Yokohama 160×600
Vide

Entretien avec Eric Jordan : Le Rallye du Chablais aura-t-il lieu ?

Après l’annulation de la première manche du Championnat de Suisse des Rallyes, le Rallye du Chablais ouvrira la saison suisse de rallye le week-end du 28 au 30 mai 2020. Les doutes sont bien présents pour savoir si la compétition pourra bien se dérouler comme prévu. Qui de mieux pour nous tenir informer que son président, Eric Jordan ? Sport-Auto.ch a pu s’entretenir avec Eric Jordan afin de prendre des nouvelles concernant l’organisation du rallye. Eric Jordan est le président du Rallye du Chablais depuis ses débuts. Sport-Auto.ch : Peux-tu te présenter brièvement ? [caption id="attachment_83801" align="alignleft" width="200"] Eric Jordan[/caption]

Eric Jordan : « J’ai 50 ans cette année et ai une fille de 11 ans. Après avoir travaillé 20 ans dans le monde du matériel de sport, je travaille depuis 5 ans dans une fondation littéraire ou je suis responsable des événements et de la coordination générale. J’ai une formation commerciale, une maîtrise fédérale et un diplôme IDEAP de manager du sport. Depuis l’âge de 16 ans, je m’implique, de manière extra-professionnelle, dans des comités, associations et organisations. Organiser, c’est ma passion. »
Peux-tu nous expliquer d’où te vient cette passion pour le sport automobile ?
« Comme je l’ai dit, ma passion est pour l’organisation de manière générale. C’est un peu par hasard que l’accent se soit mis sur le rallye. Au fil des ans, on emmagasine de l’expérience. La mienne est mise au service du monde du rallye et de ma région. »
Quel a été ton parcours en rallye ?
« La famille de mon maître d’apprentissage sponsorisait un équipage autrichien qui venait faire le rallye du Valais. J’ai intégré l’équipe d’assistance qui se faisait à l’ancienne, après chaque spéciale. Ensuite, le beau-frère d’un autre collègue cherchait un copilote. Je me suis dit, pourquoi ne pas essayer. J’ai fait une trentaine de rallyes et ai eu la chance d’accompagner plusieurs pilotes en championnat suisse et sur des manches de championnat du monde. J’ai également eu l’opportunité de donner un coup de main au team d’Annie Spiers lors du programme international de Florian Gonon. A la fin de ma modeste carrière de copilote, je me suis intéressé à l’autre face du rallye, celle de l’organisation d’épreuve. J’ai intégré le comité du Chablais en tant que responsable du parcours et ai repris la présidence depuis 2005. »
Quelles sont tes responsabilités ?
« Ça dépend des années. Pour cette saison 2020, j’ai plusieurs casquettes : président du CO du Rallye du Chablais et de l’Alpine Challenge, co-organisateur du Rallye Mont-Blanc Morzine, président de l’association des organisateurs et membre du comité rallye à la CSN. Pour ce qui est du Chablais, j’ai la chance d’être épaulé par des membres du comité performants et autant passionnés que moi ! »
Quels sont les projets que tu veux lancer à l’avenir ? [caption id="attachment_83806" align="alignleft" width="300"] Un départ en forme de show dans la traditionnelle spéciale des Portes du Soleil[/caption]
« En 16 ans de présidence du Chablais, il y a déjà pas mal de projets qui ont pu aboutir. On va déjà stabiliser ce qui est fait et améliorer ce qui doit l’être. Il faut trouver le bon mix entre les obligations réglementaires, les devoirs envers les autorités et l’attrait auprès des équipages. Avoir fait du rallye est un avantage pour comprendre les désirs de chacun. »
L’électrique fait aussi parti de tes projets ? Que-répondrais-tu à tous les amoureux du rallye pur et dur qui critiquent ce type de voiture ?
« Depuis 2013, le rallye du Chablais met en place des actions environnementales. Au niveau sportif, nous avons pris le train en marche. La FIA a crée une compétition de régularité ; nous nous sommes dit « pourquoi pas ? ». Le choix de l’électrique suit logiquement le marché automobile. Si le marché était orienté sur d’autres énergies, la FIA aurait adapté ses compétitions en conséquence. Mais qu’on se comprenne bien, le cœur de notre rallye reste la compétition traditionnelle. Les voitures modernes et les historiques, dont je suis un fervent défenseur. Les différentes catégories peuvent très bien cohabiter, on l’a prouvé en 2019. »
Nous sommes à deux mois du rallye, est-ce que vous avez déjà des infos sur une personnalité qui pourrait être présente ? [caption id="attachment_83804" align="alignright" width="300"] Eric Jordan & Sébastien Loeb[/caption]
« Tous les équipages sont importants pour nous, « personnalité » ou moins connus ! Un pilote de grande notoriété sera certainement présent, mais ça se confirme toujours au dernier moment. Le plus important est de faire une belle manifestation pour tous, équipages, bénévoles, partenaires, autorités, spectateurs. Si un grand nom peut être présent, c’est la cerise sur le gâteau. »
Quelles sont tes craintes actuellement face au Coronavirus ?
« La priorité est la santé et la sécurité de toute la population. Au niveau des organisations sportives importantes de ce début d’année, nous avons eu une séance d’information avec les autorités cantonales, médicales et institutionnelles. Pour le rallye du Chablais, nous prendrons une décision d’ici à la fin avril. Dans tous les cas, nous suivrons scrupuleusement les instructions fédérales et cantonales et analyserons si le temps qui reste est suffisant pour mettre en place une belle épreuve. C’est ou tout ou rien ; nous n’organiserons pas un rallye au rabais, sans le niveau de qualité souhaité par le comité. »
Est-ce que vous avez prévu des changements de parcours par rapport à 2019 ?
« Nous essayons toujours de varier un peu le parcours. Cependant, nous sommes tenus d’utiliser des épreuves homologuées par les différentes instances. Pour 2020, nous avons prévu, notamment, une spéciale inédite de 18 km. »
[caption id="attachment_83836" align="alignleft" width="300"] Les sublimes paysages du Rallye du Chablais[/caption] Verrons-nous des nouveautés? 
« Mis à part pour le parcours, nous mettrons en place différentes animations qui doivent rester secrètes pour le moment. »
Un Chablais réussi, pour toi c’est quoi ?
Comme je le dis toujours, si ces 4 points fonctionnent, le rallye est réussi : – Pas d’accident grave – Un horaire respecté, pas trop d’arrêts de course, – La satisfaction et la reconnaissance sur le visage des équipages, des bénévoles, des spectateurs et des partenaires – Une belle météo
Crédit photos : Trusk Images, Sport-Auto.ch]]>

Related posts