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Fin prématurée pour la Mission Cuche, Laurens Vanthoor champion 2014 des Blancpain Endurance Series

La première course de Didier Cuche en grand tourisme a pris prématurément fin au Nürburgring, théâtre hier de la dernière épreuve des Blancpain Endurance Series.

L’Audi R8 LMS dont l’ancien skieur partageait le volant avec les deux pilotes professionnels d’Audi, la Soleuroise Rahel Frey et le Bernois Nico Müller, a en effet été contrainte à l’abandon dans les premières phases d’une course longtemps disputée sous d’importantes trombes d’eau.

C’est une sortie de route, alors que Rahel Frey était au volant, qui a été à l’origine de l’abandon. « Les conditions étaient vraiment très difficiles et l’essieu arrière avait été trop endommagé dans l’accident pour être réparé. C’est la course, mais c’est vraiment dommage » déclarait le communiqué d’Audi Suisse.

La Suissesse a été surprise par l’humidité sur une ligne blanche alors qu’elle était parmi les plus rapides en piste (deuxième meilleur tour en course sous la pluie, et meilleur chrono pour une Audi R8 jusqu’à l’assèchement de la piste) et effectuait une spectaculaire remontée puisqu’elle était revenue septième après être partie dix-neuvième. Et si l’Audi n°1000 était trop endommagée pour continuer la course, heureusement, Rahel s’en sortait sans une égratignure. Mais après l’abandon, elle ne cachait pas sa déception et combien elle était désolée pour l’équipe et pour l’ancien champion de ski :

Rahel Frey : « Cela ne doit pas arriver. Je suis vraiment désolée pour l’équipe et surtout pour Didier. Nous étions vraiment très rapides en dépit des conditions météorologiques très difficiles. »

Didier Cuche était, il va sans dire, très déçu. Il n’a pu en effet conduire sa monture que durant les essais, où son meilleur chrono, en 2:03.652, s’est avéré supérieur de près de cinq secondes à celui avec lequel Rahel Frey avait qualifié l’Audi R8 à la 19e place (1:58.657). Pourtant, juste avant la course, Didier Cuche voyait l’arrivée de la pluie d’un très bon œil.

Didier Cuche : « Nico Müller est en effet très à l’aise dans ces conditions. J’en veux pour preuve son 2e temps lors de la séance de qualifications disputée sous la pluie. »

Et s’il était déçu après la course, il ne manquait pas de souligner la très belle remontée de Rahel Frey en début de course, mais surtout n’en voulait pas à la Suissesse d’être partie à la faute :

Didier Cuche : « Alors que Rahel était parvenue à remonter de la 19e à la 7e place en tournant aussi vite que la tête de la course (2e meilleur du tour), elle n’a pas pu éviter, sous une forte pluie, une petite erreur au freinage de la ligne droite, à plus de 200 km/h. Rahel ne doit pas s’en vouloir, cela fait partie du sport. Je ne sais pas si j’étais capable d’affronter ces conditions de piste extrêmes. Mais je suis prêt à revenir l’année prochaine avec la même équipe. »

Hélas, tout comme Didier Cuche, Nico Müller n’aura pas eu le privilège de piloter en course et comprenait la déception de sa coéquipière :

Nico Müller : « Nous comprenons la déception de Rahel. Dans une course d’endurance, vous courrez avec des coéquipiers, et la déception est alors encore plus grande. Mais nous gardons les doigts croisés pour qu’il y ait une nouvelle opportunité l’année prochaine. »

Une telle expérience sera-t-elle bientôt remise sur pied ? Audi Suisse laisse entendre que oui, sans toutefois avancer une date précise. En tout cas, c’est la volonté des trois pilotes.

Également présent au Nürburgring, le Neuchâtelois Jonathan Hirschi a quant à lui terminé au 19e rang. Engagé au volant de la Jaguar GT3 de l’Emil Frey Racing dont il partageait le volant avec le Tessinois Gabriele Gardel et le Zurichois Freddy Barth, Jonathan Hirschi s’était qualifié en 30e position (1:59.266) sur un total de 40 concurrents.

