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WRC 2022 – les contours d’un nouveau championnat

RETOUR VERS LE FUTUR

Les WRC 2017 ont tiré leur révérence après l’ACI RALLY MONZA qui a eu lieu le mois passé en Italie. Après 5 années intenses à courir sur les spéciales du mondial, les Fiesta WRC, Hyundai i20 WRC et autres Toyota Yaris WRC laisserons leur place à une nouvelle génération de voitures.

 

Cette génération de WRC aura laissé des souvenirs impérissables aux passionnés de la discipline. De part leurs moteurs généreux, leur aéro ‘extravagante’ et leurs performances impressionnantes, elles auront marqué leur temps. D’aucuns ont même été jusqu’à les comparer à l’ère la plus souvent citée en référence, les fameuses Groupe B.

STATISTIQUES DE L’ERE WRC’17

En 5 ans, on aura vu seulement deux champions du monde différents : Sébastien Ogier – Julien Ingrassia (2017-2018-2020-2021) et Ott Tänak – Martin Järveoja (2019). Côté constructeur, c’est M-Sport Ford qui avait le mieux commencé en 2017 avant que Toyota (2018 et 2021) et Hyundai (2019-2020) ne prennent le relai.

 

La Toyota aura remporté le plus de spéciales sur ces cinq ans, devant la Hyundai et la Ford. Citroën ferme la marche de cette statistique après que le constructeur ait abandonné le WRC fin 2019.

 

Côté pilote, le trio Ogier-Tänak-Neuville a remporté le plus de victoires, dans cet ordre. En termes de spéciales, c’est Ott Tänak qui s’est montré le plus souvent en tête des scratchs des ES devant Thierry Neuville et Sébastien Ogier.

 

Si la pointe vitesse du français n’est plus à démontrer, on peut toutefois constater qu’il a une ‘science de la course’ largement supérieure aux autres puisqu’il remporte 80% des championnats en jeux en ayant remporté moins de 20% des spéciales courues. Chapeau !

 

HYBRIDATION EN RALLYE

En 2022, la réglementation WRC évolue drastiquement et les constructeurs en lice devront présenter des nouvelles voitures, désormais appelées Rally1. A l’heure où l’industrie automobile se transforme et évolue vers l’abandon des énergies dites fossiles, le WRC fait sa mue et prend le pas de la technologie hybride.

 

Rassurez-vous, vous ne verrez pas (encore) les meilleurs pilotes du monde passer devant vous en spéciale dans le silence assourdissant de l’électrique. La technologie hybride sera utilisée pour augmenter la puissance (par un ‘boost électrique’) sur certaines sections des spéciales définies à l’avance et en fonction de la puissance électrique disponible. De quoi apporter une nouvelle composante tactique pour aller le plus vite possible sur les spéciales.

 

En dehors des spéciales, certaines zones de liaisons (Zones HEV) devront impérativement s’effectuer en 100% électrique.

LES CONSTRUCTEURS EN LICE

On reprend les mêmes et on recommence… mais différemment. Les constructeurs en lice jusqu’ici rempilent pour 2022. M-Sport Ford continuent leur implication de (très) longue date. C’est désormais la Puma qui remplacera la Fiesta.

 

Hyundai et Toyota reprennent leurs modèles respectifs, i20 et Yaris mais dans leur version actuelle (les anciennes WRC étaient basée sur des modèles d’ancienne génération).

 

Du côté des dirigeants, il faut noter le départ, officiellement d’un commun accord, du directeur Hyundai Motorsport, Andrea Adamo. Le ‘timing’ de cette décision parait surprenante à un ‘moment charnière’ du WRC avec le développement de cette nouvelle génération de voitures. C’est d’autant plus étonnant que les pilotes titulaires de l’équipe (ndlr Thierry Neuville et Ott Tänak) semblaient soutenus et sympathiquement liés à leur ‘patron’.

 

Avec l’apparition de la technologie hybride, la FIA aimerait voir arriver de nouveaux constructeurs qui pourraient ainsi communiquer sur leurs performances dans cette voie ‘plus propre’. Pour l’heure, ils ne se pressent pas au portillon mais espérons que ça soit bientôt le cas pour que le mondial reprenne de belles couleurs, à l’image du début des années 2000 qui voyaient s’affronter de nombreux constructeurs.

