Déjà sacré champion nord-européen de Formule Renault, Louis Delétraz visera le titre continental ce week-end.[/caption]
Sacré champion de la série nord-européenne de Formule Renault 2.0 en remportant chacune des trois dernières courses au programme il y a deux semaines, le pilote genevois Louis Delétraz est encore lice pour s’adjuger, ce week-end à Jerez, au sud de l’Espagne, le titre continental dans l’Eurocup de Formule Renault 2.0.
Louis Delétraz, comment abordez-vous, ces trois dernières courses de la saison?
Louis Delétraz : « Je les aborde avec confiance. Je me trouve actuellement au commandement du championnat, à égalité de points avec le St-Gallois Kevin Jörg, mais avec un total de trois succès pour moi contre une seule victoire pour lui. Ceci dit nous sommes encore huit pilotes à être en mesure, mathématiquement, de décrocher le titre continental dimanche après-midi à Jerez. »
Votre titre décroché dans la série nord-européenne, le 4 octobre dernier à Hockenheim, n’est pas étranger à la confiance qui est actuellement la vôtre, non?
Louis Delétraz : « Effectivement, avec ce premier titre dans la série nord-européenne de Formule Renault 2.0, j’ai déjà rempli la première partie de mon contrat. La seconde partie consiste désormais à remporter également l’Eurocup de Formule Renault 2.0. »
Vous avez remporté ce premier titre exactement vingt ans après le dernier grand-prix de Formule 1 disputé par votre père, le 1er octobre 1995 au Nürburgring. On imagine que votre père n’est pas étranger aux succès qui sont actuellement les vôtres en Formule Renault…
Louis Delétraz : « Effectivement, il est toujours présent à mes côtés et c’est également le cas ici à Jerez. Son expérience m’a été très précieuse, notamment dans le choix des écuries où il est parfois fréquent de se faire piéger si l’on ne connaît pas parfaitement le milieu du sport automobile. Je lui en suis très reconnaissant, comme je le suis également envers toutes les personnes qui m’ont aidé jusqu’ici, à commencer par mes sponsors. »
Votre père a disputé trois grands-prix de F1, est monté deux fois sur le podium en F3000 et a terminé 5e aux 24 Heures du Mans de 1995 au volant d’une McLaren F1-GTR. Êtes-vous du même avis que le triple champion du monde de F1 Jackie Stewart qui estime «que les gènes du sport automobile se transmettent d’une génération à l’autre, tout comme les gènes de la finance ou de la musique»?
Louis Delétraz : « J’ignore si de tels gènes se transmettent véritablement d’une génération à l’autre. Il n’en demeure pas moins que les exemples de pilotes de F1 dont les enfants ont accédé au firmament du sport automobile sont nombreux. Il y en a d’ailleurs trois cette saison avec Nico Rosberg, Max Verstappen et Kevin Magnussen. Ce qui est certain, c’est que j’ai baigné depuis tout petit dans le sport automobile et que mon vœu le plus cher est d’y faire carrière. Mon rêve est en effet de courir en Formule 1. »
Une Formule 1 que plusieurs champions du monde ont atteinte après avoir notamment brillé en Formule Renault. L’actuel pilote de Ferrari Kimi Raikkönen, champion du monde de F1 en 2007, a en effet remporté le championnat britannique de Formule Renault 2.0 en 2000, à 21 ans, alors que le double-champion du monde de Mercedes, Lewis Hamilton, en a fait de même en 2003, à seulement 18 ans. A peine âgé de 18 ans – il les a fêtés le 22 avril – Louis Delétraz est donc très bien parti pour marcher sur les traces de ces deux illustres pilotes de F1. L’excellente saison 2015 de Louis Delétraz, qui a signé pour l’instant 17 pole-positions et 12 victoires, lui a déjà valu d’être remarqué par BMW. Le constructeur allemand l’a en effet intégré cette année dans son programme de développement destiné aux jeunes talents.
Credit photo : Renault
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