je me lève, et mon premier réflexe est de regarder par la fenêtre. Et ce geste va conditionner ma journée et mon état d’esprit : si il fait beau « c’est cool », en revanche, si la météo est mauvaise, ça ne l’est pas. Ensuite, ce sont les geste du quotidien (petit-déjeuner, etc.), mais je demande toujours à ma copilote notre « timing », savoir si on est serré ou pas. Jessica : « Moi je me lève avant tout le monde, car j’ai besoin d’être au calme lors du petit-déjeuner et surtout de ne pas avoir le ventre vide. Ensuite, comme le précisait Cédric, ce sont les geste du quotidien, tout en précisant notre heure de départ. Et, une fois l’heure du départ arrivée, la pression tombe subitement. »Ce sera votre première course commune, est-ce particulier ?
Cédric : « J’ai l’habitude de changer régulièrement de coéquipier, et nous avons déjà eu l’occasion d’effectuer des tests ensemble. Et, même si ce n’était pas en course, après ces quelques kilomètres effectués ensemble, j’ai une totale confiance en Jessica.
Jessica : « Tout comme Cédric, je n’ai aucune appréhension, je suis confiante et ça se passera bien. »
Ressentez-vous un coup de stress, lié à la montée d’adrénaline, au moment du départ ?
[caption id="attachment_14189" align="alignright" width="300"] Cédric Althaus[/caption] Cédric : « Oui, au moment où j’enfile mon casque, j’ai cette sensation si particulière, cette fameuse montée d’adrénaline que chaque sportif ressent, et qui nous pousse à revenir la saison suivante. Maintenant, peut-être que Kubica ne la ressent pas, mais j’en doute car si tu n’as plus cette sensation, c’est qu’il est temps d’arrêter. Ensuite, en spéciale, je suis pleinement concentré et je suis incapable de dire dans quel état je suis. La seule chose que je sais, c’est que quand je franchis la ligne d’arrivée, je tremble au niveau des jambes. » Jessica : « Moi, c’est au lever du lit que je stresse. D’ailleurs, c’est ce stress qui me réveille. Ensuite, comme je le disais précédemment, je déjeune, je vérifie les horaires, et tout s’enchaîne. En fait, je refais surface à midi. Malgré, que nous sommes en voiture, c’est un sport exigeant et nous avons besoin de recharger nos batteries. Aussi, je fais attention à bien me nourrir lors des épreuves. »
Et à l’issue de la journée ?
[caption id="attachment_14186" align="alignleft" width="300"] Jessica Bayard et Cédric Althaus[/caption] Cédric : « J’aime bien faire les choses et avant tout, respecter le team. Cela peut paraître égoïste envers les amis qui ont fait le déplacement, mais tant que la voiture n’est pas dans le parc fermé, je suis en condition de course. Par contre, une fois que je suis à l’hôtel, j’aime pouvoir prendre un peu de temps avec la famille et les amis, mais au calme. Ensuite, je vais me coucher, mais en raison de l’excitation liée à la course, je ne peux m’endormir. Aussi, je relis le road-book. Et comme le Monte-Carlo est une longue épreuve, il est impossible de tout connaître, j’en profite alors pour relire les notes du lendemain. Car, j’ai besoin de savoir de quoi le lendemain sera fait : quelle seront les distances en liaison, devrons-nous prendre l’autoroute, comme par exemple au Valais, si il y a un parc de regroupement après les Casernes ou non. » Jessica : « Moi, lorsque je rentre, j’ai besoin d’être au calme. Je repense à ma journée et je me prépare au mieux à celle du lendemain. Je ne mange pas beaucoup le soir, du moins, je ne fait pas de repas copieux.Après cette rencontre avec l’équipage n°102, nous avons eu l’occasion d’échanger avec la maman de Jessica, qui fera le déplacement lors des deux dernières journées afin de les encourager. Et si elle ne cachait pas son enthousiasme de ce début de saison et sa joie de voir sa fille s’épanouir en pratiquant un sport qu’elle aime, elle est également réaliste sur le manque de visibilité du sport automobile en Suisse et de la difficulté dans la recherche de sponsors. Nous remercions les deux équipages pour leur disponibilité et leur souhaitons un bon rallye. Crédit des photos @Massimo Prati ]]>