 

 

LES PILOTES POUR 2022

La plupart des équipages ayant couru en 2021 resteront en course pour 2022. Le plus gros changement s’effectuera chez M-Sport Ford qui ont enrôlé l’irlandais Craig Breen accompagné de Paul Nagle pour le poste de ‘pilote no1’. Ils seront accompagnés de Gus Greensmith qui sera à nouveau navigué par Jonas Anderson (ils ont débuté leur collaboration lors du Rallye de Monza).

 

Après qu’il ait effectué deux séances d’essais avec l’équipe, le français Sébastien Loeb est pressenti pour prendre part à quelques manches avec M-Sport. Pour l’occasion, il ne serait plus navigué par son fidèle copilote Daniel Elena qui a décidé de mettre un terme à sa carrière en WRC. Le jeune prodige Adrien Fourmaux pourrait également prendre le volant de la nouvelle Puma Rally 1. Des négociations semblent encore en cours en coulisses mais les deux pilotes sous contrat RedBull pourraient bien partager la troisième voiture Ford.

 

Du côté de Toyota, on mise sur la continuité avec Elfyn Evans/Scott Martin et Kalle Rovanperä/Jonne Halttunen pour toute la saison. Sébastien Ogier, qui sera désormais navigué par Benjamin Veillas, prendra part à quelques manches, en alternance avec les finlandais Esapekka Lappi/Janne Ferm. Le japonais Takamoto Katsuta aura également droit à un championnat complet au volant d’une Yaris de dernière génération.

 

Enfin, chez Hyundai aussi on mise sur la continuité des équipages. Thierry Neuville et Ott Tänak seront les ‘fers de lance’ de l’équipe tandis que la troisième voiture sera partagée par Dani Sordo et Oliver Solberg. Du côté des navigateurs, Martijn Wydaeghe devrait être reconduit aux côtés de Neuville mais une incertitude règne car il a été blessé lors d’une sortie durant les essais pré-Monte Carlo. Oliver sera lui copiloté par Elliott Edmonson qui l’avait déjà secondé lors du Rallye de Monza.

 

En WRC2, on retrouvera des pilotes très rapides tels qu’Andreas Mikkelsen (le champion en titre), Marco Bulacia, Chris Ingram, Nicolay Gryazin ou encore Teemu Suninen. De quoi prévoir de belles bagarres tout au long de la saison !

 

ESSAIS ET PREPARATIFS EN COURS POUR LE MONTE CARLO 2022

Voilà déjà des mois que les constructeurs s’activent en coulisse pour développer leur nouvelle voiture. Il y a bien longtemps également que les voitures ont pris la route pour faire de nombreuses cessions d’essais. Des essais terre, asphalte et même neige ont été nécessaires pour tester ces Rally 1 et notamment leur technologie hybride.

 

Depuis quelques semaines, les essais se sont intensifiés en vue du Rallye de Monte Carlo. Les différents équipages se sont succédés sur les routes françaises, tantôt enneigées, tantôt sèches ou gelées. Idéal pour apprivoiser les conditions variées que devrait proposer la première manche du WRC 2022.

 

Les essais servent à développer, améliorer et apprivoiser les voitures de course. C’est d’autant plus important avec l’arrivée de nouvelles voitures pour tout le monde. Il faut donc tester les limites des véhicules et, parfois… les dépasser. C’est ce qu’ont testé les équipes Toyota (Evans) et Hyundai (Neuville) avec de grosses sorties de route qui ont stoppé net leurs essais. De quoi perturber leur préparation ? On le saura dès les premières spéciales du Monte.

LES EQUIPAGES AU MONTE CARLO 2022

La liste officielle des participants au Monte Carlo 2022 sera publiée le lundi 10 janvier 2022. En attendant, l’Automobile Club de Monaco a déjà annoncé avoir reçu une centaine de candidatures pour prendre part à l’épreuve. Une sélection devra donc être faite afin de déterminer quels seront les 75 équipages qui pourront prendre le départ de Monaco.

 

Du côté des pilotes suisses, on ne sait pas encore qui pourra participer à cette manche du Championnat du Monde des Rallyes. On vous renseignera dès que possible sur les ‘helvètes en mondial’.

Crédit des photos : ©Florian Machetto
Crédit calendrier WRC2022 : Sport-Auto.ch / Nuno Ferreira

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