Quant à Harold Primat, il avait une petite chance de remporter le titre de champion avant cette épreuve. Et dans les conditions dantesques de début de course, son coéquipier Nico Verdonck réalisait des prouesses en piste, de telle sorte que la Mercedes, pointée au 3e rang lorsque le Belge passait le relais après être parti 11e.

L’ancien “DTM Masters” Bernd Schneider prenait la suite de cet excellent double relais et passait en tête de la course, se forgeant une avance de 10 secondes sur son dauphin avant l’entrée de la Safety Car. Le pilote allemand profitait de l’occasion pour rentrer aux stands et passer le volant au pilote suisse. Mais ce dernier manquait d’expérience dans ces conditions et se faisait surprendre par l’un de ses pièges. La Mercedes N°84 perdait alors 3 tours dans le bac à graviers. La suite de la course se résumait alors à une remontée pour la Mercedes du HTP Motorsport, et c’est au 14e rang (8e en Pro Cup) que la SLS blanche franchissait la ligne d’arrivée, non sans une pointe d’amertume pour Harold Primat :

Harold primat : « J’avais espéré que la saison se conclurait d’une autre manière. Nico et Bernd ont superbement piloté en début de course, et nous nous sommes retrouvés en lice pour le podium. Cependant, les conditions de piste se sont révélées particulièrement délicates et je pense avoir payé le prix de mon manque d’expérience en GT sur un tracé détrempé. Sincèrement, ce sont sans doute les pires conditions climatiques que j’ai dû affronter au cours de ma carrière, toutes catégories inclues.

L’arrière de la voiture s’est dérobé soudainement et j’ai terminé à l’entrée du bac à gravier. Dans ces circonstances, il en fallait peu pour partir à la faute. Même si nous avons perdu du temps, je m’attendais vraiment à ce que les commissaires poussent la voiture pour me permettre de repartir rapidement. Malheureusement, ils ont préféré l’éloigner de la piste en la tractant à travers le bac. Une décision que je ne comprends toujours pas. Cela nous a coûté un temps précieux, d’autant plus que des points supplémentaires étaient attribués aujourd’hui. Sans ce fâcheux contretemps, nous aurions pu revenir dans la lutte pour le podium. »

Outre Harold Primat, les autres adversaires du Belge Laurens Vanthoor pour le championnat ont également pris l’eau. Ainsi, dès le premier tour, l’Audi n°26 du Saintéloc Racing et la McLaren n°98 de Art Grand Prix s’accrochaient et perdaient alors de nombreuses minutes dans leurs stands pour réparer. Quant à la Bentley n°7, elle perdait des places au classement général au fur et à mesure de la course. La menace s’éloignait pour le pilote belge, d’autant que ses coéquipiers réalisaient un formidable travail en piste. Et lorsque le Belge entrait en piste, s’étant débarrassé de la pression de la lutte pour le titre, il décrochait celui-ci par la plus belle des façons, une victoire après avoir fait son dernier relais en pneus slicks, choix qui semblait très risqué :

Laurens Vanthoor : « Tout comme après avoir remporté le titre Sprint l’an dernier, je suis sûr que cela va me prendre un certain temps avant que je comprenne vraiment que je suis le nouveau champion Pro Cup. C’est bien le résultat d’un travail d’équipe, et je tiens à remercier tous mes équipiers qui m’ont aidé à devenir champion. Après avoir remporté les 24 Heures de Spa, 2014 est vraiment devenu une grande saison pour moi. »

Dans la catégorie Pro-Am Cup, c’est le duo de la Scuderia Villorba Corsa qui remportait le titre alors que la victoire dans la course revenait à la BMW du TDS Racing. Quant au Gentlemen Trophy, il revenait à l’équipage de la Ferrari n°51 d’AF Corse, la victoire dans la course étant attribuée à l’Audi n°22 du Team Parker Racing.

Classement de la course Classement de la Pro Cup Classement de la Pro-Am Cup Classement du Gentlemen Trophy

Citations : Audi Suisse, Didier Cuche, communiqué de presse de Harold Primat, SRO Crédit photos : Brecht Decancq Photography / Brecht Decancq, Audi Sport et Xynamic Motorsport Photography

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