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Edoardo Mortara: "J'ai été appelé à jouer dans l'équipe suisse junior de football"

Sport automobile, football, scolarité : Edoardo Mortara a connu une jeunesse bien remplie. Ce sujet est la première des trois parties d’une interview de l’homme qui se cache derrière le pilote.

Edoardo, quand avez-vous été en contact, pour la première fois, avec le sport automobile ?

Edoardo Mortara : « J’ai débuté en karting à 8 ans et j’ai commencé la compétition à 10 ans. A l’époque, il fallait attendre cet âge pour courir en raison des catégories. Mais ce n’est que plus tard que j’ai réalisé que je pouvais devenir pilote. Auparavant, ce n’était pas mon objectif. En karting, je voulais être champion du monde et j’ai poursuivi cet objectif durant plusieurs années, puis je suis passé à la monoplace. »

Quelle éducation avez-vous connue ?

Edoardo Mortara : « J’ai grandi à Genève. Ma mère nous a toujours emmenés, mon frère et moi, sur les courses. Mon père était pilote et voyageait à travers le monde, et il a également travaillé dans la finance. »

Comment avez-vous débuté en karting ?

Edoardo Mortara : « Mes oncles maternels roulaient en rallye en France quand ils étaient plus jeunes, et mon père aussi. C’est dans les gènes de la famille, si on peut dire. A 8 ans, quand j’ai roulé sur une piste de karting pour la première fois, j’ai de suite aimé. Et dans la famille, tout le monde poussait pour que mon frère et moi fassions du karting. »

Et que s’est-il passé pour votre frère ?

Edoardo Mortara : « Il a aussi couru en karting plus jeune et nous y allions ensemble, mais ce n’était pas sa spécialité et il a arrêté vers 16 ou 17 ans. »

Et dès le départ, vous avez débuté en Italie ?

Edoardo Mortara : « En Suisse, vous ne pouvez pas vraiment faire du sport automobile. Les grands championnats et l’industrie du karting est en Italie, c’est donc là que vous trouvez ce qui se fait de mieux en karting, et j’ai toujours couru là-bas. »

Et comment ça se déroulait avec votre famille ? Étaient-ils de tous vos déplacements ?

Edoardo Mortara : « Au début, ils avaient l’habitude de faire le voyage avec moi. Nous partions ensemble car mon frère roulait également, et mon père ne pouvait pas être présent souvent. Et puis, à l’âge de 13-14 ans, j’ai commencé à voyager seul. »

Comment ça se passait avec l’école ?

Edoardo Mortara : « Je n’avais aucun problème avec l’école et c’était très important pour mes parents. Ils voulaient que je continue les études et que je passe à l’université, et cela c’est bien passé, mais parce qu’il m’ont aidé à trouver la bonne voie. Si mes résultats scolaires n’avaient pas été bons, je n’aurais pas eu l’autorisation de faire du karting. A un moment, c’était ma plus grande passion, et mes résultats scolaires devaient être bons pour que je puisse continuer, donc je n’avais pas le choix. »

Vous avez aussi été un bon footballeur ?

Edoardo Mortara : « Je n’ai jamais dit que j’étais bon mais, oui, je souhaitais être footballeur. J’ai commencé dans un club à Genève, et ensuite j’ai été promu avec la meilleure équipe. C’était plutôt bien, ils ont remporté la ligue suisse et ils ont également joués en coupe d’Europe. J’ai passé une bonne partie de mon enfance à jouer avec eux. J’ai aussi été repéré par des équipes de jeunes et je serais, probablement, devenu pro plus tard. Mais je me suis blessé et j’ai été contraint d’arrêter, mais j’étais plutôt doué, adolescent. J’ai même été appelé pour rejoindre l’équipe nationale suisse junior, mais je n’ai pas pu jouer. Ce n’était pas facile de combiner le football et le karting. »

D’ailleurs, comment avez-vous combiné les deux ?

Edoardo Mortara : « Ce n’était pas facile, comme je l’ai dit avant. Je ne pouvais pas jouer certains matchs, ce qui ne plaisait pas aux entraîneurs. Ils m’ont poussé à continuer et j’ai dû faire un choix. Et j’ai arrêté le football, ce qui était, probablement, le bon choix. »

Avec le karting et le football qui prenaient une grande partie de votre temps, quel était l’impact sur votre vie privée et était-ce difficile de garder vos amis?

Edoardo Mortara : « Vous étiez avec vos amis à l’école, mais bien entendu, c’était difficile d’approfondir l’amitié puisqu’il n’était pas possible d’être ensemble les week-ends de course. Gary (Pfaffett, ndlr) a dit une chose qui me correspond aussi : vous avez des amis la semaine, et d’autres le week-end. Ce sont deux mondes différents, mais je pense que cela m’a permis de grandir plus vite. Vous croisez différentes personnes en voyageant seul à un si jeune âge. Les réalités étaient, simplement, différentes. J’ai grandi en Suisse et je n’ai manqué de rien, mais quand vous voyagez, vous voyez les choses différemment. »

Citations et crédit photo : Mercedes-AMG

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